Un rêve nommé Russie. Partie 11.

4 mins

La porte se referme derrière Maxime. 

Je me tourne vers lui. 

– Je ne sais pas comment je dois le prendre. Enfin ce que je veux dire c’est que je ne sais pas si je dois être en colère ou tout simplement heureuse que tu t’en sois mêlé. 

– Lucy je… 

– Non STOP, laisse moi finir maxime s’il te plait. Si j’ai pris la décision de ne pas t’en parler, ou plutôt si on a prit la décision de n’en parler à personne c’est qu’on avait nos raisons ! 

Ne vas pas penser que je ne trouve pas ton acte héroïque et très mignon loin de la, mais voilà. 

Je suis une fille qui se débrouille seule maintenant. Tu n’étais pas la avant et tu n’as pas besoin de prendre de risque aujourd’hui. 

– Lucy… Je ne voulais pas te blesser ou que tu penses que je te croyais faible et que tu avais absolument besoin de moi. Je trouvais juste cela injuste.

– Je comprend Maxime mais le traîner jusqu’ici c’était pas un peu excessif ? 

– Mais il t’as frappé Lucy. 

– Et je t’assure qu’il ne l’aurait pas emporté au paradis. Tu ne me connais pas Maxime tu ne sais rien de moi. 

– Alors dit moi, dit moi tout ! 

J’ai invité Maxime à s’asseoir sur mon petit balcon, la nuit était fraîche on a donc prit les couvertures de mon lit pour ne pas geler sur place. 

On a allumé chacun une cigarette dans le silence le plus absolue. Il ne disait pas un mot, il attendait simplement que je me lance. Et je ne savais pas par ou commencer. 

Deux cigarettes plus tard, j’ai commencé à lui raconter mon histoire. 

Comment mon ex compagnon prenait ses gifles, ses coups de poing, sa violence quotidienne pour des marques d’affection. 

Je lui ai raconté comment j’ai réussis à dissimuler toutes cette violence pendant des années. 

– … C’était quotidien à chaque fois que quelque chose n’allait pas, que rien ne convenait à monsieur j’avais le droit à un coup. Il ne me laissait aucun répit. Je ne pouvais pas sortir voir mes amies. Je devais lui demander la permission pour appeler mes parents. Les seuls moments de répit donc je disposais c’était quand j’étais au boulot.
Alors quand j’ai eu le courage de le quitter, je me suis blindé. J’ai pris des cours d’auto-défense, j’ai commencé à aller au stand de tir. Je ne voulais plus être la fille faible d’avant.
J’ai également suivis une thérapie, mais c’est encore trop présent.

Mon psy pense qu’il a réveillé la plus mauvaise partie de moi, je suis devenu agressive. A la moindre injustice liée à une femme je déraille. 

Je suis incapable de me mordre la langue et de passer mon chemin. 

Voila pourquoi hier on en est arrivé la. Je ne supportais pas la manière dont il s’était adressé à Julie. 

Il ne répondit rien, il se contenta de rester silencieux, assis en face de moi, comme si il attendait que je continue mon discours. Comme si j’avais encore une tonne de chose à dire. 

Mais je n’avais plus rien à dire. Il en savait plus que la plupart de mon entourage. 

Alors on est resté la à observer les étoiles du ciel russe. 

1H30

Quelqu’un frappe à ma porte. 

– Tu attends quelqu’un ? 

– Non pas du tout je ne sais pas qui cela pourrait être. 

On se leva pour aller ouvrir la porte. Il y avait comme une certaine agitation dans les couloirs. 

Un employé russe, surement un garçon d’étage accompagné de Julie etaient devant notre porte. 

– Lucy, Maxime heureusement vous êtes la il faut absolument que l’on descende tous au réfectoire, quelque chose est en train de se passer et je ne sais pas trop ce que c’est, on est venu me réveiller au beau milieu de la nuit pour rassembler mon groupe. 

On sortit tous les deux de ma chambre pour descendre au réfectoire, pendant que Julie et l’homme d’étage réunissaient les autres membres de notre groupe. 

Une fois dans le hall on vit que celui ci était bondé de monde, la police russe était sur les lieux les agents de sécurité rassemblaient le plus de monde vers le réfectoire. 

Une fois entré dans le réfectoire on a rejoint les membres de notre groupe aussi surpris que nous. 

Il y avait beaucoup de monde en pyjama et d’autre habillé comme si ils étaient dehors, je n’étais pas très sur, mais je n’avais pas vraiment l’impression qu’ils séjournaient à l’hôtel. 

Une fois tous le monde réunis un silence absolu s’installa. 

Le directeur de l’hôtel prit une chaise pour y monter dessus. 

«  Cher client, et non client, si on vous a tous réunis ici à cette heure si tardive, c’est pour vous annoncer que pendant les prochaines 72 heures vous ne pouvez et ne devez en aucun cas sortir de l’établissement. Une tempête de neige vas frapper la capitale d’ici une vingtaine de minutes. Les vols prévu pour les jours qui arrivaient sont bien entendu annulés. Pour les personnes qui voyaient leur séjour arriver à termes, l’hôtel vous prend en charge. Et pour les personnes qui ne séjournaient pas à l’hôtel qui sont entré dans la précipitation, je vous demanderai de vous présenter à l’accueil pour que l’ont puisse, prévenir vos familles et pour les étranger prévenir les hôtels dans lesquels vous séjourniez. 

Le personnel de l’hôtel, ainsi que les forces de polices russes, sont déjà entrain d’œuvrer pour que l’hôtel soit le plus en sécurité possible. 

Nous restons tous à votre disposition, et nous excusons du désagrément. »

Le petit discours fut traduit dans plusieurs langues pour que tout le monde puisse le comprendre. 

Le brouhaha recommença. Tout le monde était un peu surpris, certains paniqués. Julie tenta de nous rassurer tous, en nous disant que les russes avaient l’habitude de ce genre d’intempérie. Que tout était bien pris en charge et que si l’on faisait ce qu’il disaient il n’y aurai pas de problème. 

On resta tous dans le réfectoire encore de longue minutes à parler de ce que l’on pourrai faire pendant les 72 heures à venir. Le reste des vacanciers remontait petit à petit dans leurs chambres. 

Et puis je l’ai vu. Je l’ai vu avec ses amis, me regardait et attendre patiemment que quelqu’un s’occupe d’eux. 

Ils avaient du être rentré de force dans l’hôtel pour ne pas prendre de risque. Lui avait du attendre que ses chers copains viennent le récupérer.

J’ai donné un coup de coude à Maxime qui tourna la tête dans sa direction. 

– Alors ma jolie prête à passer 72 heures en ma compagnie ? Tu tiendra ton petit copain quand même ? Parce que la prochaine fois je ne m’excuserai pas. 

Ils nous tournèrent le dos, et suivirent un réceptionniste pour les mener a leurs chambres. 

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1 Commentaire
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Moulai Franck
4 années il y a

Le personnage de Lucy se complexifie et la situation climatique donne un nouvel élan au récit. C’est très intéressant, d’autant que le lascar est encore présent. Un petit antagoniste donne du grain à moudre donc c’est cool. A moi d’écrire la suite désormais, sans doute avec moins de testostérone et plus de drame. Je ne sais pas encore comment je vais tourner la chose mais les idées arrivent déjà.

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