Recueil – chapitre 8

22 mins

Rogue Cheney (Fairy tail)

UA : univers policier

(t/a) = ton âge

(t/t) = ta taille

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Je m’appelle (t/p) et j’ai (t/a). Je suis une femme aux longs cheveux noirs et aux yeux gris. Je fais (t/t). J’ai également une cicatrice partant de ma joue gauche pour descendre jusqu’en bas de ma mâchoire. Je suis actuellement à mon bureau dans le commissariat de la ville Sabertooth. J’y suis depuis trois ans en tant que capitaine de brigade. Je suis interrompue dans mes pensées par mon coéquipier. Mon partenaire se nomme Rogue Cheney. C’est un homme de grande taille, aux cheveux noirs et aux yeux rouges. Il est froid et réservé. Mais on ne peut pas lui enlever le fait que c’est un très bon enquêteur. Je lève la tête vers lui et il prend la parole :

– On a une enquête sur les bras. Tu viens ?

– Ouaip j’arrive.

Je me lève et le suis tout en m’attachant les cheveux. Nous montons dans sa voiture et il nous conduit jusqu’au lieu de l’homicide. Je lui demande :

– Que sais-tu du meurtre ?

– Rien pour l’instant mais le procureur nous a demandé d’urgence.

– Je vois. Ça doit être du haut niveau si le procureur nous appelle en personne et en urgence.

– …

Le procureur se nomme Sting Eucliff. C’est un blond aux yeux bleu foncé et qui attire toutes les femmes de la ville. Sauf moi car ce n’est pas lui qui m’intéresse. Malgré le fait qu’il insiste pour que je partage une soirée avec lui. Celui que je veux c’est mon coéquipier. Depuis qu’on travaille ensemble et malgré son côté froid, je suis tombée pour lui. Mais revenons à l’instant présent. Rogue se gare et nous descendons. Sting est présent et quand il nous voit, il nous rejoint. Il nous dit :

– Bonjour à vous deux. Tu es resplendissante (t/p). Comme toujours. J’aimerai partager une de mes soirées avec toi un de ces jours et si tu es d’accord.

Qu’est-ce que je vous disais ? C’est un dragueur invétéré. Rogue me coupe dans mes pensées en intervenant :

– On peut se reconcentrer sur le meurtre, Monsieur le procureur ou pas ?

– Bien sûr, je rigolais mais l’invitation est toujours ouverte ma chère.

– Monsieur le procureur fait Rogue exaspéré par son comportement.

– Oui. Bon alors pour ce qui est du meurtre. On a une victime…

– Elle fabriquait une bombe non ? dis-je en intervenant.

– Non la bombe était déjà présente sur les lieux. Et comment vous savez ça ? demande surprit Sting.

– Ça sent les produits explosifs jusqu’ici par contre lesquels exactement je ne saurais le dire, je réplique simplement.

– En effet, comme l’a si bien dit le capitaine (t/p), il y a bien eu une explosion ici même et vous pouvez voir les dégâts.

– On a l’identité de la victime ? demande Rogue.

– Non pas encore répond Sting en nous faisant signe de le suivre.

Nous le suivons jusqu’à l’intérieur. Tout était détruit, réduit à néant par la brutalité de l’explosion. Je demande à Sting :

– Où était située la bombe ?

– D’après les techniciens de la scientifique, la bombe aurait été placée sous la table du salon.

– Je vois dis-je en m’y dirigeant.

Je regarde le salon sous tous les angles à la recherche d’un quelconque indices pouvant nous aider. Mais rien. Je tourne mon regard vers la fenêtre et entre-aperçois un homme à l’allure suspecte. On dirait qu’il est nerveux. Je m’écarte de la fenêtre en faisant croire que je ne l’ai pas vu pour ne pas qu’il prenne peur et s’enfuit. Je sors dehors, demande à des policiers postés devant le bandeau de sécurité de se déplacer tranquillement vers l’homme et d’attirer son attention pour que je puisse l’approcher. Ils s’exécutent. Je me faufile discrètement vers l’homme. Arrivée près de lui, je pose une main sur son épaule et lui demande de décliner son identité. Soudain il se tourne rapidement vers moi, m’envoie son coude dans les côtes et commence à s’enfuir. Je me plie en deux et grogne de douleur pendant une demi-seconde. J’accours vers le suspect, le plaque au sol et l’immobilise. Un des policiers vient m’aider et me passe ses menottes. Je les passe au suspect, me relève puis le relève à son tour et l’emmène vers une voiture de police. Rogue et Sting qui ont assisté à tout me rejoignent et Sting me demande :

– Ça va (t/p) ?

– Oui j’ai juste un peu mal aux côtes.

– Tu n’aurais pas dû agir seule (t/p). C’était dangereux. Imagine s’il avait eu une bombe sur lui me sermonne Rogue d’un ton dur et sec.

– Je rêve ou tu me fais la morale ? je demande en fronçant les sourcils.

– Oui fait Rogue.

– Quand tu appliqueras ton sermon, on pourra discuter tranquillement. Tu as vraiment un sacré culot pour me reprocher ça, je réplique en m’énervant.

– Si tu n’es pas contente, tu es libre de changer de partenaire me répond-il d’un neutre.

Je jure, serre les poings puis pars pour éviter que les choses ne dérapent trop. J’appelle un taxi et rentre au commissariat. Je m’installe devant mon bureau et commence mes recherches sur l’homme suspect. Il s’appelle Dobengal. Abandonné par ses parents à l’âge de deux ans. Il a été trimballé dans plusieurs familles d’accueil mais aucunes ne l’a gardé assez longtemps pour qu’il se construise comme tout enfant de son âge. Je continue mes recherches avec ce que l’équipe scientifique m’a envoyée. Quelques heures plus tard, Rogue rentre de la scène de crime et se dirige directement vers son bureau sans me calculer. Je l’ignore de mon côté et travaille de mon côté. Sting fait son entrée et nous demande dans la salle de réunion pour un débriefing. Je jure mais m’exécute. Sting nous dit :

– Il faut trouver l’identité de la victime. La scientifique analyse les restants de la bombe pour savoir les composants.

– Je sais qui est l’homme que j’ai arrêté tout à l’heure. Ce n’est pas notre meurtrier.

– On t’écoute fait Sting en s’asseyant.

– Notre suspect s’appelle Dobengal. Il n’a pas de nom de famille. Il a été abandonné à ses deux ans. Il n’a connu que les familles d’accueil. Il n’est jamais resté plus de trois ans avec elles. Et cela jusqu’à aujourd’hui. Il n’a pas d’adresse connue mais je doute qu’il en est une en prenant compte la façon dont il était habillé. Je pense qu’il habite à proximité. Il avait l’air plus qu’apeuré que suspect. Je pense également qu’il peut nous être utile, il a peut-être vu notre meurtrier. Je voudrais l’interroger pour en savoir plus.

– Vous avez mon feu vert fait Sting en hochant la tête.

– Pourquoi ne compte-t-il pas dans notre liste de suspect ? Il a pu commettre le meurtre, s’en allait se changer, revenir sur la scène de crime admiré son travail réplique Rogue en intervenant.

– Il est plus qu’apeuré que coupable. On peut le sentir et le voir dans ses yeux.

– Alors pourquoi avoir fui et t’avoir donné un coup dans les côtes ?

– Est-ce que tu comprends le mot apeuré ? Enfin bon laisse, je vais aller interroger le suspect puisqu’il l’est apparemment.

Je sors de la pièce n’attendant pas sa réponse. Je me dirige vers la salle d’interrogatoire où Dobengal était assis face à une table. Je m’installe en face de lui, pose mon dossier sur la table. Je commence alors l’interrogatoire :

– Bonjour, je suis le capitaine (t/p) et je vais te poser quelques questions.

– Qu’est-ce que je fais ici me demande Dobengal en se recroquevillant sur lui-même.

– Je veux juste te poser des questions et après je te laisserai partir mais ça sera en fonction de tes réponses.

Il hoche la tête et attend que je lui pose les questions. Je ne tarde pas à le faire :

– Que faisais-tu dans le coin quand la bombe a explosé ?

– J’essayais de trouver quelque chose à me mettre sous la dent.

– As-tu vu quelqu’un de suspect pendant que tu cherchais ?

– Oui, j’ai vu un homme plutôt grand et baraqué sortir de la maison. On dirait qu’il était pressé et je crois qu’il paniquait.

– Je vois. Tu pourrais nous aider à dresser son portrait-robot ? je lui demande d’une voix douce.

– Je crois mais je n’aurais pas tous les détails.

– Ce n’est pas grave tant qu’on obtient un portrait assez semblable ça nous ira.

Je me lève et lui demande de me suivre. Il s’exécute docilement. Le policier de garde va pour lui passer les menottes. Dobengal prend peur et recule d’un pas. Je me tourne vers lui et le rassure. Je fais signe au policier que tout ira bien. Nous rejoignons le policier spécialisé dans les portraits robot. Je lui confie Dobengal le temps d’élaborer le portrait. Je souffle et plonge dans mes réflexions. Je suis interrompue par mon coéquipier. Je le regarde et attends qu’il se mette à parler :

– Qu’est-ce que tu cherches ? Pourquoi l’aider alors qu’il est suspect ?

– Je ne cherche rien. Et je l’aide parce qu’il en a besoin. Ne vois-tu pas qu’il est terrifié ?

– Non je le suspecte d’essayer de te berner et il réussit plutôt bien.

Je lui mets une droite puissante et vocifère :

– Ne mets jamais ma loyauté en question !! Il n’essaie pas de me berner comme tu le dis si bien c’est juste son instinct qui joue. Il a peur tout simplement.

– Son instinct bah voyons fait Rogue d’un ton froid. Je ne sais pas comment tu as eu ton grade de capitaine mais si tu agis ainsi avec tous les suspects, c’est pas gagné pour qu’on trouve le coupable.

Il s’en va sur ses mots. Je fulmine mais en même temps je suis blessée par ce qu’il m’a dit. Le policier me ramène Dobengal. Je le remercie et je reconduis Dobengal dans la salle d’interrogatoire. Je continue de lui poser des questions. J’arrête l’interrogatoire et demande au policier de ramener Dobengal dans sa cellule pour qu’il finisse sa garde à vue jusqu’au lendemain. Je range mes affaires quand Sting me rejoint :

– Ça va aller (t/p)? J’ai vu votre confrontation et je dois dire que Rogue est allé trop loin. Je le connais depuis longtemps et je dois dire que c’est la première fois que je le vois se mettre dans un état pareil.

– C’est censé me rassurer ?

– Oui mais on dirait que ça ne marche fait-il en se grattant la nuque, gêné.

Je soupire en m’asseyant sur ma chaise. Je demande à Sting :

– Votre proposition pour le dîner tient toujours ?

– Bien sûr.

– Je pense que je vais vous dire oui pour ce soir. J’ai besoin de prendre l’air et de me changer les idées.

– Ça sera avec plaisir (t/p). On y va ?

– Vous ne voulez pas que j’aille mettre autre chose que ce que j’ai actuellement ?

– Ça ne me dérange pas. Le dîner rencard se fera quand vous irez un peu mieux. Considérez ce repas comme un repas entre de vieux amis. Et tutoyez-moi à partir de maintenant jusqu’à demain.

– Bien. Merci Sting.

– De rien (t/p). Allons, je connais un endroit plutôt sympa.

Je lui souris et le suis. Nous passons une excellente soirée. Le lendemain, je me réveille de bonne humeur et me rends au commissariat en moto. Je croise Sting dans le hall. Je le salue chaleureusement et ignore royalement Rogue, qui est à ses côtés. Je m’installe à mon poste et regarde mes mails. J’en ai un du médecin légiste. Je me lève et me dirige vers la sortie. Je croise une fois de plus Rogue, qui me demande :

– Où tu vas comme ça ?

– Je vais chez le médecin légiste.

– Dois-je te rappeler qu’on bosse ensemble ?

– Ah bon ? Parce que hier, tu m’as bien fait comprendre que ce n’était pas gagné que je trouve le suspect avec ma gentillesse ce dernier. Et tu m’as même dit que si je n’étais pas contente, je pouvais changer de partenaire.

Je lui souris puis pars sans demander mon reste. Je me rends donc à la morgue seule. Le médecin légiste me reçoit avec joie puis me demande :

– Tiens, ton partenaire n’est pas là ?

– Longue histoire.

– Bon, ce n’est rien tant que tu es là. Ça fera l’affaire.

Je le suis à travers les dédales de couloirs. Nous arrivons dans la pièce où la victime de l’explosion était allongée. Je m’avance vers elle. Le médecin prend ses notes et me fait le résumé de tout ce qu’il avait relevé sur notre victime :

– Notre chère victime ici présente est morte d’hémorragie à cause de fragments de la bombe qui contenait des bouts de grenades. Et le souffle de l’explosion l’a brûlée au troisième degré.

– Je vois. Autre chose doc ?

– J’ai réussi à identifier votre victime grâce à un tatouage. Votre victime se nomme Minerva Orlando. Elle avait une trentaine d’années. Elle a été mariée à Sting Eucliff il y a deçà huit ans.

– Oh merde.

– Mais sinon c’est tout ce que j’ai pour vous capitaine.

– Merci doc. Au moins j’ai l’identité de la victime. Et il va falloir que je l’annonce à notre cher procureur.

– Courage.

– Je ne m’y ferais jamais.

– Pour ?

– Aller annoncer le décès d’une personne à ses proches.

– Personne, je pense. Personne n’est prêt à entendre que sa progéniture ou que son père ou mère ou autres proches est décédé à cause d’un fou.

– Merci doc je vais y aller.

Je le remercie une dernière fois et quitte la morgue. Quand j’arrive au commissariat, je cherche Sting des yeux. Je le trouve en pleine discussion avec Rogue. Je m’avance vers eux. Sting affiche un grand sourire quand il me voit. Mais son sourire disparaît aussitôt quand il voit l’expression de mon visage. Je lui demande de s’asseoir et de m’écouter sans m’interrompre :

– Asseyez-vous monsieur le procureur.

– Que se passe-t-il (t/p), vous me faites peur ?

– Le médecin légiste a identifié le corps de notre victime.

– Qui est-ce alors ?

– Votre ex-femme, Minerva Orlando dis-je.

– Quoi ??

– Je suis désolée Monsieur dis-je avec une mine attristée.

Sting se prend la tête dans ses mains et je vois des larmes couler et atterrir au sol. Je serre les poings puis fais volte-face et cours vers la sortie. Je respire une grande goulée d’air. Je calme ma respiration du moins j’essaie. Je déteste faire ce sale boulot. C’est un traumatisme que j’ai gardé quand je n’étais qu’un agent. Je ne supporte pas de voir tous ces gens s’effondrer. Je me sentais et encore aujourd’hui, je me sens impuissante et faible dans ses situations. Le regard des proches de la victime qui vous accusent de n’avoir pas fait le boulot nécessaire, ou encore se faire traiter de meurtrier. Une main se pose sur mon épaule. Je me retourne vivement et découvre avec surprise Rogue. Ce dernier ne fait que me regarder puis soudain me prend le poignet et m’entraîne à sa suite dans une pièce dans le commissariat où personne ne va. Il me colle à son torse et me dit d’un ton neutre :

– Vas-y, personne ne te verra ici.

– Faire quoi ?

– Pleurer idiote, je sais que c’est ton traumatisme d’annoncer la mort aux proches de la victime. Alors pleure, défoule-toi avant que je ne change d’avis et que je te laisse le faire seule ici.

Je m’exécute et un torrent de larmes coulent le long de mes joues. Je sens que la poigne de Rogue sur mon épaule se resserre et ça me fait un bien fou. Quelques minutes plus tard, après m’être calmée je remercie Rogue qui fuit mon regard. Je lui demande alors :

– Pourquoi me détestes-tu ?

– C’est quoi cette question ? Je ne te déteste pas.

– Alors pourquoi m’avoir crié dessus l’autre jour ?

– …

– Réponds-moi s’il te plaît. Je veux savoir pourquoi tu me cris ainsi dessus.

– La seule chose que tu dois entendre est le fait que je m’excuse.

Il ne me laisse pas le temps de répliquer, qu’il est déjà parti, me laissant seule dans la pièce. Je souffle un bon coup et sors de la pièce. Je rejoins la salle de réunion où Rogue et Sting étaient déjà installés. Sting avait un verre d’eau devant lui. Quand j’entre dans la salle, Sting relève la tête et me dit :

– Merci (t/p). Et ce n’est en aucun cas de ta faute. Ne te sens pas coupable. Je sais que faire ça, c’est ta bête noire. Merci d’avoir eu le courage de le faire pour moi.

– Ce n’est rien dis-je en lui offrant mon plus beau sourire.

Soudain un de nos opérations entre avec fracas dans la pièce et nous dit après avoir repris son souffle :

– Le portrait-robot a marché. J’ai le nom du coupable. Il s’appelle Orga Nanagia. Il a un casier judiciaire long comme mon bras. Vol à mains armées, blanchiment et meurtre. Sa dernière victime en date c’est Lucy Heartfilia. Elle venait de la ville d’à côté : Fairy Tail.

– Je veux que tout le monde se concentre sur sa traque proclame Sting en se levant de sa chaise.

– Bien Monsieur le procureur fait l’opérateur avant de disparaître et de faire diffuser l’ordre.

Je quitte la pièce et fais des recherches sur cet homme. Pas d’adresse fixe, célibataire. Mais il avait une sœur. Je vais rendre compte à Sting et Rogue. Ce dernier décide d’aller lui rendre une petite visite. Je reste dans la salle quand Rogue quitte la pièce. Il revient sur ses pas et me demande :

– Tu attends le déluge ?

– Pour ?

– Viens on va interroger la sœur tous les deux.

– J’arrive en me précipitant pour le rejoindre.

Nous prenons sa voiture. Le chemin se fait pour une fois au rythme de notre discussion :

– Je voulais te remercier pour tout à l’heure.

– Ce n’est rien. Je n’ai pas envie que ma coéquipière devienne incompétente à cause de ça.

– Tu viens de dire que je suis ta coéquipière ?

– Bah oui. Si tu n’es pas contente, ça peut aussi changer.

– Non c’est bon dis-je un peu trop vite.

Et pour la première en trois ans, j’ai le droit à un rictus de sa part. je lui demande stupéfaite :

– C’est un rictus que je vois sur tes lèvres ?

– Non tu n’as rien vu dit-il en retrouvant son visage neutre et impassible.

– Pfft, tu n’es pas drôle. Ça ne te coûte rien de l’admettre dis-je en commençant à boudant et en détournant le regard.

En faisant ça, j’avais manqué le sourire franc de Rogue. Nous arrivons au domicile de la sœur de notre coupable. Nous nous apercevons que la porte avait été fracturée. Nous sortons nos armes de services et entrons dans la maison avec prudence. Je fais signe à Rogue que je partais à gauche. Il hoche la tête et part vers la droite. Nous inspectons la maison de fond en comble quand soudain nous entendons du bruit à l’entrée et un cri. Je rejoins aussitôt le hall de la maison et fais face à la personne. Je découvre une jeune femme brune. Je baisse légèrement mon arme et lui demande de décliner son identité. Elle me répond :

– Je suis Yelena Nanagia.

– Qui est Orga Nanagia pour vous ?

– C’est mon frère. Qu’a-t-il fait encore ? Je n’ai plus de contact avec lui depuis le meurtre de Lucy Heartfilia. Mais vous qui êtes-vous ? Et comment avez-vous pu entrer ?

– Je suis Rogue Cheney et voici ma coéquipière (t/p) (t/n). Nous sommes policiers à la section de recherche. Nous sommes ici pour votre frère et c’était déjà ouvert quand nous sommes arrivés dit Rogue en nous rejoignant et en rangeant son arme.

– Je vois fait Yelena en bavant complètement sur Rogue.

Sa réaction me provoque un pincement au cœur mais je garde une face neutre. Rogue interroge Yelena pendant que cette dernière le dévorait du regard. Cette vision m’écœure, alors je sors faire le tour de la propriété. Rogue me rejoint après avoir fini son interrogatoire. Yelena lui dit :

– Si un soir, vous avez un temps libre entre deux enquêtes, je serais ravie de vous inviter à manger à la maison.

Elle a osé le faire. Mais quel culot ! Je serre les poings. Yelena ayant vue ma réaction, m’adresse un sourire victorieux. Rogue lui répond alors :

– C’est attentionné de votre part mais je vais devoir refuser votre offre. Je ne suis pas intéressé. Au revoir Madame Nanagia.

Rogue rejoint la voiture pendant que Yelena le regarde surprise. Un rictus amusé apparaît sur mes lèvres. Je rejoins Rogue dans la voiture pendant que je vois Yelena afficher un air colérique. Nous repartons au commissariat. Rogue prend alors la parole :

– La jalousie ne te va pas du tout.

– Pardon dis-je surprise.

– Tu crois que je n’ai pas vu ta réaction quand elle m’a invité à dîner.

– Ah je pensais être discrète dis-je en détournant le regard en rougissant.

– C’est mignon de ta part.

– Tu viens de dire indirectement que je suis mignonne où je rêve ? je m’exclame en rougissant encore plus.

– Peut-être dit-il avec un rictus aux lèvres.

– Mais non tu ne peux pas me laisser comme ça. Je veux savoir ! dis-je en riant.

Le trajet jusqu’au commissariat se passe dans la joie et les taquineries. Je suis heureuse de voir que je pouvais être complice avec lui.

Ellipse de deux jours.

Cela faisait deux jours que nous n’arrêtions pas nos recherches pour attraper Orga Nanagia. Un jour alors que je faisais des recherches sur mon ordinateur, une de mes collègues qui me déteste car je suis passée en grade plus vite qu’elle, attire l’attention de tout le monde et se met à lire. C’était une lettre d’amour bidon que j’avais écrite il y a longtemps. Mais je l’avais pourtant jetée. Comment a-t-elle eu cette lettre ? Je me précipite vers elle et essaie de reprendre la lettre. C’est un échec. La lettre parlait de ce que me faisait penser Rogue quand je me regardais. Quant à lui, il était sorti de son bureau pour écouter. Je lui lance un regard. Il avait le regard fermé pareil pour son visage. Il s’avance vers elle et lui arrache la lettre. Je m’avance vers lui et lui dis :

– Je suis désolée Rogue. Je voulais juste exprimer ce que je ressentais quand je te regarde. Cette lettre date d’il y a deux ans. Et sachant que je suis comme toi, je n’arrive pas exprimer ce que je ressens…

– Tais-toi. On se ne ressemble pas du tout. Tu as pensé à ce que je pourrais ressentir. En plus, elle l’a lue devant tout le monde. Je déteste ça.

– Mais je ne sais pas comment elle l’a trouvée mais je l’avais jetée. Je suis déso…

– La ferme. Tu penses que tu peux te permettre de faire ce genre de chose. Tu me fais passer pour ce que je ne suis pas. J’ai honte et je hais les personnes comme toi qui se permettent de faire ça !!!!!!

J’écarquille les yeux et lui dis en sentant les larmes se former au coin de mes yeux :

– C’est vrai ?

– Oui je te hais dit-il d’un ton glacial.

– Je vois dis-je en essayant de ne pas bégayer dû à la douleur. Tu me hais à ce point-là ?

Rogue me regarde surprit. Je lève la tête malgré les larmes qui coulent le long de mes joues et lui souris. Je fais volte-face puis cours sans me retourner sous les cris de mes collègues à part Rogue et ma collègue qui a lu la lettre. Je mets mon casque et sors du parking du commissariat en trombe. Entretemps j’avais croisé vite fait, Sting qui venait juste d’arriver. Ce dernier fait son entrée dans le commissariat. L’atmosphère qui règne à l’intérieur n’était pas joyeux. Il demande :

– Que s’est-il passé ici ? Et pourquoi je viens de croiser (t/p) sortant en furie du parking sur sa moto ?

– Yukino, ici, présente à lu la lettre que (t/p) avait fait sur Rogue. Sauf qu’il a eu une réaction plutôt violente. En plus cette lettre date de deux ans résume Rufus un de mes collègues avec qui je m’entendais bien.

– Je vois. Yukino, je veux vous voir maintenant dans la salle d’interrogatoire. Tu seras le suivant Rogue.

Pendant ce temps-là, je suis arrivée chez moi. Je pose mon casque sur la table et me dirige vers ma salle de sport. Je frappe à mains nues, mon sac de frappe et cris de rage, de douleur pour évacuer. Je finis les poings en sang. Je grimace et vais m’asseoir en m’adossant au mur. Les larmes qui avaient tari précédemment reviennent et ne s’arrêtent plus. Je me murmure :

– Il a juste plaisanté avec moi et j’ai cru qu’il m’aimait ne serait-ce qu’un peu. Mais quelle idiote je suis. Je n’aurais jamais dû faire ça. Il me hait maintenant. Comment vais-je lui faire face maintenant. Je ne suis qu’une idiote finie.

Je pleure de ton mon soûl. Soudain on toque à ma porte. Je me lève et vais ouvrir. Je me rends compte au dernier moment que la personne qui se tenait devant moi, n’était d’autre que notre coupable : Orga Nanagia. Je lui décroche une bonne droite, ferme la porte à clé et me précipite dans le salon récupérer mon arme de service et mon téléphone. Soudain un bruit sourd retentit, me signalant qu’il avait réussi à enfoncer ma porte. Je compose le numéro du secrétariat du commissariat et brandis mon arme devant moi. Orga arrive dans le salon et analyse vite fait la situation. Il me charge, se baisse quand j’appuie sur la détente et me plaque avec force au sol. Mon souffle se coupe un instant. Je lui fous un coup de genou à ses bijoux de famille. La secrétaire décroche et je lui demande de faire venir une équipe chez moi et rapidement car Orga Nanagia était chez moi. Elle me demande de ne pas raccrocher. Soudain Orga m’assomme et écrase mon téléphone. Il me jette sur son épaule et sort vite fait de chez moi pour me mettre dans le coffre. Il démarre et s’éloigne de chez moi comme si rien ne s’était passé.

PDV Sting

Je ne pouvais pas croire ce qui s’était passé. Je suis actuellement près de la machine à café pour me remettre de la situation. Rogue me rejoint et se sert du café. Je lui demande sèchement :

– Tu es fier de toi ?

– …

– Elle, qui t’admire et t’aime. Et c’est comme ça que tu la « reçois ».

– Ne me fais pas de leçons, tu veux bien. Et en plus, je ne le pensais pas. J’ai parlé trop vite.

– Imbécile.

Je continue de le faire culpabiliser quand la réceptionniste m’appelle. Je lui demande :

– Que se passe-t-il ?

– J’ai (t/p) au téléphone. Orga Nanagia est chez elle. J’entends des bruits de lutte.

– On fonce chez elle maintenant.

Je cours vers ma voiture. Je vois Rogue me suivre. Nous fonçons rapidement chez elle. Arrivés à destination, je me précipite à l’intérieur. Tout était sens-dessus-dessous. J’inspecte vite fait les lieux mais ils étaient déjà partis. Je jure. Soudain un des policiers nous informe :

– Quelqu’un l’a vu au volant d’un Renault Mégane grise. Je vous ai noté l’immatriculation sur ce papier.

Je le remercie et tous les policiers retournent au volant de leur voiture et partent traquer notre coupable. Rogue et moi faisons de même. Nos recherches durent jusqu’à la tombée de la nuit. Une partie des policiers, Rogue et moi rentrent au commissariat. J’ai ordonné des barrages. Cette nuit, personne n’a dormi. Tout le monde cherchent un éventuel indice qui pourrait nous aider. Le lendemain, la réceptionniste nous apporte à tous des cafés et viennoiseries. Je la remercie. Je me tourne vers Rogue qui était assis sur la chaise de (t/p) et ruminait. Je lui dis :

– Ça ne sert à rien de ruminer. Tu as fauté, mais maintenant tu dois te concentrer sur la recherche d’un indice comme nous autres.

– Je lui ai dit que je la haïssais Sting. Si on la retrouve, elle ne me le pardonnera pas.

– Bien au contraire, je pense qu’elle le fera. Elle tient trop à toi pour t’en vouloir jusqu’à la fin de ta vie.

– Comment peux-tu en être si certain ?

– Elle me l’a dit le jour où nous avons dîné entre collègues.

– Je vois. Mais si on arrive trop tard, les derniers mots qu’elle aura entendu de ma part seront que je la déteste. Je ne le supporterais pas.

– Alors faisons en sorte de la retrouver comme ça tu n’auras pas à avoir des regrets.

– Monsieur le procureur, on vient de recevoir une clé USB. Elle comporte un fichier vidéo.

– Rogue ?

– J’arrive.

Nous allons dans la salle des opérations. L’opérateur clique sur la vidéo. Celle-ci se lance, nous pouvions voir (t/p). Elle a les mains attachées et est suspendue par une chaîne. Elle est mal en point. Je vois du coin de l’œil, la mâchoire de Rogue se contracter. La vidéo continue. Tout à coup, nous voyons Orga la frapper au ventre et au visage. Il éclate de rire avec cynisme. Il prend un couteau et le passe à différents endroits de son corps laissant des entailles, plus ou moins profondes. J’ordonne qu’on me localise par n’importe quels moyens cet endroit qui ressemblait fort à un entrepôt. Soudain Rogue lâche un juron. Je tourne la tête vers l’écran et vois Orga profiter du corps de (t/p) en la caressant à des endroits inappropriés. Soudain il prend la caméra et la tourne de sorte à ce qu’on ne voit que son visage :

– Si vous voulez la revoir vivante, je veux une voiture sans traceur GPS, cinq millions d’euros et amener moi ma sœur. Je vous laisse quatre heures. Je suis généreux. Attention messieurs l’heure tourne à partir de maintenant !

Je regarde ma montre, il est dix heures. Sur l’écran, il nous montre un papier où l’adresse était marquée. Je donne les ordres :

– Trouvez-moi tout ce qu’il a demandé. Rogue et moi, on s’occupe de la sœur.

– Mais monsieur, on ne va pas lui donner cinq millions quand même.

– Bien sûr que non. Il sera déjà mort.

– Reçu.

Je sors du commissariat, accompagné par Rogue. Ce dernier a l’air contrarié. Je lui dis pendant le trajet :

– On va la retrouver Rogue.

– Je le sais.

– Alors détends-toi un peu.

– Je ne peux pas.

– Ah bon ?

– Il a osé poser ses sales mains sur elle dit-il en jurant.

– Dis-moi, tu ne serais pas jaloux par hasard ?

– Je le crois fait-il en rougissant.

– On va la retrouver.

Happy ending

Le reste du trajet se fait en silence. Nous récupérons la sœur, cette dernière ne cesse de draguer Rogue durant le trajet. Quand nous arrivons à l’adresse, nos collègues avaient déjà rassemblé ce qu’il fallait. Je prends l’arme qu’on me tend. Rogue sort la sienne. Nous commençons notre avancée dans l’entrepôt. Des hurlements retentissent. Nous pressons le pas pour déboucher dans la plus grande salle. Orga lui entaillait les bras et le dos. Rogue réagit au quart de tour et le met en joue :

– Relâchez-la !! La voiture vous attend dehors avec l’argent et votre sœur est ici.

Il se tourne vers nous et dit :

– Vous croyez que je suis con ou quoi ? Vous m’aurez tué avant. Je veux que vous ameniez la voiture jusqu’ici et laissez ma sœur. Laissez-la me rejoindre.

Je fais signe au policier de laisser la sœur d’Orga le rejoindre. Elle court et l’enlace. Orga lui retourne son câlin. Soudain, il lui enfonce le couteau qu’il avait dans les mains dans le ventre sous nos yeux écarquillés. Il se place derrière (t/p), qui était inconsciente et nous dit :

– Essayez de me buter, allez-y mais vous tuerez votre collègue avant. Ce serait dommage.

Les doigts de Rogue blanchirent à force de serrer son arme. Je lui fais signe de baisser son arme. Je lui murmure :

– Fais-moi confiance.

Il s’exécute. À cet instant, la voiture arrive. Le policier la conduisant arrête la voiture près d’Orga. Il enlève les clés et les tend à ce dernier. Le policier va lui chercher le sac. Orga le vérifie puis dit :

– Merci bande de poulet.

Il s’installe au volant, mets le contact et met la marche arrière. Rogue va pour le courser mais je secoue la tête, négativement. Soudain, nous entendons une explosion. Rogue se précipite vers (t/p) et la détache délicatement. Elle reprend peu à peu connaissance. Elle regarde autour d’elle avant de grimacer de douleur. Les ambulanciers arrivent et la prennent en charge. Rogue la suit et lui dit les larmes aux yeux :

– Si tu savais comme je m’en veux de t’avoir dit ça. Si je n’avais rien dit, tu ne serais pas sur ce brancard. Je suis tellement désolé. Mais la vérité, c’est que je t’aime. J’aime te voir tous les jours. J’aime quand tu essaies de me faire rire, j’aime ton air boudeur quand je te taquine. J’aime tout chez toi. (t/p), je t’aime de tout mon cœur.

– Oh Rogue, moi aussi je t’aime. Moi aussi j’aime nos moments.

– Dès que tu seras guérie, on prendra quelques jours de vacances et je t’emmènerai quelque part.

– Ça m’a l’air d’être un bon programme dit-elle en souriant.

Ils partent tous les deux avec l’ambulance. Je vais voir dehors et constate la mort d’Orga Nanagia. Je reprends le sac avec les cinq millions d’euros, qui n’ont pas été endommagés par l’explosion. Je laisse faire les policiers et pars. Je rentre au bureau, déposer l’argent à ma secrétaire puis repars jusqu’à l’hôpital. Je rejoins Rogue. Il me remercie. Le docteur, responsable de (t/p) nous annonce que cette dernière va bien. L’opération s’est très bien passée et que nous pouvions aller la voir. Rogue ne se fait pas prier et accourt vers sa chambre. En effet, (t/p) est allongée dans son lit. Elle se redresse un peu en nous voyant arriver. Rogue s’excuse une fois de plus. (t/p) lui cloue le bec en l’embrassant. Je ris puis pars les laissant profiter l’un de l’autre. Ils avaient bien mérité non ?

Bad ending

Le reste du trajet se fait en silence. Nous récupérons la sœur, cette dernière ne cesse de draguer Rogue durant le trajet. Quand nous arrivons à l’adresse, nos collègues avaient déjà rassemblé ce qu’il fallait. Je prends l’arme qu’on me tend. Rogue sort la sienne. Nous commençons notre avancée dans l’entrepôt. Des hurlements retentissent. Nous pressons le pas pour déboucher dans la plus grande salle. Orga lui entaillait les bras et le dos. Rogue réagit au quart de tour et le met en joue :

– Relâchez-la !! La voiture vous attend dehors avec l’argent et votre sœur est ici.

Il se tourne vers nous et dit :

– Vous croyez que je suis con ou quoi ? Vous m’aurez tué avant. Je veux que vous ameniez la voiture jusqu’ici et laissez ma sœur. Laissez-la me rejoindre.

Je fais signe au policier de laisser la sœur d’Orga le rejoindre. Elle court et l’enlace. Orga lui retourne son câlin. Soudain, il lui enfonce le couteau qu’il avait dans les mains dans le ventre sous nos yeux écarquillés. Il se place derrière (t/p), qui était inconsciente et nous dit :

– Essayez de me buter, allez-y mais vous tuerez votre collègue avant. Ce serait dommage.

Les doigts de Rogue blanchirent à force de serrer son arme. Je lui fais signe de baisser son arme. Je lui murmure :

– Fais-moi confiance.

Il s’exécute. À cet instant, la voiture arrive. Le policier la conduisant arrête la voiture près d’Orga. Il enlève les clés et les tend à ce dernier. Le policier va lui chercher le sac. Orga le vérifie puis dit :

– Merci bande de poulet.

Il s’installe au volant, mets le contact et met la marche arrière. (t/p) reprend connaissance. Elle sourit en nous voyant. Soudain une détonation retentit et (t/p) perd son sourire. Rogue écarquille les yeux puis il hurle. Il se précipite vers (t/p) et la détache. Il appuie sur la plaie pour limiter la perte de sang. Les ambulanciers les rejoignent et emportent (t/p) pour la conduire au plus vite à l’hôpital. Rogue les suit. J’ordonne à la radio pour les forces spéciales :

– Il arrive dans votre direction, vous avez pour ordre de le descendre.

– Reçu fait une voix dans la radio.

J’entends au loin l’écho des tirs. Après quelques minutes, l’écho se tait.

– Cible éliminée.

– Merci les gars. On remballe.

Je cours jusqu’à ma voiture et fonce à l’hôpital. Rogue est assis à l’accueil et semble extrêmement tendu. Je le rejoins et le serre contre moi en essayant de le rassurer comme je peux. Soudain le médecin fait son apparition. Nous le rejoignons mais plus on avance vers lui, plus le mauvais pressentiment que je ressens augmente. Le docteur prend la parole :

– Je suis désolée mais elle n’a pas survécu à l’opération.

– NOOOOOOOOON !!! crie Rogue en se laissant tomber à genoux.

Je reste figé, n’en croyant pas mes oreilles. Je me ressaisis et prends Rogue dans mes bras. Il pleurait de tout son soûl. Des larmes silencieuses coulent le long de mes joues. Je remercie le docteur pour les efforts qu’il a fourni. Je soutiens Rogue pour qu’il se lève. Je le conduis vers la chambre où (t/p) reposait pour qu’il la voit une dernière fois. Il s’effondre une fois de plus dans mes bras quand il la voit si paisible. Nous restons quelques minutes ainsi. Je décide alors qu’il était temps de partir malgré les protestations de Rogue. Je le conduis chez moi. Je le soutiens jusqu’au canapé. Je vais lui chercher un verre d’eau mais reste prostré.

Pendant plusieurs jours, je m’occupe de lui. De jour en jour, je le vois sombrer. Plus les jours avancés, plus je le voyais malheureux et ça me brisait le cœur. Je m’en voulais de n’avoir rien pu faire pour lui épargner cette triste fin.

Un beau jour, alors que je lui rendais visite, je le retrouve allongé sur le sol, la tête dans une mare de sang. Il s’était suicidé. Je vois à ses côtés une lettre. Je la déplie et la lis :

« Cher Sting,

Je suis désolé. J’ai beau essayer, me forcer à vivre pour elle mais je n’y arrive plus. Je ne peux pas vivre une seule minute de plus sans elle. Je me rends compte aujourd’hui que je l’ai toujours aimée. Je suis désolé de te laisser mais je crois bien avoir atteint mes limites.

C’est étrange mais depuis petit, je me disais que j’étais fait pour vivre seul. Mais quand tu es rentré dans ma vie, tu l’as illuminée de ta joie de vivre. Merci pour ça. Et quand ce fut au tour de (t/p), à ce moment précis que ma vie a connu toutes les couleurs. Le noir sombre avait déserté. La solitude, le mépris des autres, la dépression… tout a été balayé d’un coup. Quand elle est partie, tout est revenu sauf la partie que tu avais effacée.

Mais je ne peux plus faire semblant Sting. Elle me manque énormément. Alors j’ai décidé de la rejoindre et de vivre éternellement avec elle. C’est elle qui m’a changé. Elle qui a chassé mes démons. Je te remercie, toi aussi Sting, de m’avoir soutenu dans mes choix autant mauvais que bons. Grâce à toi, j’ai pu la rencontrer. Je te remercie et j’espère qu’on se reverra dans une autre vie, mon frère de cœur.

À toi mon frère. Encore désolé de partir ainsi mais il le faut.

Adieu… »

Des larmes coulent le long de mes joues. Je murmure comme si je savais qu’il allait m’entendre :

– Soit heureux mon frère, tu l’as bien mérité. Vivez heureux. On se retrouvera un jour.

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