Lucy.
J’ai perdu la notion du temps. Je ne sais plus depuis quand je suis enfermé ici.
J’ai l’impression que cela fait des heures qu’il n’est pas venu me voir. Est ce qu’on est le matin, est ce que la journée est bien entamée ? Est ce que quelqu’un me cherche. Surtout est ce que quelqu’un a remarqué ma disparition ?
Non, c’est sur Maxime a du s’en rendre compte, ils doivent le savoir maintenant, tous. Il a dû retourner l’hôtel pour qu’on me retrouve, ce n’est qu’une question de temps.
J’ai juste à être un peu patiente.
Julie.
– Mais c’est quand même pas normal, de ne pas la retrouver?! Vous êtes sûr que vous avez fouillé tout l’hôtel ? Je n’arrive pas à croire que quelqu’un puisse disparaître comme ça et qu’on n’y mette pas la main dessus avec tous les agents de police et de sécurité présents au sein de l’hôtel.
– Madame veuillez nous en voir désolé. Elle a peut-être décidé de sortir malgré la tempête..
– Non STOP ça suffit. Je vous dis qu’elle a disparu ! On l’a forcément enlevé ! Enfin, vous avez bien regardé les vidéos de surveillances de l’hôtel vous voyez bien que personne n’en sort !! Et puis même si ça avait été envisageable, c’est une touriste. Où voudriez-vous qu’elle aille en pleine tempête?!
Les nerfs commençaient à me monter et je n’allais pas tarder à perdre le peu de patience qu’il me restait. Le personnel de l’hôtel et les agents de police ne servaient strictement à rien du tout. Il fallait que je me débrouille moi-même.
J’abandonne le directeur de l’hôtel au milieu du hall sans même le remercier, de toute manière je ne vois pas de quoi je le remercierai ? De son incompétence peut-être.
Je rejoins ma chambre ou le reste de mon petit groupe m’attend, dans l’espoir d’avoir des nouvelles rassurantes.
– Alors tu as des nouvelles de Lucy ou de Maxime ? Me demande Amélie avant même que j’ai franchi le seuil de la porte.
– Non aucune, ni de l’un ni de l’autre. On n’est pas du tout aider ici, je n’ai pas l’impression que la perte d’une touriste française les préoccupe tant que ça. Et d’avoir retrouvé Maxime inconscient et couvert de son sang non plus.
Tout ce que je sais, c’est que le plus gros de la tempête est passé. Ils pensent commencer à nous laisser sortir en fin de journée.
Du coup si vous êtes d’accord, je pense qu’on devrait se séparer en 3 petits groupes. Un qui irait voir Maxime à l’hôpital pour voir s’ils s’en occupent vraiment ou non. Un autre qui tenterait de mettre la main sur les touristes français qui nous ont agressé l’autre soir et un autre qui ferait le tour de l’hôtel pour trouver Lucy.
Tout le monde avait l’air d’accord, les groupes s’étaient formé d’instinct, Amélie irait à l’hôpital pour voir Maxime, la plupart des hommes chercheraient à mettre la mains sur le groupe de garçon de l’agression et moi avec le reste on cherchera Lucy.
– Surtout, n’oubliez pas, on se tient au courant et on se retrouve ici à 22 h pour faire le point. On ne se sépare pas de notre groupe et on ne tente rien de fou.
Lucy.
– David, il faut que tu prennes une décision ! Ils comptent laisser ressortir tout le monde en fin de journée, la tempête est passée. Et j’pense pas que ses potes ne vont pas tout faire pour la retrouver.
– Son petit toutou, il est revenu ?
– Tu te doutes bien que non, il est encore à l’hôpital à mon avis il ne risque pas de s’en sortir comme ça. Mais t’inquiète pas les flics n’iront pas l’interroger et on s’est arrangé pour faire effacer les bandes de surveillance.
– Tu vois finalement ça a du bon d’être un petit-fils à papa bien riche non ?
– Ouai si tu le dis en attendant ça nous dit pas ce que tu veux en faire.
– Laisse moi tranquille ! Remontez la haut, il ne faut pas qu’ils s’aperçoivent qu’on disparaît comme ça !
Je venais de tout entendre. Absolument tout. Maxime, l’hôpital, le fils à papa. La police et le personnel de l’hôtel payés.. La fin de la tempête.
Putain, il faut que je me sorte d’ici. Il faut qu’on parte qu’on rentre.
La porte s’ouvre sur un David un peu moins énervé plutôt stressé. Il allume la lumière et se plante devant moi.
– Lucy, Lucy, ma petite Lucy qu’est ce que je pourrai faire de toi ?
– Laisse-moi te dire que si tu n’en a même pas la moindre idée c’est que t’es encore plus con que ce que je le pensais.
– Sais-tu au moins pourquoi tu es là ?
– Je suppose que tu vas me le dire ?
– En fait, j’ai adoré ton coté sauvage l’autre soir dans la rue. Le cran que tu as eu de te dresser face à moi. Les femmes de caractère, j’aime ça. Par contre ce que j’ai moins aimé, c’est ton petit toutou. Et l’humiliation ça n’est pas fait pour moi.
Mais bon, maintenant, on en est débarrassé.
– Débarrassé ?
Je savais bien que Maxime était à l’hôpital, mais je voulais qu’il continue de parler. Il faut que je trouve une faille.
– Oui, tu as bien entendu. À l’heure qu’il est, il se trouve à l’hôpital et à mon avis, il ne se souvient même pas de toi.
– Si tu le dis. Tu as eu ce que tu voulais a quoi bon me garder plus longtemps maintenant ?
– Quoi ? Tu voudrais que je te libère maintenant et que tu déboules chez les flics pour tout leur raconter ?
– Ça me servirait à quoi ? Fils à papa !
Il se mit à rire. De plus en plus fort.
– Tu vois, c’est ça que j’aime le plus en toi. Tu es provocante. On ne s’ennuie jamais.
On ne s’ennuiera jamais tous les deux.
Puis il parti me laissant à nouveau ici, seule dans le noir.
On ne s’ennuiera jamais tous les deux. Jamais. J’ai enfin compris ce qu’il attend de moi. Il ne me reste plus qu’a le convaincre que c’est que je veux moi aussi.
Super tout ça, j’ai pu écrire la suite rapidement, on retrouve le bon rythme 😉