Xénova Chapitre 4

11 mins

4

Léa

Le lendemain matin, Hugo se réveilla  en ne sachant plus où il était. Il cru d’abord qu’il était chez lui, que le  réveil n’avait pas sonné et qu’il était en retard. Il s’assit d’un bond sur son lit, repoussa la couverture, et s’apprêtait à se lever quand il se rendit compte qu’il n’était pas chez lui.
Soudain, toute la  journée d’hier lui revint en mémoire. Il se rassit et se massa le front. Qu’allait-il faire ? Il ne pouvait pas rentrer chez lui avant sûrement un bon moment. Il s’habilla et se passa de l’eau sur le visage. Pourquoi ne pas en profiter ? Il était quand même sur une autre planète !
Hugo ouvrit la porte en décidant de profiter au maximum du temps où il était coincé ici.
Il remarqua que la porte de Luna était fermée. Était-elle descendue ?            
Il chercha le  salon. Si il y avait des placards et du bazar en bas, les pièces principales devraient être en haut. Il longea le couloir avec des portes portant des numéros croissants à gauche et à droite, qui donnaient sûrement sur d’autres chambres. Il déboucha enfin sur une grande pièce éclairée,  avec une grande table entourée de chaises en bois qui trônait au  milieu de la pièce. Une porte battante au fond de la salle donnait sur la cuisine, de ce que pouvait voir Hugo à travers les gros hublots des portes battantes.
A gauche de la salle, une grande ouverture donnait sur un salon, avec une table basse, un grand piano et de gros fauteuils devant un grand feu de cheminée qui ronronnait, de tel sorte qu’on pouvait voir ce qui se passait d’une pièce à l’autre par la grande ouverture. Le roi était assis dans un fauteuil  du salon, tournant le dos à  Hugo. Il semblait parler à quelqu’un. Hugo traversa la salle à manger à grandes enjambées, passa l’ouverture et arriva dans la salon. Le roi se retourna et Hugo pu voir Luna assise dans un autre fauteuil, que le corps du roi lui cachait tout à l’heure.
Elle lui fit un petit signe de la main, et le regarda, un peu inquiète.
Il répondit à  son signe, et le roi se leva.
    – Ah, mon garçon ! Vous êtes réveillé! Je vais aller en cuisine pour leur dire de préparer votre petit-déjeuner. Je vous laisse !
    Il sortit, traversa les deux salles et disparut derrière la  porte battante.
Hugo se retourna vers Luna. Elle avait les yeux baissés.
    – Euh… Salut Hugo ! dit-elle d’un ton trop enjoué pour être vrai.
    – Salut Luna, dit Hugo, qui lui avait pardonné depuis la veille.
    – Tu… tu m’en veux ? lui demanda-t-elle.
    – Non.
    Elle ouvrit de grands yeux.
    – Tu sais, je te comprendrai si tu m’en voulais, dit Luna en soupirant.
    – Sauf que je t’en veux pas. C’est vrai que je n’avais pas prévu de rester un an ici, et que j’ai été un peu contrarié à l’idée de laisser seules ma mère et ma sœur, mais tout bien réfléchit, j’ai de la chance d’être « coincé » ici. Et puis, tu ne pouvait pas le savoir.
    – Non… Mais je n’aurais pas du désobéir, reconnu-t-elle.
    – Oui, mais tu ne m’aurais pas rencontré ! dit Hugo en se levant et en lui  prenant le bras. Et je n’aurais jamais découvert ce merveilleux endroit ! Allez, c’est oublié !
    Luna sourit, et comme si elle venait soudain de retrouver toute sa bonne humeur, elle se leva d’un bond.
    – C’est vrai ! Allez viens, on va déjeuner, puis on sortira dans le royaume pour profiter des derniers jours de vacances qu’ils nous restent !
    Ils coururent à travers la salle à manger, et  poussèrent la porte de la cuisine.
C’était une assez grande pièce, avec des cocottes qui sifflaient et du lait qui chauffait. Au milieu trônait une grande table avec toutes les provisions qui n’allaient pas au frais posées dessus, et de chaque côté de la table, plusieurs plans de travail étaient disposés. Quelques armoires servant à ranger la vaisselle était aussi là. Trois cuisiniers s’affairaient autour de la nourriture, et un cuisinier, qui semblait être le chef au vu de la grosse toque qu’il portait sur la tête, parlait avec le roi. Il était plus vieux que les deux autres, et paraissait sévère. Il avait une barbe grise bien taillée et des petits yeux noirs.
Il se retourna quand les enfants entrèrent.
    – Bruno ! lança le chef cuisinier à un des autres cuisinier. Sers aux enfants leurs petits-déjeuner.
    Un des cuisinier pris deux bols remplis  de lait et les posa sur deux plateaux où était déjà posés sur chacun un bol de céréales, des tartines beurrées ou garnies de confiture dégoulinante, un verre de  jus d’orange, un pain au chocolat et un croissant. Il prit un plateau dans chaque main, passa devant les deux enfants, et, sans rien renverser, poussa la porte en donnant un coup d’épaule. Il se retourna et sourit à Hugo et Luna. Il avait l’air nouveau et débordant d’énergie. Il avait de grands yeux bleus et des cheveux châtains.
    – Vous venez ? Je vais vous installer sur la table de la salle à manger.
    Ils suivirent le cuisinier qui posa les deux plateaux, leur adressa un nouveau sourire et retourna en cuisine.
Hugo et Luna s’assirent en face l’un de l’autre et commencèrent à manger.
La salle était remplies de divers meubles. A part la table et les chaises, il y avait des armoires vitrines où l’on pouvait voir à travers des bibelots ou des photographies, et d’autres meubles où l’on ne pouvaient pas voir à l’intérieur. Au dessus de leur tête, un grand et magnifique lustre éclairait la pièce.
Ils parlèrent de choses et d’autres en finissant leur petit-déjeuner jusqu’à la dernière miette. Puis Luna se leva.
    – Tu viens ? demanda-t-elle à Hugo. On va s’amuser !
    Ils déposèrent leur plateau en cuisine et sortirent de la salle à manger.  Ils traversèrent le couloir, descendirent les escaliers et sortirent du château.
    – Alors, lui dit Hugo pendant qu’ils marchaient.
Raconte moi tout. Si j’ai bien compris, vous commencez  le collège à 13 ans, et vous apprenez à vous servir d’un objet magique ?
    – Oui, répondit Luna. On a différentes matières, mais ce ne sont sûrement pas les mêmes que chez toi. Nous, on a un royaume magique.
    – C’est sûr, réfléchit Hugo. Ici, vous n’apprenez sûrement pas le français ou la technologie !
    – Les quoi ? demanda Luna.
    – Non, laisse tomber, dit Hugo en riant. Ce sont des matières que j’apprends moi, à mon collège.
    – Et donc toi, tu es au collège depuis longtemps ? demanda Luna, visiblement intéressée.
    – Oui, dit Hugo en hochant la tête. Ça fait trois ans.
    – Trois ans, dit Luna, surprise. Ouah ! Et, tu as appris beaucoup de choses ?
    – Euh… on peut dire ça ! répondit Hugo. Mais tu sais, je suis allé à d’autres écoles avant d’entrer au collège. Tu n’es jamais allée à l’école ?
    – Non. On apprend des choses chez nous, avant d’entrer au collège, comme quelles plantes ne pas toucher ou quels animaux ne pas déranger, des choses vitales, mais on ne va pas à une école pour apprendre tout ça. On y va quand on a l’âge d’avoir un objet magique, c’est à dire 13 ans.
    – D’accord, dit Hugo, intégrant toutes ces informations. Et qui fabrique les objets magiques ? Comment sait-on quel objet magique appartient à qui ?
    – Ah, ça tu vas voir, c’est fantastique ! lui dit Luna en riant. Assied-toi là, lui dit-elle en tapotant l’herbe et en s’asseyant elle-même.
    Ils étaient arrivés dans une grande clairière d’un vert magnifique.
    – Nous sommes dans la clairière des licornes ? demanda Hugo en s’asseyant et en contemplant le magnifique paysage qui s’offrait à lui.
    – Oui, répondit Luna. Mais ne t’inquiètes pas, elles ont peur de nous. Et même si elles s’approchaient, elles ne nous feraient rien. Ce sont les créatures les plus douces que je connaisse !
    Ils s’installèrent confortablement, et restèrent quelques minutes sans rien dire, puis Luna reprit la parole.
    – Alors, tu voulais en apprendre plus sur les objets magiques ? dit-elle. Très bien. Voilà ce que je sais. Tu vois le volcan, là haut ? demanda Luna en pointant son doigts vers un immense volcan d’un rouge flamboyant.
    – Le Volcan grondant ? murmura Hugo.
    – Exactement, reprit Luna. A chaque naissance, les parents organisent une grande fête où tout le royaume est invité. On part du château, et toutes les personnes présentes marchent ensemble en riant et en bavardant, vers le Volcan Grondant. Arrivés en haut, Géras notre plus vieux Luar qui est un peu notre sage fait une cérémonie. Tout le peuple se rassemble autour du cratère, et…
    – Et si le volcan entre en éruption ? interrompit soudain Hugo. Euh désolé, dit-il en se rendant compte de ce qu’il venait de faire.
    – Le Volcan Grondant n’entre jamais en éruption, car il y a toute sorte de magie qui l’entoure, lui répondit Luna. Donc je disais que tout le peuple se réunit autour du cratère, et Géras continue sa cérémonie. Je ne sais pas vraiment comment est-ce qu’il fait, mais le volcan se met en activité, c’est-à-dire qu’il commence à buller et à fabriquer l’objet.
    – C’est le volcan qui fabrique l’objet magique ? demanda Hugo en se redressant d’un seul coup.
    – Oui, répondit-elle. Après ça, le volcan éjecte un objet magique unique.  Ne t’inquiète pas, l’éjection de l’objet magique ne fait aucun mal à personne, dit-elle précipitamment avant que Hugo n’ait pu ouvrir la bouche. L’objet magique atterrit en douceur sur le sol, et il est recueillit par la famille du nouveau né, qui le met en sécurité en attendant les 13 ans de leur enfant.
    – Et l’enfant n’a pas l’objet magique pendant 13 ans ? demanda Hugo.
    – Oui. Soit ses parents le cache, ou bien ils font confiance à l’enfant et lui interdisent de le toucher.
    – Parce-que si on l’utilise avant la permission, il y a des conséquences, dit Hugo plus pour lui-même que pour Luna.
    – Oui, dit Luna en se mordant la lèvre et en le regardant. Et j’en ai déclenché une.
    Hugo se rallongea dans l’herbe et ferma les yeux quelques minutes en sentant la chaleur du soleil sur son visage.
    – Tu sais, finit-il par dire, je commence à me plaire ici. Après tout, ce n’est pas si grave !
    – Ce n’est pas si grave ? répéta Luna d’une petite voix aiguë. Hugo, je crois que tu ne te rend pas compte. Tu vas peut-être rester ici pour toujours !
    Hugo rouvrit les yeux et la regarda, surpris qu’elle soit si inquiète. Elle s’était assise et le soleil qui réchauffait dans leur direction lui faisait des reflets dorés sur ses cheveux blonds. Elle avait une expression inquiète qu’il n’avait encore jamais vu chez elle.
    – Calme toi Luna ! dit-il. Je suis sûr que ton père va trouver une solution ! Et puis ce n’est pas si mal ici ! Si je dois rester quelques semaines, voire quelques mois, je suis content que ce soit ici.
    – Mais…mais
    – Luna, que les choses soient claires, dit-il en la regardant dans les yeux et en prenant un air sérieux.
    Elle s’interrompit.
    – Ce n’est pas de ta faute si je suis coincé ici, d’accord ? Oui tu as fait une bêtise en utilisant ta bague magique sans en avoir la permission, mais je suis aussi responsable que toi. Si on doit mettre la faute sur quelqu’un, c’est nous deux les fautifs. On est au même niveau. Ok ?
    Luna poussa un soupir et sourit faiblement.
    – Ok, répondit-elle. Tu es vraiment gentil Hugo.
    – Je sais, dit Hugo en riant et en lui prenant la main pour la lever.
    Elle se mit debout et Hugo l’entraîna en courant dans la grande clairière. Elle se détendit et éclata de rire avec lui. A la fin, ils tombèrent épuisés et essoufflés dans l’herbe, morts de rire.
    – Ah, ça fait du bien ! dit Luna quand elle eut reprit son souffle.
    – Oui, répondit Hugo. On devrait rentrer pour déjeuner. Ton père doit nous attendre.
    – Oh non ! s’exclama Luna en riant. Je suis toujours dehors en train de vagabonder ! Il ne s’inquiète pas si je ne reviens pas au château pendant une heure !
    Elle se releva.
    – Mais tu as raison, on devrait rentrer pour le déjeuner ! reprit-elle. Je meurs de faim !
    Ils repartirent en direction du château. C’était une belle matinée, et elle promettait d’être une belle journée.
Le ciel était d’un bleu éclatant, sans aucun nuage en vue. Une douce brise soulevait légèrement le feuillage des arbres et rendait cette journée moins chaude. Ils profitèrent de cet instant et ne parlèrent pas pendant quelques minutes. Puis Luna se tourna vers Hugo :
    – Tes parents s’inquiètent quand tu ne rentres pas de suite chez toi ? lui demanda-t-elle.
    – Euh, en fait… Je n’ai pas le droit de sortir de chez moi, lui avoua-t-il un peu honteux, comme s’il se rendait compte de l’incohérence de ce qu’il venait de dire.
    Il avait l’impression que dans le lieu dans lequel il se trouvait, les habitants ne se posaient pas de questions si leurs enfants disparaissaient pendant plusieurs heures. Il avait l’impression que cela était normal puisque rien ne pouvait leur arriver. Il se rendit compte qu’il n’était même pas étonné que Luna reste dehors si longtemps sans prévenir son père, il trouvait cela normal sur cette planète.
    – Ah oui ? s’étonna Luna. Mais pourquoi ?
    – Ma mère me l’interdit, et je la comprends. Chez moi, il peut nous arriver beaucoup plus de choses qu’ici. En plus, j’habite à la campagne, donc si il m’arrive quelque chose, il n’y a quasiment personnes pour m’aider.
    – Mais que peut-il t’arriver ? demanda Luna, qui ne comprenait pas vraiment.
    – Eh, bien je peux tomber et me faire mal…
    – Dans ce cas, quelqu’un te voit et viens t’aider !
    – Non, puisque là où j’habite, je t’ai dit qu’il n’y avait personne. Et ma mère travaille.
    Luna ouvrit la bouche, mais avant qu’elle n’ait pu prononcer un mot, quelqu’un surgit devant eux.
Ils s’arrêtèrent, surpris.
    – Léa ! dit Luna. Tu nous as fait peur !
    Hugo regarda la personne qui se tenait devant eux de plus près.
C’était une fille d’apparemment leur âge. Elle était vêtue d’une robe légère blanche, et avait les cheveux bruns qui lui tombaient en cascade sur les épaules. Elle était juste un peu plus petite que Luna, qui était elle-même plus petite qu’Hugo.
Elle leur adressa un sourire éclatant.
    – Désolée ! dit-elle. Tu vas bien ?
    – Oui, et toi ? répondit Luna.
    La fille se tourna vers Hugo.
    – Qui-est-ce ? demanda-t-elle à Luna.
    Et avant que Luna ait pu répondre, elle écarquilla les yeux et murmura :
    – Ce n’est pas…
    Elle se pencha encore plus.
    – Ce n’est pas le garçon qui vient d’une autre planète ?
    Luna et Hugo se regardèrent, déconcertés.
    – Euh si , répondit Luna en fronçant les sourcils. Pourquoi ?
    – Tout le monde en parle ! dit Léa en regardant Hugo avec plus d’intérêt.
    – Comment ça ? lui demanda Luna. Comment est-ce que tout le monde peut être au courant ? Il n’est arrivé que hier !
    – Les nouvelles vont vite ! dit Léa en hochant la tête. Tout le royaume en parle. Je ne savais pas si c’était vrai. Au fait, comment t’appelles-tu ? demanda-t-elle en s’adressant à Hugo.
    – Hugo, dit Hugo.
    – Moi c’est Léa. Je suis une être de l’air.
    Elle lui tendit sa main, qu’il serra.
    – C’est vrai que tu vas venir à l’école du Pommier d’or ?
    – Oui, dit Hugo. Mais je ne pense pas que j’y resterais toute l’année.
    – En tout cas, tout le monde va en parler quand tu y seras ! C’est la première fois que nous verrons quelqu’un qui arrive d’une autre planète !
    Il lança un regard inquiet à Luna. Il ne voulait pas être au centre de l’attention !
    – Mais non, ne t’inquiète pas ! dit-elle. Les élèves auront autre chose à faire que de t’observer, sans vouloir te vexer !
    Elle riait, mais Hugo avait la désagréable impression qu’elle se forçait, et il se demanda si elle croyait à ce qu’elle disait.
Les deux filles avaient changé de sujet, et il était évident qu’elles se connaissaient.
    – J’ai hâte de rentrer à l’école !
    – Oh moi aussi !
    – On se reverra avant la rentrée ?
    – Oh oui, bien sûr ! On essaiera de repasser te voir.
    Après un moment, elles se dirent au revoir et Hugo et Luna prirent le chemin du retour. Ils gravirent le chemin qui menaient jusqu’au château, et passèrent devant les gardes qui les saluèrent. Ils entrèrent et se dirigèrent vers la salle à manger.
La table était dressée, mais Hugo remarqua qu’il n’y avait que deux couverts.
    – Ton père ne mange pas avec nous ? demanda-t-il à Luna.
    – Non, il doit être occupé dans son bureau, lui répondit-elle. Dans ces cas-là, il demande au cuisinier de lui préparer un en-cas pour perdre le moins de temps possible.
    – Il doit avoir beaucoup de travail pour ne pas manger avec toi !
    – Oui, et puis il aime bien y manger tranquillement.
    – Son bureau est en bas ? demanda Hugo.
    – Oui, toutes les pièces en bas sont à lui.
    – Tu peux y entrer ?
    – Son bureau non, et les autres pièces je n’en sais rien, je n’ai jamais voulu y aller, dit Luna en haussant les épaules.
    Ils s’installèrent et les portes de la cuisine s’ouvrirent. Bruno, le cuisinier qui les avaient servis au petit-déjeuner entra dans la pièce les deux bras tenant deux assiettes pleines. Il déposa les assiettes devant les deux enfants.
    – Le roi ne pourra pas venir, informa-t-il. Il m’a dit qu’il avait beaucoup de travail, je lui ai donc apporté son assiette dans le bureau.
    – D’accord, merci Bruno, lui dit Luna en souriant.
    – Bon appétit ! dit Bruno en retournant en cuisine.
Et si vous voulez vous resservir, n’hésitez pas, venez me voir.
    Ils le remercièrent et se mirent à manger. Hugo n’avait pas l’habitude de manger tous ces bons plats. Il ne mourait pas de faim chez lui, mais il mangeait des choses simples et faciles, comme des pâtes, du riz, ou des poêlées de légumes. Mais ici, les plats servis étaient pour lui des plats de fête, qu’il ne mangeait pas tous les jours. Le cuisinier leur avait servi une blanquette de veau délicieuse. La viande était excellente, et la sauce qui l’accompagnait avec des carottes, champignons, et oignons l’était tout autant. Il se régala, et après avoir mangé du fromage moelleux et un excellent fondant au chocolat, il se sentit merveilleusement bien et n’avait qu’une envie, passer le reste de l’après-midi pelotonné dans un des gros fauteuils à côté de la cheminée, dans le salon. Mais Luna le sortit de sa torpeur. Elle semblait avoir d’autres projets que lui. Elle s’essuya la bouche avec sa serviette et se leva.
    – Tu viens ? lui demanda-t-elle.
    – Où va-ton ? demanda mollement Hugo.
    – S’amuser !
    – Euh…, hésita Hugo.
    – Allez ! Il ne reste plus beaucoup de jours de vacances, il faut profiter !
    Hugo se dit qu’elle avait raison et il oublia son après-midi de détente.
    – D’accord, dit-il en se levant et en la suivant.

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