Chapitre 5 l’épée de la convoitise
La forge était dans les finitions de l’épée.
« Je t’ai tout appris sur la fabrication de ce genre d’épée »
« Je vous en remercie, maître ! » insista Claudius, tout fier de sa réalisation.
« Pour la fin, cela se passe comme pour une épée normale. Je vais finir, mais j’aimerais que tu retournes au village puis que tu ailles château de Sir Mélence et que tu lui remettes cette lettre. Avec le sceau sur la lettre, tu n’auras aucun mal à passer les gardes. » demanda solennellement le forgeron.
« Mais pourquoi… ? » hésita Claudius.
« Je n’ai pas confiance en un homme qui m’apporte de la matière céleste. En principe ce genre de travail se fait dans les forges des châteaux royaux comme celui du général Mélence, donc j’aimerais vérifier que tout est bon et qu’on est pas en train de faire un objet puissant pour des gens malveillants. »
« Vous pouvez compter sur moi, maître » dit l’apprenti en reprenant confiance en lui.
Claudius venait de partir. Julius mettait les derniers coups à ses épées. IL avait calculé le temps afin de prévenir le général juste avant la fin de la commande.
Claudius prenait toutes les précautions du monde pour ne pas éveiller les soupçons sur lui, il avait mis au dos de son cheval des épées pour faire croire qu’il partait en livraison. Il était sorti du village sans soucis sans que personne ne lui pose de questions, tout le monde était habitué qu’il parte livrer même en soirée. La seule chose qui inquiétait l’apprenti c’était le passage à proximité de la forêt maudite. Depuis des années une légende parle d’étranges phénomènes dans cette forêt qui serait habité par un être, toute personne qui y rentrait n’en revenait pas. On avait beau se dire que ce n’était que des légendes, personne n’osait passer par ce chemin pourtant direct pour aller dans le château royal le plus proche. L’autre chemin la contournait et rallonger de deux heures le trajet. Claudius galopa, et décida par prudence de contourner cet endroit maudit. La peur le gagnait, le moindre petit bruit à proximité l’effrayait et il se sentait observer et cela venait des arbres qui bordaient le chemin. Tout à coup, il leva les yeux vers la route et vit une ombre au milieu, il tira sur les rennes pour freiner sa monture qui s’affola à cause de la soudaineté de ce geste et le cavalier fut désarçonné. La chute fut brutale mais Claudius était indemne.
– « Pourquoi galoper si vite » lui dit un homme qui le releva.
– « Une livraison pour un client ! » répondit Claudius en se relevant.
« Une livraison, êtes-vous sûr de votre réponse », répliqua l’homme dont le visage s’éclaira à la bougie qu’il tenait de main gauche.
« Vous ici, que faites vous sur ce chemin » s’étonna l’apprenti.
« La confiance et la méfiance sont deux choses importantes. Et de garder un œil sur des choses importantes est aussi une priorité. Alors, je vais laisser vous expliquer surtout près de cet objet magique, créait par des sorciers puissants et qui permet de savoir quand quelqu’un ment. Vos réponses ont intérêt à me plaire car ce n’est pas juste votre personne mais aussi votre famille qui risque de subir les conséquences de vos actes. Nous savons vraiment où vous habitez et qui sont vos proches !!!
A ces mots une lumière verte apparut dans l’objet magique.
– « Le vert signifie la vérité, le rouge le mensonge et donc la mort ! Rajouta l’homme.
Julius était fier du travail réalisé par son apprenti et surtout heureux d’avoir trouvé quelqu’un à qui, il pouvait transmettre son savoir-faire. Cali, de son côté, finissait les préparatifs du repas du soir, un bon bouillon de patates avec du pain frais. Les deux hommes de la maison s’arrêtèrent quand ils entendirent un cheval arrivé près de la forge. Le jeune garçon, curieux avait depuis longtemps trouvé une cachette dans le grenier, qui se trouvait au dessus de la forge, pour observer son père et Claudius. Il se hâta de rejoindre son point d’observation sans trop faire de bruit pour ne pas se faire remarquer. Il atteint sa cachette au moment où un homme entra dans la forge. Ce dernier ouvrit la porte d’un coup de pied pour montrer son énervement.
– « Alors comme, ça on ne me fait pas confiance, monsieur le forgeron. On essaie de me trahir » dit Gridin en passant la porte
« Quand un objet aussi précieux, il est normal que je vérifie »
« Et c’est bien normal, forgeron, mais tu n’aurais du faire ce travail ! Maintenant non seulement je vais avoir deux belles épées mais j’ai en ma possession quelqu’un qui peut m’en fabriquer davantage, certes contre sa volonté mais bon quand on n’a pas le choix, on suit les ordres »
Fou de ce qu’il venait d’entendre, Julius empoigna une des épées célestes et fonça sur le chevalier dans le seul but qu’il se taise. Gridin mit sa main sur sa poignée d’épée mais ne la sortit pas, il esquiva le coup de son adversaire et asséna un coup de poing dans le bas ventre du forgeron qui recula sur plusieurs mètres, tout en lâchant son épée.
« Entrez et récupérez vos épées » indiqua à ses deux hommes qui venaient d’arriver.
« Non » cria Julius en tentant de rattraper son épée tombée mais il était trop tard.
« En tout cas tu m’as évité de te poser la question de savoir si tu voulais nous suivre. N’ayant aucun moyen de pression, ton sort est scellé » dit l’homme en sortant son épée qui en un instant transperçant le pauvre homme agenouillé au sol.
Cali vit la scène, ses yeux s’emplirent d’humidité et il ne put s’empêcher de crier :
– « Non, Papa !!! »
– « Ah ! Il y avait un moyen de pression ! » ricana l’homme en regardant le plafond.
Le jeune garçon se dépêcha de changer de place. Bien lui en appris puisque un éclair bleu explosa le plafond où il se trouvait.
– « Bon ! Ah vous de jouer soyez digne de porter ces épées. Trouvez-le et tuez-le ! » ordonna Gridin à ses deux hommes.
« Oui chef ! » répondirent les deux brigands en s’élançant à la poursuite de Cali.