J’ai besoin d’affection en cette heure tardive
Où chantent à l’unisson les éclairs en dérive.
J’ai besoin d’expression, de mots aux couleurs vives
Avant l’intervention de ce Temps qui nous prive.
Temps qui marque par traits personnes et passions.
Il tente de s’ancrer dans mes lignes et s’y rompt.
Je me prends à rêver de ces cloches sans son,
Celles au silence vrai, à l’instant pâmoison.
Les herbes en pantalon, accoudé à la Terre,
Je pense rébellion et au diable l’Enfer.
Vivant la sensation jusqu’au creux des artères,
Je salue les bas-fonds et crache vers le Père.
Le vent gifle mon tord, me le renvoie au front;
Voilà que sans effort tombe la correction.
De mon brûle-gueule en or naissent des vers d’affront.
A la fin le Son sort des étoiles en ronron…