Chapitre 12 : Guet apens
Guerro s’était dirigé vers la frontière sud ouest du pays. Il avait entendu qu’il existait un château près de falaises. Ce château si bien caché avait servi comme base au grand sorcier Zobo. Le chevalier longé la côte à la recherche d’indices ou de présences. En remontant dans les terres, il sentit d’étranges présences autour de lui. La plage de sable fin avait laissé la place à des herbes basses . Guerro stoppa, après plusieurs kilomètres, il venait de trouver un gouffre aux nombreux chemins qui y descendaient. La présences d’arbres et de petits arbustes cachait la vue du fond. On pouvait apercevoir un léger fond d’eau qui traversait le vert des feuilles.
L’épéiste avança en se concentrant pour masquer sa présence, il valait la prudence que de l’inconscience. En se retournant, il ne voyait plus sa position de départ et ne distinguait que le bleu. Quelle étrange sensation, se disait-il dans sa tête ? Il marqua un arrêt et se camoufla derrière un arbre, deux soldats chargeaient de la surveillance. L’épéiste avait repéré au moins dix soldats sur les flacs du gouffre mais n’arrivait à distinguer de présence au fond. Il s’aventura quand même pour être sûr de ce qu’il présumait. Il arriva en bas sans se faire repérer.
Il aperçut alors un château aux murs remplis de plantes grimpantes qui épousait parfaitement le flanc du gouffre à tel point qu’il passait inaperçu, juste à côté d’un lac au bleu pur. Guerro pénétra dans l’enceinte et entra dans le château. Il arriva à proximité d’une salle et entendit une conversation à travers un mur.
– « Maîtresse, nos hommes sont en place par groupes de trois sorciers et 5 porteurs d’épées. Touts les routes qui mènent au château sont surveillées. Les soldats du roi sont occupés par les festivités du tournoi où à la recherche de Guerro au Nord ou à l’est du pays. » lança l’homme
– « Tout est en place, pour la reconquête, il faut juste empêcher cette princesse de rencontrer le roi. Il pourrait la croire ce qui ne nous arrangerait pas. Nous n’avons pas encore le bénéfice du nombre mais nous sommes mieux organisés . » répondit une voix féminine.
La discussion fut coupée, un bruit retentit dans le couloir et un homme entra en glissant sur le sol une épée à la main. Guerro venait de se faire attaquer par un étrange jeune homme qui tenait lui aussi une épée céleste et lui avait porté une attaque à distance, certes faible mais impressionnant pour un garçon de cet âge. Le jeune épéiste avait des cheveux longs noirs, un regard sans émotion qui faisait peur, mais la jeunesse de sa peau rendait ce personnage moins terrible.
– « Je vois qu’on ne peut plus se quitter » dit la voix masculine.
En se tournant Guerro reconnut Gridin qui avait sorti lui aussi son épée.
– « Il est à moi » dit le jeune garçon.
Gridin obéit sans sourciller. Cela voulait-il dire que ce jeune homme était plus fort. Guerro se redressa et du rapidement parer l’attaque de son adversaire qui tentait d’enchaîner.
– « Enfin quelqu’un à ma hauteur » sourit le jeune épéiste.
– « Si tu le dis » ricana Guerro
Le garçon continua d’attaquer sans temps mort, Guerro ne pouvait qu’esquiver mais trouvait ces attaques moins fortes que les siennes. Il para une attaque et pu donner un coup pied à son adversaire qui glissa à son tour sur cinq mètres en lâchant son épée au sol. Guerro fondit sur lui mais reçu une attaque d’éclair de son adversaire et fut projeter en arrière. Lui aussi lâcha son épée. Il se remit sur ses pieds mais des lianes sortirent du sol et l’immobilisèrent. Ce garçon était non seulement un porteur d’épée mais aussi un sorcier ou un magicien qui n’utilisait même pas de grimoire ou de baguette.
– « Laisse-moi l’achever » réclama Gridin « Je lui dois ceci » ajouta-t-il en pointant son doigt vers sa joue.
– « Tu n’es pas digne de cela, puis c’est ma proie, elle me revient de droit ! » dit le garçon.
– « Mon fils, Gridin, nous avons un invité de marque, un peu de tenue messieurs » dit la voix féminine au fond de la salle en se levant. Elle avançait vers Guerro. Ce dernier semblait connaître cette voix, et essayait de se remémorer quand et à qui il l’avait entendu. La lumière rendit visible le visage de la dame et Guerro resta surpris très longtemps.
– « Il est à moi, il va nous permettre de se rapprocher du roi plus facilement. Ce la faisait très longtemps, cher chevalier ! »
Guerro ne comprenait plus rien, il fut menotté et enfermé dans une cage. Ses ennemis se préparaient à partir avec lui pour rejoindre le château. Son esprit était flou et son inquiétude grandissait pour son jeune disciple qui était en grand danger.