Nous ne voulions pas être comme les autres
mais nous étions si ordinaire.
A toujours se rejeter la faute
pour se donner de l’air.
Souvenir doux auquel nous nous sommes accrochés
sans même se rendre compte
,
ne serai-ce qu’une seconde,
que nous avions changé.
Ce soir là nous nous sommes revus,
comme pour doucement se persuader
que nous étions devenus,
des fantômes du passé.
Tu aimais cet air de saxophone
mais c’est ton sourire de cendre
qui m’a alors fait comprendre
que j’étais plus beau hier au téléphone.
Tu voulais encore danser.
Mais je ne suivais plus ton tempo.
Moi j’écrasais tes pieds
et ne sentais plus ta peau.
Un poison lent dans les veines
,
nous serons mort demain.
Mais en attendant je t’aime,
je t’aime jusqu’à demain.
A l’aube commencera le nouveau monde,
loin de tes draps
.
Ne restera qu’une vision vagabonde
de retrouvailles sparadrap.
On s’est couché sans s’assoupir
,
conscients que tout s’arrête.
Les yeux à regarder mourir
cette dernière cigarette.