Un été ardent
L’air si lourd brûle tout sur son passage. Le sable sur le sol et celui qui virevolte, brut rivage. Au vent est bouillant comme la braise. Il fait si chaud dans cet endroit désertique que la moindre végétation ne s’apaise. Même les cactus qui ont trop de mal à s’acclimater, dans cette surface semblable à de la lave, complètement effacée. Et pourtant, quelqu’un marche et avancera dans cette terre longtemps désolée. Sahara, le seigneur de la sécheresse, le prince des déshérités. Le plus puissant des guerriers de saison maintenant. L’homme qui brille et enflamme infiniment. Par lui soit disant, est empereur de l’été. Il n’est point sensible à la chaleur même la nuit. Le soleil qui agresse vivement l’atmosphère, la pluie. De ses rayons violents n’est rien de semblable pour lui. C’est comme une douce caresse dans le vent. A peine tiède est son humeur à ces instants. Méfiez-vous il vous grillera si il le trouve plaisant. Il marche avec grâce et constance dans son voyage vers la délivrance. Féline est sa progression, à la recherche de sa proie. De sa cible qui fuit toujours vers l’horizon. De très loin, il la voit mais pour l’instant cela dit non. La destinée lui parle : ‘’Tu ne l’attraperas pas. Ce n’est pas ton moment qui s’abat. Ce n’est pas ton heure de gloire. Il faut attendre de voir.’’
Un hiver déclinant
La glace fait place. La terre est gelée. Les arbres et les fleurs frigorifiés. La végétation, à cet instant, ne peut pas pousser. C’est un royaume de stalactites et de stalagmites glacés. Un sol où on pourrait glisser et se perdre à jamais. Dans cette bourrasque neigeuse qui s’est levée. On pourrait être englouti si on ne pouvait pas bouger. Cette poudre cristalline et cotonneuse ensevelit tout même ce qu’on ne veut pas préserver. Elle avance au gré de la progression de l’individu qui est là. Doske, le seigneur de la neige, île en effroi ; le prince des glaçantes et le tsar de l’hiver si tard et peu froid. Dans sa tempête, il ne se perd pas. Il va à un rythme lent mais soutenu, toujours tout droit. Il ne peut pas s’arrêter là, c’est le temps qui veut ça. Un poursuivant le suit, il doit progresser même la nuit. Il ne faut pas qu’il fasse un faux pas. Celui-ci est à une certaine distance. Si il s’immobilise, il sera dans une balance. Entre la survie et l’annihilation d’avance. Alors il continue son existence. Comme si chaque jour était l’avant-dernier de préférence. Sous le sapin, son courageux compagnon encore tout grelottant. Heureusement le bonhomme de neige ne fond pas si facilement et le soutient dans ce voyage si haletant. Il l’éveille malgré le sentiment de fatigue qui est constant.
Un automne affligeant
L’astre solaire flamboie et illumine tous les bois, dansant sous le zéphyr en émoi. La baisse de température vient à tarder, on s’énerve éveillé, on bout qu’il soit du passé. C’est de l’espérance, c’est tant souhaité. Il était et il sera mise à l’imparfait. Déjà la végétation brûle d’impatience, les arbres se hâtent de préparer la dormance. Toutes les couleurs changent. C’est une évidence. Le cycle de la nature sans aucune chance. Le guerrier estival s’offense et attaque l’autre hivernal avec outrance. Oubli de la nature et ça, quel concupiscence. Oubli de l’écosystème et de son importance. Menfré, le seigneur de la pluie, le prince des feuilles déchues et l’empereur de l’automne autrefois si pluvieux. Il ne les supporte plus car le plus grand fautif est l’un des deux. Existence incertaine, chemin tortueux. Plus tard, il se demande si il sera encore là parmi eux. ‘’Avec l’étai des trois, fais attention comment tu te comporteras’’. Ses ancêtres défunts lui ont dit cela. Alors mourir plus vieux est un de ces tracas. Cela l’attriste de se voir réduit à cet état-là. Toujours fuyant, à l’affût du danger et la respiration haletante. Depuis l’atmosphère est chagrinante. L’impression est déprimante. Pourquoi continuer quand tes larmes sont séchés par ce ciel ensoleillé ? Où vas-tu, oh bienveillante fraîcheur ? Là où il y aura plus de bonheur. Cela lui fait verser plus d’eau d’heure en heure. Tout cela va finir en heurts, en vapeur. Elle s’évapore avec la chaleur. Il y a un espoir qu’il voit, une petite lueur. Elle a comme même laisser une part de bon cœur de sa tendre douceur. Ainsi, il vit comme un sombre dicton. La pluie ne tombe que sur les cons. Un morose vagabond entre deux horizons. Il n’est pas idiot selon lui, il est juste dans l’abandon. Espérant l’amie entière qu’il a perdu dans son nom.
Un printemps persévérant
Le froid s’efface pour te laisser sa place à la suite toute vivace. Un baiser sucré t’insuffle l’énergie. Le vent chante et te souffle qu’il est grand temps en catimini de ramener tout le monde à la vie. Sous les rares traces neigeuses, tu as trouvé le début d’une frondeuse. Blanche collerette et jaune éclatant, voilà ce qu’il faut pour être existant. Joyeuses iris, violettes et roses, c’est tout cela qui se dispose. Tout est fertile, tout est labile. Vers ce profil qui se défile et puis s’enfile. C’est la vie après tout, ne soyez pas dans le subtile. Les fruits qu’on goûte, les noix qu’on croque, sont équivoques. Les abeilles butinent, les cygnes font des signes entre eux. C’est la parade des amoureux. Yolo. Profiter de la vie, tous les âges sont permis. C’est Obakia qui l’a dit, la reine des fleurs entêtantes, la princesse de la vie et une combattante si persistante. Elle n’abandonne pas à la fin. Elle se dit que c’est son destin. La Nature croît en elle et, ainsi, mise sa main. Elle est le bourgeon qui fera naître une nouvelle génération. C’est sa raison de vivre, sa mission.
Pousse, pousse, petite plante. Tu as l’air si charmante. Ta résistance est étonnante sous cette chaleur ardente. Tu seras le brave commencement d’un progressif changement contre cet été combattant.
Très joli texte. Bravo pour cette participation.
J’aime le texte et le jeu de saison. Merci pour ce petit cours de géographie.