Je m’avance les yeux fermés dans ses rues que mon imagination connait,
Des étoffes bleues aux fenêtres de bois, des murs blanchis à la chaux,
Des pavés sur les trottoirs cachés par le mouvement des passionnés,
Comme moi qui désire l’atteindre, le temple qui surplombe la cité !
L’odeur épicée de la Plèbe et le doux bruit des marchands affolés,
Qui me percute, moi l’entité sans forum, sans villa !
Je suis un architecte sans crayon, une rivière sans pont,
Mais mon esprit voyage, je suis ici et là-bas,
Dans le purgatoire du temps, je suis subjuguée par le pourpre de Carthage !