Dans un monde où l’Ouroboros soutient les siens, la fleur sacré sélectionne les âmes égarées pour les mener au pays des songes où elles vivront heureuses à tout jamais.
Parmi ces âmes sont rejetées les impies, celles qui n’ont donné au monde que souffrance et violence. Dans sa clémence extrême, la fleur sacrée tente de faire des deux mondes, deux univers harmonieux entre lesquels règnent une balance parfaite.
Deux Ouroboros font office de terres miraculeuses sur ces univers majestueux et de ces deux serpents éternels vient la vie sous sa forme la plus pure et la plus candide. Les bipèdes qui y séjournent quelques jours d’une vie, offrent aux serpents leur vitalité en échange d’un logis et d’une aventure brève avant de rejoindre l’autre vie.
Un jour, la fleur sacrée, qu’on vénère sans relâche sur ces deux mondes, recueille une âme plus puissante que les autres. Au détriment de l’équilibre, elle garde l’âme pour elle. Les deux serpents s’interrogent. La balance est brisée.
La fleur n’en fait qu’à sa tête. L’âme a ce quelque chose qui l’interpelle et qui vaut à ces deux mondes des jours sombres.
Le soleil, méprisant, rappelle à la fleur sa fonction première. Seule, isolée, elle n’a droit à rien de ce que les bipèdes ont. Comme le soleil, elle est vouée à rester seule. Elle est née pour recueillir des âmes et les transmettre mais pas pour tomber amoureuse d’elles.
La fleur, solitaire et ravissante, sait que le soleil a raison et l’âme puissante, au creux de son pistil, s’affaiblit à mesure que les heures passent.
Alors que le monde s’assombrit à mesure que l’équilibre se dégrade, la fleur libère l’âme puissante.
De son malheur renaissent les fleurs, le ciel bleu et la beauté de l’If aux âmes.
Nul part sacrifice n’aura été plus cher car la fleur dans son infini sagesse a continué son travail acharné pour le bien de toutes les âmes, sans jamais plus penser à celle qui l’avait faite s’égarer. Cependant, au fond d’elle-même était née la pensée.
Un texte poétique et ésotérique, cela me parle. ^^
Merci beaucoup pour votre commentaire! Heureuse que ça vous plaise!
C’est très joli, très métaphorique et plein de sens. Je n’ai pas trouvé grand chose à corriger ni améliorer.
Je me dis que c’est dommage que ce soit si court, j’ai l’impression qu’il y a du potentiel derrière cette idée et que ça pourrait faire l’objet (au minimum ?) d’une nouvelle, non ?
Merci Nicolas Cesco ! Je voulais faire un petit texte en hommage au jeu que j’ai mis en lien mais je réfléchirais à en faire une nouvelle. Pourquoi pas ?
Faut-il comprendre que si tu aimes un jeu (ou autre chose ?), cela t’inspire suffisamment pour produire une si belle prose ? Je ne connais pas le jeu, mais j’imagine qu’il fait pâle figure comparé à la qualité de ta plume et, surtout, à l’inspiration qu’il produit en toi.