L’Autoroute du Diable, IX

11 mins

Dans l’une de leurs conversations, j’avais entendu Doc prétendre à Mila que d’ici dix ans, le continent serait presque entièrement recouvert par la glace. Un climat arctique, par la faute aux émissions de Carthage Del Cristo, et de leur nouvelle technologie utilisée pour la construction de leurs gigantesques data-buildings. Mila rit,
” comme ça j’aurais l’occasion de voir des pingouins en vrai ! ”
Mais Doc lui rétorqua que tous les oiseaux seraient déjà morts, d’ici là.

Comme tout le monde, j’avais vu passer l’information, sans y prêter attention. Selon des chercheurs, les derniers oiseaux s’éteindraient officiellement sous peu. Une chaîne du réseau suivait par drone et retransmettait en temps réel le vol du dernier groupe de cigognes malades. Les oiseaux survolaient le continent Africain, et croiseraient d’ici un mois, d’après les projections, un smog polluant hautement abrasif qui parcourait le globe en suivant les courants aériens. Dans la caravane de Mila, accrochée à l’un des murs, il y avait une petite photo, un flamant rose. Bien sûr, Doc devait la connaître cette image. Comme je l’avais connu avant lui, du temps où j’étais l’invité exclusif de sa caravane. Mila aimait les oiseaux. J’espionnais leur conversation, nu, recroquevillé à l’intérieur d’une épave de la colline nord. Me réfugier dans une épave me rassurait. Doc, si pessimiste par nature, avait attristé Mila. Je le compris à son ton. Pourtant Doc devait savoir qu’elle aimait les oiseaux. Doc était égoïste. Il se foutait pas mal de ce qu’elle aimait. Doc et Mila s’étaient réconciliés après le départ de Bud, parfois je les voyais se prendre la main, se susurrer des mots secrets. Je me demandai si Mila aimait toujours le nouveau Doc, ou s’il s’agissait d’une manœuvre, pour travailler discrètement au retour de Bud, comme Père l’avait affirmé. J’entendis la colline grincer, je rêvais. Que les carcasses de la colline s’effondrent sur moi. Mila força un ton enjoué, et conclut que de toute façon, oiseaux ou pas, elle préférerait le froid à cette chaleur infernale. Le nouveau Doc ne répondit pas. Avec son syndrome 21, le nouveau Doc était comme les oiseaux. Il ne verrait jamais l’hiver arctique s’abattre sur les DSA.
Si la colline nord m’ensevelissait vivant sous ses tonnes de ferraille, Père crierait mon nom, à ma recherche. Mais moi, je resterais silencieux. Père finirait par se lasser. Il n’aurait d’autre choix que de me laisser reposer là, sous les voitures, en paix. Alors que je fantasmais cette avalanche, j’entendis la colline grincer. Je pus sentir physiquement les milliers de tonnes empilés en équilibre au-dessus de ma tête. Cette conscience me rassura, je m’endormis là.

L’homme hurlait, mais pas la jeune-femme assise dans la voiture. Elle restait calme, elle se contentait de hoqueter. Son regard fixe un peu brillant, elle ne me voyait pas. Je crois qu’elle ne voyait déjà plus grand-chose de ce Monde. Mais elle avait été belle, avant. Belle, elle l’était encore, d’une certaine façon. Surtout son visage, intact, et parfaitement maquillé. Et ses cheveux châtains brillants magnifiquement coiffés. Le bloc moteur avait fusionné avec son ventre qui s’était transmuté en un bloc de métal et de viscères mélangés. Elle hoqueta encore, dans une série de plus en plus lente. Je l’ai observé très près de son visage, en silence, jusqu’à son arrêt définitif. Elle restait belle, dans sa mortelle immobilité. J’appelai Mila par la lui signaler. En plus de l’animation de leur chaîne sur les sub-réseaux où avec Bud ils filmaient certaines interventions, Mila travaillait à un projet plus personnel, depuis des années. Une série de photographies artistiques des accidents de la route. Mila les exposerait un jour, dans une gallérie huppée de Carthage Del Cristo. J’avais eu du mal à comprendre le concept, la nuit où elle m’en avait parlé. Mais j’avais réussi à un peu théoriser. Quand une scène d’accident paraissait mélanger sauvagerie et étrange beauté, alors cette scène pouvait être qualifiée « d’artistique ». J’appelais Mila, mais elle ne fit que constater le décès de la passagère. Elle m’ordonna de dégager la route au plus vite.

L’homme vieux en revanche, le conducteur qui s’était fait éjecter de la voiture, me parut par contraste à la passagère, d’une laideur atroce. Assis à l’arrière de notre camion sur la voie d’intervention d’urgence, son avant-bras tranché net sous le coude dans l’accident, Doc avait ouvert sa chemise pour le monitorer, et l’homme hurlait, sans discontinuer. Je vis sa panse énorme recouverte de poils blancs, il nous ordonnait de retrouver son membre tranchée. Doc l’avait informé que la pose d’une prothèse serait le mieux, mais il ne voulait rien entendre. Peut-être n’était-ce pas sa faute, peut-être que ses hurlements n’étaient pas en lien avec sa laideur physique ? Sous le choc, certains accidentés pouvaient se montrer très agressifs… Mais l’homme avait une bonne raison de crier, et même trois, selon lui. La bague en diamant qui ornait l’un de ses doigts de feu son avant-bras, plus sa montre, plus ses bracelets, lourds en carats. Je plantais la mâchoire de la grue dans l’avant de la berline, en me préparant à dégager les voies de la Dame, de la façon la plus précautionneuse qui soit. Il n’existait rien à réparer, rien que je puisse faire ou facturer sur la mécanique, pourtant ici, je me fixais la mission de déplacer le véhicule le plus délicatement possible afin que le cadavre, à l’intérieur, ne perde rien de sa beauté. Il s’agissait d’une preuve de respect pour le moment de grâce que m’avait offerte cette inconnue dans son agonie, et puis… Mila pourrait changer d’avis ? Admettre da beauté, en faire une photographie d’art magnifique, peut-être la plus belle photo de toute sa collection, acclamée à Carthage, elle m’en remercierait ? Mila saurait, que je … Elle aurait conscience un jour, que je l’aimais ?
 C’est à cet instant que je le réalisai, le lieu de notre intervention était une zone réputée hantée par les scavengers. Même les Mexicains les plus pauvres chassés de Carthage redoutaient d’habiter les environs. Il s’agissait peut-être de la raison pour laquelle Mila m’avait ordonné de dégager la voie au plus vite ? Je vis l’occasion d’accélérer le retour de Bud. Discrètement, je me rendis au camion, où je me connectai au système son. A travers les haut-parleurs, je balançai un infra-son inaudible à l’oreille humaine, mais hautement perceptible des récepteurs électroniques des scavengers. Le résultat ne tarda pas. Je vis bientôt trois individus découper le grillage de sécurité de la Dame à la disqueuse, j’alertai les autres. Mila dégaina son arme. Doc ferma les portes du camion sur l’homme qui le menaçait d’intenter un procès contre nous pour vol en bande organisée, l’homme le désignait de son moignon furibond, il exigeait que Doc lui donne son nom, et son prénom, plus l’identité de son responsable. Un coup de feu claqua. Mila n’atteignit aucune cible, son tir ne les ralentit même pas. Les scavengers venaient de finir leur percée, et ils avaient été rejoints par d’autres. Le premier d’entre eux posa un pied sur la chaussée quand Mila cria, « on remballe, allez tout le monde dans le camion ! “. Mais je restais tétanisé, bouche-bée. Je dénombrais une trentaine de scavengers, je n’en avais jamais vu autant. Ils dévalaient la colline qui surplombait cette partie de l’autoroute, on aurait dit une armée furieuse et cyber-connectée … Leurs implants occulaires et les optiques rouges dans la nuit, ils ressemblaient à des loups.
” Loss, qu’est-ce que tu fous bordel ?! Monte tout de suite dans ce putain de camion ! ”
Je sautai dans la cabine, Mila démarra, elle poussa le moteur à fond.
– Merde on se traîne ! Qu’est-ce que…

Le camion avançait bien trop lentement, plus un bruit de déchirement. Choqué par la rapidité de l’attaque, je n’avais pas monté la berline. Nous traînions sa carcasse dans des gerbes d’étincelles, l’épave habitée par le cadavre de cette jeune-femme que j’avais trouvé si jolie. Les scavengers s’étaient jetés à notre poursuite, certains plantaient leurs griffes dans la voiture accidentée pour nous aborder, des scavengers escaladaient leurs camarades afin d’arriver les premiers sur notre camion… Tout en conduisant, d’une main Mila ouvrit le toit de la cabine, à mon intention.
– Loss ! Grimpe tout de suite, va détacher la voiture !
– Non, j’ai trop peur !
– Alors branche-toi, et conduis le camion à ma place !
– Surtout pas ! Si les scavengers voient ma connexion…
– Branche-toi où nous sommes tous morts !

” Loss, fais ce qu’elle dit, branche-toi immédiatement.”

A contrecœur, j’obéis à la voix de Père qui m’avait apostrophé via le système com. Mila passa le buste par le toit ouvrant, tira quelques coups de feu pour s’ouvrir une route, mais devant le nombre d’assaillants qui se trouvaient déjà sur le camion, elle battit en retraite, et redescendit dans la cabine où elle verrouilla la trappe. Intimement relié au camion par ma neuronale, je n’avais plus besoin de la vision pour conduire. Je me réfugiai au sol, en travers des pédales. Mila décrocha du pare-soleil le fusil de Bud qu’elle lança à Doc, j’implorai Père, de venir nous chercher. Via les optiques du camion, j’assistai impuissant et horrifié au travail de destruction des scavengers. Je balbutiais une prière, ” Notre Dame qui êtes sacrée, que votre bitume soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la route comme au ciel…”
L’épave de la berline que nous traînions supportait une grappe de scavengers, ils désossaient, ils balançaient à ceux restés sur la route les pièces qu’ils avaient arrachés, et je les vis sortir le buste de la belle passagère dans une grande clameur psychotique, je vis sa jolie tête morte ballotter dans tous les sens, à la façon d’une poupée, et elle aussi ils la désossèrent, puis balancèrent ses restes sur la route, derrière eux. Des scavengers marchaient en équilibre sur le bras de la grue pour atteindre notre camion, certains tombaient, se retrouvaient coincés entre la route et l’épave, broyés vivants, mais d’autres réussissaient, plantaient leurs griffes en titane et au milieu des gerbes d’étincelles et les cris, repartaient aussitôt à l’assaut de notre vaisseau métamorphosé en carrousel inferno. Via les caméras embarquées auxquelles j’étais connecté, j’assistai à l’outrage de notre remorque médicale. Une fois ses portes forcées, les scavengers s’engouffrèrent à l’arrière. Le client qui avait hurlé sur le Doc à notre arrivée se mit à hurler encore plus, mais nulles menaces de procès, cette fois, seulement de la terreur pure. Ses cris s’interrompirent quand il disparut sous la masse des scavengers. Les griffes battirent la mesure. Le sang et les chairs, les tripes, les matière fécales éclaboussèrent la remorque jusqu’à l’optique que je contrôlais. Les images devenues floues, je vis la tête tranchée de l’homme comme un trophée, baladée jusqu’à l’arrière de la remorque, puis balancée sur la route. De cette image me vint l’idée fugace selon laquelle les scavengers accomplissaient eux aussi, à leur manière et avec leurs moyens, la volonté de la Dame Rouge.
Les caméras s’éteignirent à mesure que les assiégeants progressaient sur mon camion, les scavengers frénétiques, avançaient et tranchaient, me sectionnaient, perçaient tout ce qu’ils pouvaient, entamaient de façon anarchique mon épiderme. Ils arrivèrent sur la cabine et ce que je craignais par dessus-tout se réalisa, les scavengers virent ma neuronale, connectée au tableau de bord. Cette vision déchaîna encore plus leurs appétits sauvages. D’autres gerbes d’étincelles, l’une de ces créatures malade s’était harnachée sur le dos un générateur autonome qui fumait en lui brûlant les chairs, le générateur alimentait une disqueuse à fusion, utilisée par un autre, qui s’en servait pour ouvrir notre toit comme une vulgaire boite de conserve. Mila se mit à tirer à travers le pare-brise, et les brèches faites par la disqueuses dans la taule. Doc posa une paume sur son tympan explosé par la déflagration de l’arme dans notre espace si clos – mais devenir sourd serait le moindre de ses maux. De mon côté, j’avais anticipé, et coupé le son. Depuis, je les regardais s’agiter en silence. Doc se débattait avec le fusil de Bud, il tentait de tirer, en vain, Doc ne savait pas comment enlever la sécurité, Mila hurlait d’une rage guerrière, je hurlais de terreur, d’horreur et de douleur, mais même en cet instant je la trouvai belle, Mila. Elle jeta un regard vers moi, allongé en travers du pédalier, le Doc se pencha en même temps, et posa une main sur mon torse, je reconnectai mon système audio l’espace d’un instant.
– Tu es blessé, me demandait le Doc ?
– Non, il est branché, alors il croit qu’il est le camion – lui répondit Mila.

Je coupai de nouveau le son, mais je sais que dans la dimension humaine, je hurlais sans discontinuer. J’avais beau m’enfuir, courir de toutes mes forces sur l’autoroute, des nuées minuscules me dépeçaient vivant. Ce qu’ils faisaient à mon enveloppe mécanique, ils le feraient aussi à mon enveloppe humaine. Je le lus sur ses lèvres, Mila m’ordonnait de taper les murs, et je compris, mais je souffrais déjà trop, je refusai des chocs supplémentaires. Mila prit le volant par la force, et voilà que je percutai à droite, et à gauche, les deux rambardes de sécurité en titane, cisaillant les scavengers accrochés à mes flancs. Père demeurait absent. Père était trop vieux, Père n’était pas ici avec nous, Père avait dû faire une crise cardiaque, derrière ses moniteurs, ou encore, Père nous pensant perdu n’avait plus d’énergie inutile à dépenser dans une réaction. Un reptile à sang froid, voilà ce qu’était Père, alors que je m’étais transformé en camion. Doc avec son tympan qui saignait avait enfin trouvé comment enlever la sécurité du fusil HSBC, il tira à bout touchant sur l’un scavengers qui s’introduisait dans notre habitacle. J’observai la douille dorée et brûlante s’envoler du fusil, et fuser au ralenti, pour finir sa course en frappant le visage de Mila. Mila, occupée à recharger son arme sa tête plaquée sur la banquette afin de rester hors de portée des mains aux griffes d’acier qui avaient surgi du toit, je la vis tressaillir au contact de la douille brûlante, c’était la fin.
Mais à cet instant, la voix de Père retentit.
Il nous prévint qu’il avait appelé Shérif.
 Père avait balancé un code d’urgence, les forces d’intervention seraient sur nous dans « trois, deux, un… » Aveugle, ne disposant plus des caméras toutes détruites par les scavengers, je maintenais la vitesse et la trajectoire du camion grâce au tracé de l’autoroute que j’avais mémorisé. La police de la route serait un traitement bien pire que le mal qui nous rongeait, Mila le savait, tout comme moi. Elle attrapa le Doc et le précipita sur moi, en bas, dans le pédalier. Je la vis esquiver des griffes et ouvrir le placard suspendu pour en sortir tous les gilets par-balle, j’adressai cette dernière prière à Notre Dame : “faite que Mila ne meurt pas avant moi, faites que je n’assiste pas à ça. “
 Mila s’allongea sur nos deux corps à Doc et à moi, et plaça au-dessus de nous tous les gilets en kevlar, à la façon de couvertures. Bientôt, nous entendîmes le bruit typique d’un aéroT, le seul dont disposait l’état du Nouveau-Mexique. Shérif avait fait les choses en grand. Je perçus une nouvelle onde sonore, très légère et continue, une sorte de crépitement qui me rappela la pluie – il s’agissait des rafales d’armes automatiques qui arrosaient notre camion depuis l’aéro-T.
Avancer ne servait plus à rien, j’arrêtais la grosse bête. La grosse bête lente, et vieille, notre vaillant camion, je pleurais pour lui autant que pour nous tous. Allongé sous leurs deux corps je pleurais et hurlais, je hurlais sans discontinuer, mon corps-camion transpercé par des centaines de balles. Je sentis alors la main de Mila se poser sur mon front, seulement ce contact, son contact rassurant arrêta net mes hurlements même si je ne pus commander à ma bouche de se fermer. Alors elle resta ouverte, ma bouche, dans un grand cri silencieux.
Après un temps qui sembla durer une éternité, la fusillade cessa. Des balles s’étaient fichées dans les gilets déployés par Mila, mais hormis le camion, nous ne comptions aucun blessé grave. Shérif avait dû commander un traitement spécialement délicat à ses troupes, la police de la route avait tiré avec moins d’ardeur fasciste, et plus de précision qu’à l’habitude, contre la cabine où nous nous trouvions. Nous nous sommes relevés tous les trois. Du sang partout, et des cadavres de scavengers jonchaient le capot, comme toute la surface du camion. Par sécurité, au fusil HSBC Mila tira une balle dans la tête de l’individu qui était presque entièrement entré à travers le pare-brise en morceaux. Une décapitation. Doc l’aida à sortir le cadavre, ils le poussèrent avec leurs pieds. Elle lui intima de faire attention au sang, les scavengers étaient contaminés. Pensant à Shérif, je me déconnectais du camion et faisait disparaître mon hyper-coaxiale. Le camion toussota, brave bête, il se remit en mouvement, au pas. Un SUV noir se plaça à notre hauteur, Shérif en sortit par le toit ouvrant, son visage déformé par la haine, il me désigna dans un geste triomphal dont je ne compris pas la nature, exactement. Puis le SUV accéléra, suivi par les autres voitures et l’aéroT. Avec le camion mourant, nous sommes rentrés au camp.

Il ne restait pratiquement rien de la berline que nous tractions, le premier repas des scavengers. Dans la remorque médicale, le dernier élément reconnaissable de notre client procédurier se composaient d’une cage thoracique éclatée. Le reste de l’homme avait été éparpillé sur les parois. Je jetai un coup d’œil, dessous. Un scavenger passé sous nos roues était resté accroché par ses griffes. Même sous le camion, je constatai des dégâts. J’entendis la voix de Père :
” Merci ma belle, tu as bien travaillé. C’est grâce à toi que la cellule est toujours en vie. »
Il continua,
” Et toi, fils, il est bien pété ton tympan. Va falloir que tu nous le soignes fissa.”

Quand je remontai de dessous le camion, Père me demanda simplement :
– Combien de temps ?
 
J’y réfléchis, en le dévisageant. Père avait failli nous tuer plus sûrement que les scavengers en appelant la police de la route, et maintenant, Père ne se souciait que des réparations. J’énumérais.

– Le bras de la grue ne tient plus que par un câble hydraulique. Heureusement, si on l’avait perdu, le camion ne servirait plus à rien. Je pourrais remplacer le bloc réha par un vieux venant de l’infirmerie. Il y a des dégâts absolument partout, sur toute la structure, même dessous. Le plus grave, c’est le moteur. Plusieurs de ses compartiments ont été perforé par les tirs, c’est un miracle qu’il ait pu rentrer à la maison, je dirais… Deux semaines, si je travaille jours et nuits. Ou peut-être une seule, si j’étais secondé par un mécano qui posséderait les compétences de Bud…

Père hocha de la tête, le groupe se sépara en silence, je me sentais vidé.
Doc et Mila ressemblaient à deux fantômes, je les ai regardés un peu s’éloigner.

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