Seul, le regard ailleurs, je l’aimerais guérie
J’observe les rangés, chaque dalle est fleurie
Elle est dans mes pensées, je veux la câliner
Je rêve d’un jardin où je peux butiner
Car chaque fleur m’amène à la revoir encore
Je recherche à jamais celle qui me dévore
Ces œillets colorés sont comme son esprit
Et, comme son amour, les cueillir m’est proscrit
Cet iris audacieux est pareil à sa prose
Je vois son élégance à travers cette rose
Il est temps de quitter ces rêveries, pour voir
Ce qu’elle est maintenant malgré mon bon-vouloir
Quand ses fins pétales et ses feuilles se posent
Le ciel ne pleure pas mais mes larmes l’arrosent
Ces souvenirs floraux, je dois m’en détacher
Elle semble se faner et déjà me lâcher
Son parfum est lointain, mon âme se calcine
Dans ce vase enterré, elle va prendre racine