Maudits mots dits à demi entier, emprisonnés au fond de mon gosier.
Voix fluette qui me résiste, j’aimerai tant porter le ton au-delà, j’insiste.
Tout n’est que balbutiements hésitants, sobres mots rester trop longtemps à néant.
Les cordes tremblent, le son s’y heurte, ricoche pour s’écouler au compte goutte.
La mécanique chimique de mon coeur, désaliénée, me souffle des pauses.
Les battements, pulsions sont à l’honneur, embrument mon esprit d’un écho-coeur.
Maux dits, non-dits, persécutent mon âme, torture intérieure, fond de mon sang un volcan.
Je transpire les mots, par les pores de ma peau, translucide blancheur qui me révèle.
Tout n’est que chuchotements tremblants, futiles mots qui se noient sous les flots.
Entre l’humain et le rien, pas de passage entre les deux mondes, j’asphyxie.
La mécanique chimique de mes poumons, débridée, fonctionne au vitriol de ma vie.
Larmes salvatrices, libérez moi de sa virtuose malice.