Dérouler le film, sans mal de l’Être – & ne plus jamais vivre qu’à moitié ! J’en ai fini de me cacher, de me gâcher, de tout accepter/cautionner sans mot dire. Plus de vingt ans que je ne cesse de m’attendre (au tournant) – sans réellement prendre au sérieux la péremption du temps (précieux), jusqu’ici jugée comme lointaine & aberrante. De virages mal négociés en outrages avérés, le chaos ressemble parfois à un visage rassurant/familier. Le mal être (engendré), se devine toutefois rarement derrière un sourire – que j’ai souvent préféré arborer. J’ai tout payé depuis, & me suis pardonnée : ces années d’artificielles errances, ces influences faussement bienveillantes. Je refuse aujourd’hui, de participer à ce sur-jeu collectif – d’être en permanence contrainte aux mensongères “représentations” (impulsées par tout un pan d’individus à l’intérieur creux, aux pupilles vides, à la lâcheté toxique, au karma momifié). Tout commencement est une fin – & inversement…
Puisque personne ne me sauvera jamais de “moi-m’Aime”, j’ai décidé de sauter le pas – j’ai donc décidé de procéder en conscience, à ma propre déconstruction. Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ! A trop Aimer “les autres”, la trentaine passée : voici vingt six ans que je me suis oubliée. Il me faut sortir de ce mode “pilote automatique” ou de cet état “d’automate pilotée”. Mes pensées s’en mêlent & s’entremêlent, ce début d’année. Mon cerveau ne s’arrête jamais – cœur, corps & Âme é-pui-sés ! Je mesure néanmoins ma chance, de ne pas être encore complètement bousillée. Mais je ne peux plus porter personne. J’ai besoin d’écrire, de crier, de me créer de nouvelles opportunités (dont celle d’Aimer), d’accéder au pallier supérieur, de me libérer (qui nous apprend à pleurer?), de prendre soin de mes idées, de réinventer ma réalité. Je m’apprête ainsi, parée, à m’éloigner de tout – a panser toutes ces plaies entravant mes beaux jours…