Si j’étais une fée arrivée d’un autre rivage
Je marcherais les rues
Les chemins, les avenues
Les villes, les bourgs et les villages.
Je chasserais les dirigeants de ce monde
De leurs palais, leurs châteaux dorés
Leurs villas, leurs hôtels particuliers
Je les forcerais à changer d’ondes.
ET JE CRIERAIS
DONNEZ LEUR UN TOIT
Je donnerais à ces mendiants
Ces demeures inhabitées
Et j’y installerais les plus désespérés;
Les SDF les femmes, les vieillards, les enfants.
ET JE CRIERAIS
DONNER LEUR UN TOIT
Je leur redonnerais une lueur d’espoir
Avec un lit
Pour allonger leur corps endolori
Une table, une chaise et un feu de bois
Pour adoucir les soirs.
ET JE CRIERAIS
DONNEZ LEUR UN TOIT
Je leur offrirais une soupe fumante
Du pain tout frais et une noisette de beurre
Pour apaiser leurs douleurs
Et leur âme tremblante.
ET JE CRIERAIS
DONNER LEUR UN TOIT
Enfin je finirais ce frugal repas
D’un odorant café
Pour commencer leur journée;
Loin du brutal froid.
ET JE CRIERAIS
DONNER LEUR UN TOIT
Une fée, je ne suis pas
Je ne suis qu’une personne
Qui refuse les normes
Et je n’ai qu’une voix.
ET JE CRIERAIS
DONNEZ LEUR UN TOIT
Écoutez mes cris de colère
De passion
Et de compassion
Devant tant de misère.
ET JE CRIERAIS
DONNEZ LEUR UN TOIT
Les milliardaires, les dirigeants, les morons
Me jetterons dans un cachot
Et tous me tourneront le dos
Me laissant pourrir à l’abandon.
ET JE CRIERAIS
DONNEZ LEUR UN TOIT
Extrait de:
UNE ÂME D’ESPOIR ET DE DÉTRESSE
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