Chapitre 2 La fuite
« Retrouvez-le , il faut qu’il meure ainsi que l’enfant » cria le sorcier qui venait d’exploser le carrosse. En même temps il créa un sort qui illumina la zone comme si le jour se levait.
« Là-bas , ils se dirigent vers la colline » signala un soldat.
« Il se dirige vers la colline, c’est parfait pour nous » expliqua le guerrier masqué à ses hommes. « Surtout, laissez moi l’achever » ajouta-t-il d’un ton qu’il fit que ses hommes acquiescèrent sans broncher.
Guerro courait le bébé dans son bras gauche et son épée dans la droite. Il accélérait tel un guépard grâce à son épée. Il n’en revenait pas, un sorcier, 3 épées célestes dont une d’un très grand niveau et sans compter les 10 archers. Un vrai piège. De nombreuses questions lui trottaient dans la tête, qui, pourquoi , comment savait-il alors que le chemin avait changé au dernier moment et que personne ne les suivait ? Il décida de mettre tout cela de côté pour d’abord se mettre à l’abri et trouvez de l’aide car même aussi fort soit-il, il avait devant lui un grand défi, mais surtout un manque d’énergie naissant suite à sa dernière attaque. Il devait absolument éviter de croiser le fer avec l’homme masqué.
Les hautes herbes avait laissé la place à des rochers, le fuyard redoublait de vigilance sur ce sol glissant. Il avait pris un peu d’avance mais cela ne suffisait pas, il fallait vraiment les semer. Le bébé avait arrêté ses pleurs et semblait apprécié ces déplacements qui lui donnaient des sensations. Il était hors de portée de la lumière du sorcier, mais les archers tiraient des flèches dans le ciel sûrement sur les indications de ce chevalier masqué qui devait détecter sa présence mais la précision laissait à désirer. Guerro se reconcentra sur l’avant de sa course quand il s’arrêta net. Il se trouvait nez à nez avec une falaise de 30 m de haut en bas de laquelle se trouvait un cours d’eau, l’autre rive se situait à 100 m, trop loin même pour un porteur d’épée céleste. Il venait de comprendre pourquoi les archers visaient si mal, il l’avait attiré vers ce chemin. Les hommes à ses trousses connaissaient parfaitement les lieux et s’adaptaient facilement à toutes les situations.
Que devait-il faire ? Il n’eut pas trop le temps d’y penser quand deux hommes surgirent il para la première puis esquiva la deuxième. Le bébé se mit à pleurer.
– « Décidément, cet enfant ne vous aime pas, c’est sûrement votre odeur de putois ! » dit Guerro tout en évitant les coups de ces adversaires.
« Dit plutôt qu’il sent l’odeur de la mort l’encerclait » répliqua un des assaillants.
« Tenir une épée céleste, n’est pas gage de victoire, il faut surtout en être digne ! » hurla le chevalier tout en essoufflant.
« Les renforts arrivent, nous avons réaliser notre travail ». cria l’autre assaillant.
« Tu es fait, prépare toi à périr de ma main, Guerro un des traîtres à notre nation »
Les archers se disposèrent en cercle avec les deux autres épéistes. Ils regardèrent le combat s’engageait. Les deux belligérants étalèrent leur supériorité à l’assistance, pendant que le sorcier rejoignit non sans difficultés les spectateurs. Guerro après une roulade déposa l’enfant sur le bord de la falaise et se plaça devant. Il puisait dans ses dernières forces et poussait sa concentration à son maximum. Les coups reprirent de plus belle la lame du chevalier noir le blessa à la cuisse, et la lame de ce dernier marqua la joue gauche de son adversaire.
– « Tu mérites bien ta réputation, en un contre un, je n’avais aucune chance mais là, le nombre va vaincre ! Dommage que tu es mal choisi ton camp ! » gloussa le chevalier noir
– « Me vaincre, faudrais-tu déjà que tu m’attrapes ! » répliqua Guerro.
Il fit une pirouette arrière, récupéra l’enfant et s’élança à pleine vitesse dans le vide.
« Non !! » cria le chevalier noir dont l’effervescence de la victoire avait laissé la place à la déception. « Direction la rivière et tout de suite »
« Mais mon seigneur, il est mort, ce n’est pas possible qu’il ait survécu » répondit le sorcier.
« C’est un chevalier céleste, tout est possible ! Une partie continue le reste de la mission et l’autre à sa poursuite tout en récupérant les autres au village ! » dirigea l’infâme.
« A vos ordres » hurla le bataillon.