Elle travaille beaucoup, quelquefois débordée, entre sa boutique qui vivote et celle de Gérante, elle n’arrive pas vraiment à se prendre du temps, et en rentrant chez elle, ce n’est pas le beau fixe, son mari en vient à vérifier ce qu’elle gagne, il y a bien sûr une dette en suspend, mais elle croit également qu’il lit son téléphone ou certaines discussions sur les réseaux sociaux, des coïncidences troublantes dans les sous-entendu, peut-être qu’il la suit également, cette gymnastique intellectuelle commence à lui peser, cacher son téléphone, effacer ses messages, se garer à différents endroits, loin du lieu ou elle va, penser à avertir Elle quand elle doit découcher, le stress qui est en train de monter, c’est lui qui le dispense, il n’ a que ce qu’il mérite, l’écoute et la chaleur, elle le retrouve ailleurs.
C’est dans cette période trouble qu’elle rencontre Cavaleur, il a une famille, il lui a déjà dit, elle commence à comprendre, celui-là ou un autre, mieux vaut qu’il soit marié, il est plus attentif, il cultive à chaque fois parce que leurs ébats sont fragiles, que rien ne doit filtrer, alors il s’intéresse, tout au moins fait semblant pour revenir encore. Elle ferme sa boutique, déroule le canapé, il est sa parenthèse, elle est sa parenthèse, il l’écoute parler, elle le regarde faire, il cajole de mots, elle se prend à rêver qu’une heure c’est une journée, comme un couple normal, mais le temps se déroule une fois qu’il est parti.
Cela fait des semaines qu’elle ne découche plus, ni chez Elle ni ailleurs elles se parlent encore, un mot par ci par là, mais c’est plus sporadique, elle lui raconte peu comme si elle sentait que faire du “cinq à sept” avec Cavaleur n’est pas très reluisant, elle trouvera des mots pour lui dire qu’elle va bien, que sa vie est normale depuis qu’elle à quelqu’un, elle n’a plus besoin d’Elle, elle sait à qui parler.
Quand elle rentre chez elle l’atmosphère est plus calme, quelques voix qui se haussent, mais ce n’est plus comme avant, elle a comme l’impression bien qu’elle s’absente encore pour faire ses promotions, il est en train de ronger un os quelque part, il faudra qu’elle surveille, peut-être le mot divorce qu’elle avait prononcé une fois dans la colère le faisait réfléchir, elle a besoin de lui, elle sait qu’elle plait encore mais l’offre se restreint pour ne pas finir seule, elle n’aime pas être seule, mais ce n’est pas le souci, une petite inquiétude et puis tout éclater, elle n’en sent pas la force, on divorce à trente ans, sans doute à quarante ans, que se passe t’il à soixante ? elle ne tient pas à le savoir.
Il y a un petit ennui quand elle va chez Gérante, il n’y avait bien longtemps qu’elle ne travaillait plus avec du personnel, des collègues de travail, ils sont tous plus jeunes qu’elle, alors elle peut se permettre de donner des conseils, mais il y avait des bruits, ils avaient tous les clefs, le premier qui arrive ouvre pour les autres, il avait l’impression qu’on a passé la nuit, un client à parlé de sourire commercial qui promettait beaucoup, mais promettre n’est pas être, elle ne comprenait pas ce n’est arrivé qu’une fois, une des lignes de son carnet de bal, certains se sont permis, elle n’avait aucun doute, mais le bruit circulait, c’est à partir de là qu’elle commence a distribuer sa carte à ceux qui la regardent pas forcemment dans les yeux, ils seront ses amis et sans doute des clients.
Le dénouement arrive, moi aussi je m’impatiente de savoir ce qui va se passer, je ne connais que les grandes lignes et je sabre dans des phrases, des fois ça change la fin.