C’était un dimanche comme tant d’autres
Le programme du jour, Hugo le connaissait depuis des années
et sans s’étonner, l’oncle vint les chercher pour aller déjeuner
dans son cabanon d’été juste à proximité de la forêt.
Sur la route, lorsque le chemin devenait cahoteux,
il savait qu’ils étaient arrivés.
Il n’aimait pas sa vieille bagnole qui n’avançait plus sur les chemins
caillouteux et poussiéreux qui s’élevaient vers les hauteurs.
La voiture s’arrêta enfin, dans un bruit effrayant et assourdissant.
Puis, ils empruntèrent à pied, une impasse étroite qui accédait à la maison.
A l’intérieur, les plats mijotaient près d’une cheminée
diffusant une agréable odeur de plantes parfumées.
Au loin, les cloches sonnaient. La messe était annoncée.
Après le repas, chacun se mit à raconter les nouvelles qui circulaient
dans les ruelles de leur quartier.
Hugo en profita pour s’esquiver afin de courir à travers champs
en écoutant la douce mélodie du vent.
Il voulait retrouver sa vieille cabane recouverte de lierre,
cachée dans les sous-bois des arbres centenaires.
Il s’arrêta un instant pour souffler un peu
puis, il emprunta un chemin pentu au bout duquel
il devenait le roi de l’univers.
Mais, à peine arrivé, le ciel se mit à gronder
Et des éclairs jaillirent de tout côté comme jamais. La pluie se mit à tomber.
Effrayé, il descendit en courant la pente gorgée de pluie
qui était devenue si apocalyptique qu’il en perdit l’équilibre.
Coincé dans la boue. Il s’affala en gémissant, il avait mal partout.
Sa cheville le torturait et il lui était impossible de se mettre debout.
La pluie persistait. Ses vêtements étaient trempés
et ses cheveux dégoulinaient.
Ne pouvant plus bouger, il se mit à pleurer.
Il appela sa mère puis son père mais personne ne l’entendait.
Il ne savait plus quoi faire ?