L’Autoroute du Diable, VIII

11 mins

(musique originale : Rite Of Passage, Cyberpunk 2077)

” Je comprends les voitures. La mécanique basique, ou l’électronique avancé. Les anciens moteurs à combustion, électriques, chimiques hybrides, ou les dernières générations de moteurs à fission, je les comprends tous, parfaitement. Je peux, tu sais… Non, tu ne le sais pas. Tu ignores les sensations que procure une neuronale connectée à un système. Tu ressens les dommages de la machine, à en avoir mal au ventre. Puis il y a ce phénomène, seulement détectable à l’échelle atomique. Comme un infime altération du spectre magnétique. Il s’agit de toujours la même variation. Incompréhensible, sortant de tout diagnostique. Je l’associe à une détresse de la voiture, exprimée à une échelle infinitésimale. La détresse qu’elle ressent, de ne plus pouvoir fonctionner normalement, dans son état d’intégrité industrielle d’origine. Mais je possède les solutions. Les gestes, je les connais, comme toutes les opérations nécessaires afin que l’ensemble retrouve son harmonie. Cette harmonie, je m’en rends compte ensuite, n’est pas seulement liée au véhicule, mais à un autre système, bien plus grand, en rapport avec le cosmique. Quand tout se remet en place, quand les réparations sont effectuées, j’ai l’impression d’être un dieu, vraiment. Un dieu d’amour, qui détiendrait la clé d’une porte ouvrant sur le savoir absolu. A la mort de notre ancien médic, j’avais téléchargé toutes les données médicales que j’avais pu trouver sur les réseaux, dans le but d’aider les miens. Aujourd’hui, je suis capable d’égaler, voire de supplanter notre nouveau technochirurgien. Un jour, alors que personne ne m’observait, je me suis branché au sarcophage réha d’un patient. J’ai presque ressenti la même chose. Les dysfonctions me sont clairement apparues, ainsi que les actions à mettre en œuvre, cependant… Je n’ai rien perçu d’autre. Ni micro-détresse du système, ni lien avec une quelconque entité cosmique. Il s’agissait de réparer un simple ensemble organique. Cela m’interroge. Pour une raison inexpliquée, les systèmes humains me semblent moins complexes que les mécaniques. Non, “complexité” n’est pas le bon mot, c’est comme si… Comme si les machines étaient liées à un Dieu que je pouvais sentir, et les humains, non. Tout ça pour te dire… Que je connais les machines, je les comprends, dans ce qu’elles ont de plus intimes. Et je suis impuissant à comprendre mes semblables. Je me sens étranger, à cette espèce dont je fais partie. “

Un long silence s’ensuivit. Vu de l’espace, dans le monde physique, je me trouvais sur le continent américain, aux DSA, Disunited States of América, Nouveau-Mexique, au sein d’une casse-auto collée à une sortie de l’autoroute, cette longue balafre visible de l’espace qui défigurait le pays. J’étais installé dans ma caravane, le regard fixé sur le vasistas, il s’agissait de l’endroit exact où se trouvait mon enveloppe physique. Mais dans le monde virtuel, j’avais été fractionné en une somme de petits paquets électriques, baladés via les satellites. J’étais connecté à Motorbreath. Je l’avais appelé. Ces derniers temps, je m’éloignais de Père, et j’avais l’impression que Motorbreath était le seul capable de me comprendre. Le seul à qui je pouvais me confier, sans crainte de son jugement.

– Motorbreath ? Tu ne dis rien. Tu me prends pour un fou ? Ou alors je t’aurais déplu, dans mes propos ?

Il enleva son chapeau de cow-boy étrange, passa la main dans ses cheveux, le replaça, puis se prit le front – signe chez lui d’une gêne, ou d’une réflexion.

– Non, Loss. T’en connais plus que moi niveau voitures, et je me dis… Que si t’as raison, si les bagnoles possèdent vraiment un dieu, et pas nous… Alors elles ont aussi un putain d’enfer dans lequel elles m’enverront finir. Je viens de monter un deuxième moteur sur une Cord Phantasm de 2038.
– Quoi ?!
– Ouais.
– Mais… Pourquoi as-tu fait une chose pareille ?
– Parce que je pouvais le faire, j’imagine. Je dois préparer un équipage, pour une série en Wild.
– Wild ?
– C’est une catégorie de courses sans aucunes règles restrictives. L’important n’est pas de finir premier, mais d’épater la gallérie. Alors okay, les modifications de cette Cord sont stupides, mais il y a beaucoup d’annonceurs, une grosse couverture réseau, beaucoup de fric à se faire sur le pay per view. Le moteur que j’avais monté au départ était un Nuke de série 10…
– Elle se serait envolée.
– Oui. Ma première idée fut de l’appeler « Flying Bird ». J’aurais fait peindre des oiseaux dessus. Les derniers oiseaux son officiellement morts il y a une semaine, je me suis dit que ça pourrait faire marrer les gens, et puis… J’ai eu cette autre idée, je me suis dit : ” Hey, pourquoi ne pas l’alourdir un peu, en lui foutant carrément un deuxième moteur à l’avant ? » En plus, tu remarqueras que les Cords, historiquement, c’étaient des tractions avant.
– Je remarque surtout qu’il s’agit du projet automobile le plus malade, dans le sens malsain, que je n’ai jamais entendu. Witch est d’accord pour piloter cette chose ?
– Hors de question ! Elle est trop précieuse pour que je l’envoie mourir dans cette course. Non, on emploiera quelques pilotes suicidaires, ceux qui rêvent de s’exploser sur le circuit.
– C’est exactement ce dont je parlais.
– Quoi ?
– Je ne comprends pas pourquoi quelqu’un aurait envie de mourir sur un circuit. Je ne comprends pas les Hommes. Le nouveau Doc prétend que mes synapses réorganisent leur structure, sous l’effet de l’interface…
– Je n’ai pas d’interface, pourtant, je ne comprends pas plus les gens. Et contrairement à toi, ma compréhension des bagnoles reste limitée. Je ne sais pas l’effet que ça fait de se connecter comme tu le fais. J’ai même pas ça pour me consoler. C’est la raison pour laquelle je remonte un modèle antique, une Chev Challenger, de 70. 1970 années après le Christ, tu peux imaginer ça ? Et je la retape en suivant ses spécificités d’origine. Y aura aucun cpu, même la sellerie sera identique. Seulement la ferraille de ce bon vieux 6 cylindres. J’utilise des outils d’époque lorsque je travaille dessus. C’est archaïque, ça me prend un temps de dingue. Je ne sais pas si je la garderais ensuite. C’est vraiment l’acte de la reconstruire qui me plaît. Si je la revendais, une fois finie, l’acquéreur serait incapable de comprendre mon délire. Personne ne le peut, sauf toi. Quand je travaille sur cette voiture, avec les outils antiques, j’ai l’impression… Que tout va bien, partout. Que des oiseaux volent encore peut-être, quelque part. Je me sens bien, parfaitement à ma place. Nous sommes tous pareils les mécaniciens, nous faisons ce boulot pour nous éloigner de nos semblables, parce que nous ne les comprenons pas, au contraire de la mécanique. La mécanique est logique, donc rassurante. Loss, tu pourrais me rendre un service ?
– Bien sûr.
– Si t’as l’occasion de croiser le dieu des bagnoles, dis-lui de ma part que je suis désolé pour la Cord, vraiment.

J’ai ri. Avec Père, Motorbreath était l’une des rares personne à pouvoir me surprendre. Je lui répondis :
” Ne t’inquiète pas, Motorbreath. Le Dieu des voitures a le pouvoir de lire dans ton cœur, et il t’accordera son pardon. Parce qu’il sait ce que tu fais avec la Chevy.”

***

– TU SAIS CE QU’IL FAIT DANS LE CAMION ?! OH OUI TU SAIS CE QU’IL FAIT ! VOUS ÊTES TOUS AU COURANT, PARCE QUE…

Lorsque le nouveau Doc surprit Bud violer sa patiente, le spectacle avait dégénéré au-delà du point auquel je m’attendais. Doc sortit violemment Bud du camion. Il l’avait même menacé d’un L-scalpel. Bud, toujours aussi pathétique, levait son poing comme pour se défendre. De son autre main, il tentait de refroquer son pantalon. Cet échange fut physique, bref et violent, mais silencieux. Il ne fallait pas alerter le père de la fille qui ne se doutait de rien. L’homme se trouvait toujours assis plus loin, sur le terre-plein central de notre voie d’intervention, sa main dans une attelle qui ne lui avait pas été facturée. Mila appela la BMW en mode automatique. Après cet esclandre, il était impensable que son jumeau embarque avec nous pour le trajet retour. Comme le père et sa fille furent installés à l’arrière, j’eus le droit de monter devant. Doc avait réveillé la patiente de son coma artificiel, et si son opération était un désastre d’un point de vue financier, d’un point de vue médicale, elle avait été un grand succès. Mila conduisait. Doc, mâchoire crispée, le regard fou cloué à la route, devait se mordre la langue. Nous avons roulé en silence jusqu’à l’hôpital de la sortir 402, mais nous n’étions pas encore sortis de la voie de dépôt que Doc explosa.
– TU SAIS CE QU’IL FAIT ! VOUS ÊTES TOUS AU COURANT PARCE QUE… VOUS ÊTES TOUS PAREILS ! Vous n’êtes pas des autoroutiers, pas même humains, vous êtes des monstres putain… Vous êtes complètement cinglés.

Mila essaya de se défendre, d’un ton calme, en faisant valoir des arguments logiques. Comme le fait qu’elle se trouvait avec lui, qu’elle ne savait pas, qu’elle n’avait jamais été à l’arrière du camion, qu’elle n’avait jamais su… Mais impossible de calmer notre nouveau médical. Il avait perdu mesure et raison. Je laissais mes systèmes coms ouverts, dans le cas où Père ou Bud aurait eu envie de voir et d’entendre ce qui se passait dans le camion. Puis Mila se leva sur les freins, arrêt brutal. Elle voulut prendre Doc par l’épaule pour le faire descendre avec elle de la cabine, mais son geste se transforma en un étrange coup de poing – un coup de poing ridiculement faible et imprécis par rapport à ce dont elle était capable. Ils descendirent tous deux, s’expliquer sur la voie d’urgence. Comme si s’éloigner de la cabine de quelques mètres pouvait leur offrir la moindre discrétion. Je me sentis incroyablement gêné, pour eux. Par cet étalement de sentiments violents, négatifs, chaotiques et improductifs au plus haut point. Tous s’étaient donnés en spectacle. Dehors, ce fut Mila qui lui hurla dessus. Elle le traita de salaud. Elle faisait de son mieux pour survivre dans ce Monde, c’est ce qu’elle lui cria, et il était injuste qu’il l’accuse de tous ses maux. Elle lui dit qu’elle l’aimait, elle lui dit qu’elle s’était demandée si elle le méritait, elle, une stupide autoroutière, mais elle conclut qu’elle s’en rendait compte désormais, c’est lui qui ne la méritait pas – sur ce point, elle avait entièrement raison. Ils se calmèrent quand apparut un camion d’une cellule concurrente qui remontait vers nous. Des 38-48, reconnaissables de loin, dans leur BMW sur-mesure trois fois plus massif que notre camion. Nous nous trouvions à la limite du territoire des 38-48, ils revenaient sûrement d’une intervention, et comme il était impossible de faire demi-tours sur l’étroite double-voie réservée aux urgences, ils rejoignaient une « plateforme de demi-tours “, c’est ainsi que nous les nommions. Je sentis notre camion vibrer dix mètres avant qu’ils ne nous croisent. Leur matériel était ce qui existait de mieux sur le marché, et le personnel, que j’eus le temps de détailler, était tous habillés d’uniformes qui ressemblaient à des costumes pour les hommes, et des tailleurs, pour les femmes. Leur BMW titanesque était capable de monter sur son dos un gros transporteur de fret. J’imaginai les outils fabuleux qu’ils devaient posséder. Avec de tels frais, les 38-48 ne pouvaient être rentables, sur aucune intervention. Mais cela importait peu. Les 38-48 était la seule cellule de l’histoire de la Dame dont l’ambition visait la cotation en bourse. Leurs investisseurs épongeaient les frais. Leur but, racheter les autres cellules, afin de constituer un monopole sur l’entière autoroute. La Dame s’était opposée à une opa massive, les 38-48 jouaient la guerre d’usure. Au Nouveau-Mexique, ils possédaient déjà tout, sauf la cellule des Chinois, et la nôtre. Notre territoire limitrophe à la frontière faisait partie des plus rentables, raison pour laquelle Père résistait à l’endettement, et au rachat. Beaucoup de yuppies de Carthage s’écrasaient chez nous dans leurs modèles modifiés ou muscle cars, lors des courses clandestines. Et ces conducteurs de Carthage avaient les moyens de payer nos interventions prémium. Je le sentais, Père se trouvait présent, avec moi, via le réseau com. Si la situation le catastrophait, nul doute que la vision du BMW finissait de lui pourrir la journée. Mais au moins les 38-48 imposèrent un silence éphémère à Doc et Mila. Après leur passage, la pression retomba. Doc accusa une nouvelle fois Mila, il prétendit qu’elle ne pouvait qu’être au courant des “saloperies” que faisait son jumeau. Mila éclata en sanglots. En deux ans, je ne l’avais jamais vu pleurer, pas une fois. Elle se justifia, geignit qu’ils n’étaient pas même frères, et je ne compris pas cette remarque. Je ne compris pas plus pourquoi Mila qui avait déclaré le Doc indigne de ses sentiments, s’était mise à pleurer. Ainsi affligée, elle me parut répugnante. Ils remontèrent dans le camion. Le reste du trajet s’effectua en silence.

Je ne revis pas Bud une fois rentré au camp. Après une discussion, Père lui avait octroyé de « grandes vacances », pour une durée indéterminée. Les « grandes vacances » de Père n’en étaient pas, il s’agissait d’une punition, une exclusion sans solde. Bud, je ne l’imaginais pas rebondir, trouver un autre job. Il s’enterrerait dans un bouge de Silver City, à se saouler jusqu’à s’en rendre marteau. Je calculais qu’il serait à la rue sous un mois. Je ne savais pas combien de temps Père avait l’intention de l’exclure, ou si nous ne le reverrions un jour. La nouvelle configuration de l’équipe, Mila, le Doc plus moi, me mettait en danger. Surtout que Mila et Doc s’étaient réconciliés. Au huitième jour sans Bud, quand il me parut clair que ses “vacances” forcées excéderaient la durée standard d’une semaine, je décidai d’aller parler à Père, dans sa caravane. Occupé à scruter ses moniteurs, il pivota sur son siège, afin de me faire face. Il étendit ses jambes en faisant une grimace, son arthrose. Père me sourit.
– Ces derniers temps, tu t’habilles. Je l’ai remarqué, et j’apprécie. C’est une bonne chose.
– Je voulais vous parler de Bud.

A la réflexion de Père sur ma tenue, le tissu se mit à me démanger atrocement. Une envie pressante de me mettre nu.
– Bud… Ouais Bud. Ce foutu taré profond.
– Je trouve la cellule injuste envers Bud. Cette fille, ce jour-là dans le camion, Doc lui a sauvé la vie gratuitement. Leur assurance ne couvrait pas l’opération. Si nous nous étions contenté de la transporter à l’hôpital, elle serait sûrement morte. Alors, j’estime que d’un point de vue strictement moral, les agissements de Bud ne sont pas aussi condamnables qu’on voudrait le prétendre.
– Tu peux pas raisonner comme ça, fils. Si je te caresse l’épaule dans un geste d’affection, tu trouverais normal que je te foute ensuite une torgnole en plein en travers ta gueule ? Non ! Bud a manqué de respect envers une malade. Et même si les viols ne sont plus condamnés par la justice d’état, moralement, et aussi par le jugement du Christ, il s’agit d’un crime, ce n’est pas discutable.
– Mais nous jugeons Bud alors que nous savions tous ce qu’il faisait parfois aux clientes qui n’avaient pas les moyens de payer. Vous le saviez aussi. Et Bud n’a jamais manqué de respect à aucune cliente qui bénéficiait d’une couverture correcte. Nous sommes hypocrites.
– Tu as raison, mais…
– Oui, j’ai raison.

Je n’avais pas l’intention de couvrir les mensonges de Père, pas cette fois. Ni de le laisser noyer la question sous l’une de ses allégories incompréhensible.
– Tu as raison, mais Doc ne m’a pas laissé le choix. C’était lui ou Bud.
– Alors que ce soit Doc ? Je suis capable de le remplacer dans la partie médicale.
– Arrête de faire l’idiot.
– Père ! Je sais que Doc et moi sommes les éléments les plus importants de l’équipe, et que l’utilité de Bud n’a jamais clairement été démontrée lors de nos interventions. Mais ce serait une erreur de sous-estimer l’aspect affectif, l’attachement que nous ressentons tous, envers Bud.
– Loss, tu racontes n’importe quoi. Bud est l’un des éléments les plus précieux de l’équipe. Vous l’êtes tous, importants, au même titre. Parce que, explique-moi une chose : vu que tu refuses de toucher à une arme, et que les talents guerriers de notre médical ne doivent pas être mieux, tu penses vraiment que Mila suffira à vous protéger, le jour où les choses tourneront mal, là-haut ?

Père avait ponctué « là-haut » par un index désignant le plafond de sa caravane en direction de l’autoroute. Je n’avais jamais pensé à Bud sous cet angle. C’est la raison pour laquelle Père était notre directeur. Lui avait conscience de ces choses si importantes, vitales, mais qui nous dépassaient tous.
– Je travaille au retour de Bud. Et Mila aussi. Nous œuvrons tous dans le même sens, oui. Activement mais discrètement. Fais-moi confiance. On laisse l’histoire se tasser un peu … T’en fais pas pour trop pour ce bougre de taré de Bud.
– Père, une dernière question ? Pourquoi Mila prétendit à Doc que Bud n’était pas son jumeau ?
– Parce qu’il ne l’est pas ! Tu l’aurais oublié ? Oui, tu l’as oublié. Tu croyais que Mila et Bud étaient des jumeaux, hein ? Alors qu’ils n’ont pas le même âge, ni la même couleur de peau ?
– J’imaginais qu’ils auraient pu avoir le même père ?
– Non. Leur filiation, c’est l’armée. Ils faisaient partie de la même unité.
– Mila était militaire, avant ?
– Une tanker, ouais, tout comme Bud. Comme notre ancien Doc, et comme moi, également. C’est ça que j’ai été, un militaire, avant de m’enterrer vivant dans cette casse à la con.
– Et moi, Père ? J’étais aussi un tanker, tout comme vous ?
– Sûrement pas !
– Alors j’ai été quoi ? Comment j’ai reçu cette connexion ?

Père se remit à grimacer de douleur.
– J’ai mes jambes qui me déglinguent, Seigneur, j’ai si mal que ça me donne envie de gerber. Et c’est justement le moment que tu choisis pour venir me taper dans les couilles !
– Père ! Mais je n’ai jamais levé la main sur vous ! Je n’ai jamais frappé vos testicules !

Père se mit à chercher sur son bureau quelque chose de lourd à me lancer, je fuis sa caravane.

Père savait plein de choses. Sur le passé, le présent ou le futur… Père était omniscient. Et il possédait une lecture aiguë de la valeur de Bud alors que je l’avais toujours pris pour un idiot. Père n’avait pas usurpé sa place de directeur, je l’admirais. J’étais rassuré quant à ses intentions pour Bud, mais Père avait besoin d’un petit coup de main. Et Bud également. Afin d’accélérer le retour de Bud, je mis au point un plan.

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