Ta vie ne manque jamais d’air,
Le matin tu me pousses au Levant,
Blanc ou noir tu aimes Autan
Le vent des fous que celui de terre.
En une journée, ils s’invitent sous notre toit
Du mordant Blizzard au larmoyant Suroît.
J’aurais pu te prénommer Alizée,
Mais trop régulier et sous vent constant.
Ton caractère orageux et bien trempé,
Requiert l’aide de l’armée du Ponant,
Pour me blottir dans les bras du dieu Éole
Bercée par Zéphyr au cœur de l’Acropole.
Sans avis de coup du vent Grec.
Tu souffles le froid et chaud en averses
Empruntes les courants de la Traverse.
Alors, en rafales survient la Galerne
Qui se Brise sur mon cœur-caverne.
Puis, Mousson fait place à la va-t-en-guerre
Et sur mon épaule, tu t’abandonnes peu fière.
Me donner sans compter en toutes saisons
La parenthèse enchantée sans aucune raison
Parvenue jusqu’à moi aux quatre vents semée
La Bise d’où quelle vienne, douce et soufflée
Trouve son refuge en mon cœur maternel,
Bien blottie au creux de son lit de dentelle.
Entre éclaircies et orages, nous avons vécu toutes les deux,
Souvent essoufflées de nos peines à surmonter au mieux,
La traversée de ce labyrinthe aux couloirs brûlants et polaires
Qu’on appelle l’adolescence, si malmenée des vents contraires.
Très jolie déclaration d’amour maternel 🙂
Merci Séverine. Oui il en faut beaucoup pour encaisser tout ça !
Superbe @Cora Line.
On voit bien ts les retournements et bouleversements que provoque l’ado.
Ah oui, il y a des hauts des bas, de douces brises et de violents orages. Pas mal !
Merci Marco. Il y a peu, c’est en listant le noms des vents que j’ai reconnu ma fille un peu en chacun d’eux…d’où ce poème à celle devenue maman à son tour !
Merci Haldur. Chaque parent reconnaît dans ce poème un peu de leurs ados dans cette tranche de vie agitée qui nous bouscule aussi !