Mardi. Voilà, dans dix jours je quitte “tout” : fils, ami(e)s, job / collègues, radio, concerts, association… pour un mois complet “d’hospitalière hibernation” ! L’urgence étant maintenant de calmer le jeu, d’une vie menée “à cent à l’heure” ! Partir à ma rencontre, soigner les premiers signes d’un pulmonaire essoufflement, déverser les larmes, y déposer deuils & armes – & écraser peurs, névroses & angoisses dans mon cendrier fumant (depuis vingt ans), faussement sécurisant. Cette vie “d’après” m’effraie – comme pour quiconque se frotte à l’inconnu, aux changements. J’ai néanmoins hâte de faire connaissance avec l’imprévisible – de me relier davantage à l’invisible, de ME faire face, de dépasser (de loin) toutes les limites que je me suis jusqu’ici crées / imposées ! Bien sûr, tirer des traits, faire des bilans & voir “au-delà de l’horizon” fait peur…
Seulement cette fois, j’ai décidé d’oser ! Oser dépasser cette illusion (de peurs), foutaise inculquée par un système qui se fout éperdument de la notion de bien “Être” ; préférant aliéner pour mieux asservir, acquérir à défaut de donner – préférant engendrer à petit feu la mort, plutôt que d’apprendre, d’aider tout à chacun à se connaître (se réaliser, s’entraider, agir). Je crois en tellement d’autres mécanismes ; & ne souhaite plus porter ces différents masques de société (sous lesquels plus personne ne s’écoute, ni ne s’exprime sincèrement). Finalement, qui suis-je hors surface, loin de ce monde auquel je ne corresponds / je n’adhère pas? & vous, savez-vous profondément qui vous Êtes (jusqu’au pardon, à la résilience, jusqu’à la Paix)? & si finalement, je me trouvais exactement là où je devais Être…