Shift.
Amère. J’étais amère, avec la certitude d’avoir une vie de merde. Certains diront que c’était le karma, d’autres la destinée. Mais, il n’en n’était rien. Quand on était malade et handicapée psychologiquement, on savait que le destin n’avait rien à voir là-dedans.
En plus, on était dimanche, le jour de la semaine le plus traumatique. C’était le jour où toute la famille se réunissait pour le traditionnel repas dominical. Et où ma mère, égoïste de son état, se plaignait, accusait les autres de ses propres fautes. En bref, le dimanche, en règle général, c’était la loose.
Un coup d’œil angoissé et irrité à mon radio-réveil indiquait onze heure du matin. Parce que oui, j’étais dans ma chambre, avec le sombre pressentiment que cette journée risquait d’être bouleversante et chaotique. Râlant intérieurement, je me redressais sur mon lit, m’asseyant en tailleur. Ma chambre était dans un bordel monstre, mais je m’y retrouvais. Triturant une partie de ma housse de couette rose et blanche, je jetais un coup d’œil à ma chambre. De mon lit double où j’étais assise et où mes chats dormaient à mon bureau et à ma commode qui croulaient aussi sous un bazar sans nom. J’étais bordélique, et alors ?
Je jetais un nouveau coup d’œil à mon radio réveil. 11H15, encore trois quarts d’heure à tuer avant que l’apéritif ne commence. Après tout, c’était normal. Moi, Victoria, mon père, ma mère et mes deux frères David et Simon n’étions réunis que deux fois par an. L’été, la semaine du 10 août ( la date d’anniversaire de David et moi). Et pour la Noël.
Aujourd’hui, on était le 10août, on était dimanche. Le dimanche 10 août 2019 pour être plus précis. Le jour de mes trente et un ans, quoi. On était tous dans la demeure familiale au beaux milieu des Pyrénées, dans un village appelé Arrens-Marsous, situé dans une vallée appelée le Val d’Azun.
Et pour résumer ma vie, le cadre de vie dans la montagne, c’était top. La vie en famille, beaucoup moins. Parce que j’étais Borderline ( lourde maladie psychologique rendant la personne incapable de gérer ses émotions).
Ma mère égoïste et mon père fuyant, mes deux frères étaient un peu comme mon père. Je ne les voyaient presque jamais, surtout depuis qu’ils avaient leur vies. La mienne, en revanche, pouvait être qualifiée de merdier.
D’autant plus qu’aujourd’hui devait être un jour de fête. Mais attention, un jour de fête totalement et minutieusement orchestré par ma mère.
Depuis mon réveil, je me sentais bizarre, pas bien. Et malgré les médicaments, ça n’allait toujours pas. Sans doute le stress excessif. Dommage, car le soleil était radieux dans un ciel sans nuage. Il faisait déjà chaud.
J’étais en débardeur à l’effigie de Dracula ( festival de Gavarnie 2017) et d’un mini short en jean bleu. Le tout en taille S, car j’étais menue. Je mesurais 1m50 pour 45 kg.
Donc, petite, menue, le corps couvert de tatouages tribaux, déjà halée par le soleil, les cheveux bruns, les yeux verts noisettes et avec des courbes là où le fallait. J’étais mignonne en somme, même si je n’arrivais pas à l’admettre. En passant en revue ce que je considérais comme une triste vie, je me perdis dans mes pensées…sans le vouloir.
Cela dura jusqu’à ce que quelqu’un vienne taper à ma porte. C’était mon père, il entra.
– Cécile, tu es prête pour l’apéro ?
– Laisse-moi deux minutes, répondis-je, en essayant de sortir de ma torpeur.
– Bon, on t’attend en bas.
– D’accord.
Avant qu’il ne parte, je vis qu’il était bien habillé. Chemise blanche, pantalon en toile beige, chaussures bien cirées…, et même cravate ! Attention, fêter nos anniversaires à moi et et David, ça ne devait se faire qu’en grande pompe ! Enfin, selon notre mère. Moi, franco, rester en débardeur et en short, ça m’allait hyper bien. Et je me contentais de ça.
Je me levais, attrapais mon smartphone et mis mes tongs. Car contrairement à ce que ma mère pensait, les dimanches et les anniversaires, ce n’était pas des jours spéciaux.
Bref, je sortis de ma chambre, traversais la balle maison d’architecte et rejoignit tout le monde sur la terrasse côté cuisine. La table était déjà mise, les parasols déjà déployés et l’apéritif déjà servi. En arrivant, David me demanda :
– Victoria, tu veux quoi ?
– Du jus de fruit, je répondis, avant d’ajouter : tu sais bien que je n’ai pas le droit à l’alcool à cause des médocs.
– Ah oui, c’est vrai.
Un instant plus tard, l’apéritif était enfin servi. La fête d’anniversaire allait enfin pouvoir commencer.
Je me sentais très mal, comme si l’ai était devenu trop lourd pour moi. Comme si quelque chose d’extraordinaire et d’atroce allait se produire. J’avais ces mêmes impressions que quand je me plongeais dans l’univers d’horreur-fantastique d’H.P Lovecraft de Cthulhu et des grands anciens. Quelque chose de surnaturel allait se produire et ça serait carrément moche.
Le seul truc, c’est que personne ne prenait mes intuitions au sérieux. Aussi, je ne dis rien et je fermais tout simplement ma gueule.
Et je me contentais d’attendre de trinquer pour boire mon jus de fruits. Puis tout le monde se souhaita le meilleur du monde. Je trouvais ça un brin hypocrite, mais bon, passons.
Cet événement me désintéressa de suite, car maman se lança dans le traditionnel tour de table pour connaître les avancées et les réussites de chacun. Attention, les échecs n’y étaient pas tolérés. Alors que moi qui étais psychologiquement malade et en incapacité de travailler, je me sentais exclue. Ça me fait mal…très mal.
Oh que j’aimerais être reconnue pour mes mérites ! Moi, mon travail sur moi-même était invisible, mes victoires sur la maladie étaient invisibles ! Et elles n’avaient rien de glorieuses pour la plupart des gens. Et ça me faisait mal, très mal.
Le tour de table étant fait, maman finit de préparer le festin ( ben oui, il y avait toujours trop de nourriture lors de ce genre d’occasion. Bref, passons).
Mon père et mon frère jumeau finirent par partir dans des discussions techniques du boulot de ce dernier. Mon petit frère Simon, lui avait amené son PC portable et se mit à travailler sur des techniques de poker.
Et moi, je restais toute seule dans mon coin à siroter mon jus de fruits, avec pour seules compagnes, mes émotions et cette sale impression qu’un événement horrible allait bientôt se produire. Mais quoi, je ne savais pas encore. Et surtout, ce que j’étais loin d’imaginer, c’était que cet événement changerait ma vie de manière radicalement extrême.
Le repas composé de toutes sortes de nourritures grillées au barbecue, fut servi. Tout en continuant les discussions, chacun se servit. Puis le silence fut. Moment de répit. Tout le monde mangeait. Enfin un peu de repos pour mes nerfs et mes sens hypersensibles. Et comme d’habitude, la nourriture était délicieuse.
Les premières brochettes ayant été mangées, les discussions reprirent. Mon jumeau avec mon père sur le boulot du premier. Et ma mère avec mon petit frère. Cette dernière harcelait Simon pour qu’il se trouve un travail sérieux et ne se concentre sur le poker que pour le loisir. Moi, je savais que pour mon petit frère, c’était juste pour impossible, il était un sportif né. La discussion entre ma mère et mon petit frère était en train de tourner à la chamaillerie et j’aimais pas ça.
Quand on est borderline et misophone de surcroît, le vacarme des autres, on ne le supporte tout simplement pas. Parce qu’en plus, sans s’en rendre compte, je m’y retrouvais aussi mêlée.
– C’est simplement que je veux que vous soyez autonomes dans votre vie !, n’arrêtait pas de répéter maman. Que je puisse vivre ma retraite avec papa. Vous n’avez pas de boulot, papa est obligé de travailler pour vous et je n’en profite pas !
La bonne blague ! On avait le droit à cette rengaine à chaque fois, moi et Simon. Car ma mère, de son prénom Martha, était une petite ronde et une fausse blonde. Des défauts, elle en avait plein. Mais le pire, c’était qu’elle ne s’en rendait même as compte. Et c’était une égoïste maladive. En clair, elle se montrait agressive à chaque fois pour avoir de l’attention. La merde, quoi… ça devenait de plus en plus difficile. Et la mauvaise impression qui me collait à la peau n’arrangeait rien. Au contraire, j’étais déjà nerveuse, et je commençais à devenir agressive à cause de la pression ressentie. C’était pas agréable, loin de là.
C’était une lourdeur que je sentais de plus en plus. C’était pas la lourdeur d’une journée d’été propice aux orages. C’était autre chose. Ça rendait la situation foutrement compliquée. Et si pressurisante que je dus laisser les jérémiades de ma mère et me concentrer sur moi-même afin d’éviter de céder à la panique.
Ça serait vraiment moche pour moi, car j’avais déjà pris mon traitement du matin. Et que celui de l’après midi, c’était pas avant dix-sept heures.
J’essayai de contenir la pression, tout en m’appercevant que j’étais angoissée. Et je l’étais, car je commençais à me reposer sur mon système parasympatique ( système de survie du cerveau).
Sauf que voilà, dans le processus, j’étais tombée sur quelque chose d’inconnu. C’était du dingue, un peu comme quand je passais à côté d’un pylône électrique et que j’en ressentais l’énergie qui s’en dégageait. C’était une pression lourde, continue. À m’en rendre folle. Serrant les dents et la mâchoire, j’essayais de me contenir encore plus. Mais, j’avais l’impression d’être coincée entre un marteau et une enclume. Ça tournait au cauchemar.
La situation devint quasi intolérables entre ça et les conneries de ma mère. Je me mis à prier un dieu quelconque pendant quelque minutes, espérant ne pas faire de crise. M’adjoignant aussi de tenir le coup et de ne pas péter de câble. Chose plus facile à faire qu’à dire. Parce qu’en plus, la sensation d’un événement apocalyptique en approche se faisait de plus en plus sentir.
Un respiration, un souffle, un battement de cœur, et tout explosa. L’instant d’après, je me retrouvais les yeux fermés, repliée sur moi-même, me tenant la tête et à hurler de souffrance. Le monde avait basculé et au travers de tout, je savais qu’il ne serait plus le même.
La douleur se fit telle que je perdis connaissance sans savoir ce qui m’était arrivé.
Le réveil fut dur, je n’avais plus mal, mais j’avais la tête cotonneuse. Un sensation de déréalisation.
Au fur et à mesure que je reprenais connaissance, je m’aperçus qu’en moi, il y avait quelque chose qui n’était pas moi. Ce quelque chose murmurait et c’était une sorte de langue ou de langage que je ne connaissais pas. J’avais l’intime conviction que c’était plus qu’une sensation ou encore une hallucination de mon cerveau malade.
Voulant en avoir le cœur net, j’ouvris les yeux, tout en essayant de me mettre à quatre pattes. Là, je fus choquée par la nouvelle réalité qui s’offrit à moi.
À peine mise sur les genoux que je m’aperçut à quel point tout était chaotique. Parce que 1. si le sol de la terrasse était toujours intact, plus de trace ni de nourriture, ni de mobilier. 2. j’étais entourée par les gendarmes et les pompiers. 3. une sorte de bulle d’eau m’entourait et me protégeait. Sonnée, je me mis à genoux.
Le premier truc que j’entendis me vint d’une voix de stentor :
– Gendarmerie Nationale ! Rendez-vous !
J’en fut bouche bée ! J’avais rien fais que je sache ! Et j’étais tout aussi victime de ce truc que les autres ! À cet instant, la bulle d’eau, qui me séparait du reste du monde, s’effondra . Et je me retrouvait ébahie, trempée et en plus en état d’arrestation.
Ne comprenant absolument pas ce qu’il se passait, je sentis la colère grandir en moi. Ma psycho-réponse logique face à ce type d’événement.
À mes pieds, je sentis l’eau se compresser et s’agiter comme si l’élément liquide était dans le même état que moi. Impression surnaturelle qui me glaça intérieurement. Je priais de tout mon être pour que ça ne soit qu’une hallucination.
Parce que si c’était une blague, elle n’était pas drôle du tout. Malheureusement, cette impression se vérifia. Un pompier s’avança tout en essayant de me calmer. J’étais dans un état de panique proche de l’agonie mentale.
– Tout va bien, me dit-il. Détendez vous. Vous n’avez plus rien à craindre.
Du fait de mon état de panique avancée, ses mots n’eurent aucun effet sur moi. En revanche, pour me forcer à faire descendre cette folle pression tout au fond de moi, je lançais faiblement :
– C’est quoi ce bordel ? Il se passe quoi au juste ? Merde !
– On ne sait pas encore Mlle Chevalier, m’avoua, gêné, le gendarme qui venait de m’interpeller. Mais le monde est devenu fou. La magie, comme chez les sorcières, elle a décidé d’exister. ( Il déglutit). Vous êtes notre plus gros phénomène incompréhensible au niveau national.
– Quoi ?.. Mais c’est quoi ce délire ?! Et puis attendez ! Elle est où ma famille ? Bordel de merde !
– Indemne, précisa le pompier. Mais vu ce qui ce passe autour de vous, on a préféré les séparer de vous. Le temps que nos agents compétents prennent le relais. On est dépassé, nous, vous comprenez.
Déflagration. La colère en moi explosa. Une partie de l’eau sous moi s’éleva et devint des pieux acérés, formant comme une auréole autour de moi. L’autre partie, inexplicablement, devint du feu ( du vrai feu, si, si, j’insiste) et se mit à ramper le long de mon corps, me recouvrant, mais sans me brûler.
Tout le monde se regroupa derrière les boucliers de la gendarmerie mobile. Avec choc, je constatais que apparemment, maintenant, j’étais capable de magie. Bon,
O.K, plus du genre Scarlett Witch ( Wanda Maximoff) que Harry Potter. Simple, j’avais pas de baguette magique et pourtant j’avais l’impression que tout mon environnement réagissait impulsivement à la moindre de mes émotions. Et ces émotions je ne les contrôlais pas.
L’explosion qui venait de se produire avait ni plus ni moins qu’un catalyseur me transformant aux yeux des autres, en monstre, en danger.
Ne souhaitant pas déclencher de conflit, je demandais prudemment :
– Euh… bon… apparemment, j’utilise la magie. Je suis la seule où le phénomène est généralisé ?
Les forces de l’ordre et et les pompiers se lancèrent des regards, où limite, c’était la terreur qui primait. O.K, j’avais compris, le phénomène était généralisé. J’étais pas la seule !
Devant le silence de mort, je tentais une nouvelle fois :
– Où sont mes parents et mes frangins David et Simon ? J’peux quand même avoir une réponse ? Je n’ai ni tué, ni torturé qui que ce soit, non ?
Devant, personne n’avait l’air de vouloir répondre. Il allait falloir passer par la diplomatie. Sauf, que malheureusement, ce truc, c’était pas mon style. Je tentais malgré tout un sourire. L’air de faire croire aux autres que j’étais une gentille, malgré le halo de flammes qui m’entourait. Il y avait peut-être moyen d’arracher des infos, qui sait.
Mais mon plan tomba à l’eau quand des mecs baraqués, en costume noir et lunettes noires nous rejoignirent. C’était genre comme dans le film Men in Black. Les aliens en moins, et la magie en plus. Ça faisait super bizarre quoi ! L’homme de tête nous contourna pour aller parler au chef du groupe armé m’entourant. La discussion se faisait à mi-voix, mais elle me parut houleuse.
Comme si personne ne savait quoi faire de moi.
Ça réveilla une atroce sensation de vide en moi, à cause de l’exclusion volontaire que je subissais. Ça fit remonter d’atroces souvenirs d’une petite fille jamais écoutée, jamais entendue, jamais considérée, comme invisible.
Je fis tout pour me contenir. À mesure que je me mettais à trembler de rage et de confusion, je m’aperçus que l’eau restée à mes pieds se ridait. Comme si elle agissait par mimétisme vis-à-vis de moi. Je trouvais cela étrange. C’était clairement fascinant comme phénomène.
D’où ma question :« jusqu’où ce phénomène magique pouvait-il aller ? »
J’étais sur le point de me mettre à cogiter dessus quand le Men in Black qui venait de discuter avec le chef du groupe armé autour de moi se tourna vers moi et s’avança. Prise d’une angoisse et d’une peur mélangées, je balançais, tout en bégayant et en me mettant en position de défense :
– Ne vous approchez pas ! Je ne sais même pas de quoi je suis capable ! Et j’ai pas envie de me retrouver ni avec un blessé, ni un mort sur la conscience !
Sinon, je savais que je ne m’en remettrais pas. Mais le Men in Black continua d’avancer dans ma direction, déclenchant énormément d’alarmes rouges dans ma tête. Contribuant à renforcer mon angoisse. Mais, encore, il continua d’avancer.
Je dus serrer les dents pour me contenir et empêcher l’eau et le feu d’attaquer cet homme. J’espérais sincèrement qu’il ne déclenche aucune attaque de panique. Je n’avais pas envie de le tuer par inadvertance parce que je ne contrôlais plus rien.
– Mlle Chevalier, me fit-il d’une voix douce. Nous ne sommes pas vos ennemis, mais vos amis. Nous sommes là pour vous aider avec vos nouveaux pouvoirs.
Ben voyons, et moi, j’étais devenue quoi pour que des gens louches en costards hors de prix viennent au fin fond des Pyrénées ? Dieu ? Jésus ? Le Saint Esprit ? La Vierge Marie ? Mais même si je savais que je n’étais pas un personnage biblique, ces hommes étaient tout de même là pour mes pouvoirs.
Sauf que moi, ben, j’avais pas envie de les suivre. J’arrivais pas à faire confiance. Ce qui se traduisit par un rejet in-intentionnel de ma part. Ce ne fut pas voulu. Tout ce déroula en un éclair. Les pieux fait d’eau réagirent immédiatement. Sous mes yeux effarés, les javelots aqueux allèrent massacrer le pompier qui s’était mis à suivre le Men in Black.
Je restais là, choquée, bouche-bée devant ce qu’il venait de se passer. Le pompier s’affala dans l’eau et le rouge de son sang colora l’eau. En plus d’être sous le choc, j’étais effarée ! Je venais de tuer un homme !… Mon premier …Merde quoi !
Alors le Men in Black reprit :
– C’est pour cela qu’il faut que vous veniez Mlle Chevalier. Il en va de votre santé et de celle de votre entourage. Vous venez de gagner des capacités hors du commun. Il serait judicieux que vous veniez avec nous pour apprendre à les maîtriser afin que ce regrettable incident ne se reproduise pas. De plus, en arrivant pas à vous maîtriser, vous êtes un danger pour tout le monde, y compris pour vous même. C’est pour cela qu’on ne vous mettra pas en contact avec votre famille. Mais si vous arrivez à maîtriser ce potentiel phénoménal qui est maintenant le votre, nous vous laisserons la voir. Quel est votre choix, Mlle Chevalier ?
Oh, le salaud ! Essayer d’utiliser mes sentiments et mes émotions contre moi !… Mais au fond, il n’avait pas tord. Je devais apprendre à gérer cet immense pouvoir quel-qu’il soit. Au final, mes intérêts et les siens étaient les mêmes… pour le moment.
Avec un soupir, je me rangeais de leur côté. J’allais devenir quelqu’un d’exceptionnel (enfin, je l’étais déjà, du genre à la X-Men).
Comme ça, je pourrais revoir ma famille. C’était un trop bon plan ça ! Car même si la vie qu’il me faisait vivre ne me correspondait pas et qu’ils me faisaient chier, je les aimais quand même.
Et surtout pour moi-même. Je savais une chose, je voulais une nouvelle vie. J’estimais que celle que j’étais en train de vivre était merdique. Elle ne m’intéressait plus.
Ma décision était prise, je m’avançais vers le Men in Black. J’achetais, j’acceptais ce qu’il me proposait. Et sans un regard en arrière, vers la maison de mes parents, qui n’était plus désormais mon foyer, je fermais la porte sur la vie bien rangée et hautement qualifiée que mes parents voulaient pour moi. Parce que cette ancienne vie, c’était pas moi, ça n’avait jamais été moi. Je n’en voulais plus.
À la place, j’allais vers mon nouveau destin, ma nouvelle vie. La tête haute, j’étais fière de mon nouveau moi et de cette magie qui me rendait se singulière.
Très bon début! J’espère qu’il y aura une suite parce que je me pose pleins de questions sur l’héroïne.
Pas de problème, c’est un roman que je compte écrire. Merci infiniment pour ce feedback