Quelques semaines plus tard, Damian avait pris des petites vacances pour digérer et surtout du recul par rapport à tout ça. Simplement profiter d’être avec sa fille.
Comme bien souvent, ils jouaient ensemble à la console. C’était leur truc à eux dès qu’ils avaient un moment. Et tandis que la petite fille s’amusait, heureuse d’être avec son père, la sonnette de leur petit appartement retentit. Damian se leva pour aller répondre, la petite fille lui emboita le pas, collée à lui comme elle l’était depuis son retour de l’hôpital. Il ouvrit alors la porte sur une jeune femme aux cheveux courts et blonds qu’il regarda d’un air interrogateur.
– « Bonjour, je…euh…vous ne vous souvenez pas de moi ?… » lui demanda-t-elle « c’est l’uniforme ça, ça change une personne ».
Alors il…
Bon, vous avez quoi on va arrêter là parce que les niaiseries de ce genre ça me gave. Déjà que cette putain d’histoire elle…On sait tous de toute façon qu’ils vont baiser ensemble.
Mais ce que vous ne savez pas et eux non plus d’ailleurs c’est que ça va pas durer « les mamours » et les « je t’aime » et les petits coups vite faits. Hein ! Ça dure pas tout ça. Ça ne dure jamais toutes ces conneries. Toutes ces simagrées, ça va vite se transformer en eau de merde ! Surtout une fois qu’ils auront pris un appartement ensemble ! Hein ! Là, le masque de madame i’ va tomber ! Fini les mamours et les petites branlettes dans la banquette en regardant le film du soir ! Terminé les petits rendez-vous sous la douche ! Les petits câlins le matin, serrés l’un contre l’autre ! Et bonjour la putain de gueule quand ça ne marche pas comme madame elle veut !
Ah ! Faut pas la toucher quand madame elle regarde son putain de feuilleton ! Parce qu’elle a pas envie ou parce qu’elle est fatiguée, elle aussi elle a eu sa journée et en plus elle doit faire la lessive !
Ah ! Faut pas la toucher sans avoir pris une douche alors qu’avant elle te pompait le dard sans tambour ni trompette !
Ah ! Faut aller chercher à bouffer à dix heures le soir parce que madame elle a pas réussi à faire à bouffer ce qu’elle voulait et qu’elle pète son putain de câble, qu’elle chiale et qu’elle fait les quatre cent coups dans la cuisine ! Hein ! Et toi, comme un con, tu vas essayer de lui faire un câlin pour la consoler parce que c’est pas grave tout ça. Et là elle t’envoie chier comme un gros con de chien galleux dont elle n’a rien à carrer ! Comme une putain de merde !
Et puis après ça va être quoi ! Hein ! Ben moi j’vais vous le dire ! Ben ouais ! Moi, j’vais te le dire ! Moi ! De plus en plus, elle va te faire sa putain de gueule jusqu’à ne plus dire un mot. Elle va te faire une gueule du matin au soir sans que tu comprends pourquoi ! Mais une gueule comme t’en as jamais vu de ta vie ! Pas la petite gueule du genre « t’as bouffé toute la boîte de chocolat et tu ne m’en as pas donnés, pauv’con ! ». Non, la gueule de chez la gueule que t’as jamais vu une gueule pareille. Si encore t’avais chié par terre ou qu’elle t’avait surpris en train de te branler devant ton poste de télé en roulant des pelles à une poupée Barbie ou à son putain de doudou, tu saurais pourquoi elle te fait une gueule pareille ! Mais là non, tu sais pas ! Tu comprends pas ! Tu te demandes toi qu’est-ce que t’as fait ? Qu’est-ce que t’as dit ? Donc tu lui demandes. Et là tu vois sa gueule, on dirait qu’elle s’allonge jusqu’au sol et là tu te dis:
– « putain elle va me bouffer, pourquoi j’ai dit ça, merde ! ».
Mais là, elle te dit rien. Elle se casse dans la chambre. Elle claque même pas la porte. Et toi tu restes là comme un con. Et comme ça, elle en ressort deux, trois heures après. Et puis quand tu vois sa gueule qu’on dirait un zombie qui ne sait plus s’il est sur terre, sur mer ou dans ce putain d’espace en train de crever entre deux eaux. Oh ! Tu te dis:
– « Putain ça y est ! Putain je vais être soulagé ! Elle va péter son câble et elle va se casser ! ».
Mais non ! NON ! Là, elle s’assoit et elle te dit:
– « on a des problèmes, faut qu’on les règle si on veut avancer tous les deux. Si on veut pouvoir construire, il faut qu’on parle de certaines choses… ».
Sans blague, tu crois que j’en ai quelque chose à péter de tes conneries, pauvre conne ! T’arrêterai de faire chier le monde pour tout un tas de connerie qui n’a qui cul ni tête ça irait mieux. Putain ! Mais surtout, surtout tu ne lui dis pas ça ! T’es malade toi ! OH ! Non, tu dis « t’as raison, faut qu’on parle ». Eh ! Faut être malade pour dire autre chose ! Et là, comme un con tu te retrouves devant un psy pour couple. Toutes les semaines, deux fois par semaines, tu dois parler devant un con qui ne fait que mâchonner ses putains de lunettes qu’il a juste pour faire genre « je suis intelligent ».
Et tout ce qu’il trouve à faire c’est être d’accord avec elle. Et toi dès que tu ouvres la bouche c’est de ta faute à toi ! C’est toi qui dois être plus présent, c’est toi qui dois faire des efforts et des concessions ! C’est toi qui dois lui apporter un peu d’aide ! Pauvre connard de merde, va ! J’suis sûr que t’es divorcé, enfoiré va ! Ou mieux, tiens que t’es pédé ! Et puis, tu comprends pas en six mois pas une fois il a été d’accord avec toi, ce con-là.
Mais un jour tu te dis :
– « Attends là ! Putain je suis con ou quoi ! »…
à chaque fois qu’on doit y aller, elle est là avant et elle repart après, elle rigole avec ce putain de con de merde attends ! Donc tu te dis « Putain ! La salope de merde ! Comment elle s’est foutue de ma gueule, la pouffiasse ! ». Donc tu prends ta journée pour en avoir le cœur net. Tu vas plus tôt que d’habitude, genre tu passes la journée à surveiller, en gros. Et là, oh putain de ta mère que t’as rien vu du tout ! T’as le con que c’est toujours de ta faute qui dégage à midi. Et là qui s’est qui se pointe genre « putain ! Regardez-moi comment chuis trop bandante ! Chuis en mode pétasse – chaudasse ! ». Salope, va ! Alors, toi tu la files ! Et elle monte jusqu’au bureau de l’autre pédé qui vient de se casser. Mais tu te dis « putain c’est qui qu’elle vient voir ici, y a plus personne ! Sont tous partis bouffer, ces cons-là ! ». Et là, dans tous ces putains de couloirs, tu la paumes. Putain ! Tu te dis où elle est passée cette connasse de merde. Alors, t’écoutes à toutes les portes pour voir si t’entends rien de pas normal en espérant qui y a pas un con qui ouvre la porte à ce moment-là. Et rien. T’entends rien. Donc tu te dis
– « allez vas te faire foutre, pauvre conne ! De toute façon j’en ai marre de ta gueule ».
Comme par hasard, c’est à ce moment-là que t’entends des voix qui rigolent mais d’une façon bien spéciale comme quand tu vas baisser et que l’autre te chauffe. Et là, ça viennent des chiottes des femmes. Putain je te jure que, là, t’as ton estomac qui se met à se retourner. Puis il vient te foutre des coups de pied dans les couilles pour les faire remonter dans ta gorge avant d’essayer de te sortir par ton trou de balle. Alors tu prends ton courage à deux mains, tu te dis :
– « allez vas-y putain ! T’es un mec, t’en auras le cœur net, vas-y putain ! ».
Sauf que tes couilles, elles se sont barrées depuis longtemps et que tu voudrais bien aller les rejoindre. Mais tu sais pas pourquoi t’ouvres cette putain de porte. Et tu t’attends à tout ! Mais là ! Oh putain ! PUTAIN ! Tu vois celle qui partage ta vie depuis quatre ou cinq ans à vue de nez. Et elle est à genoux sur le sol avec sa putain de tête entre les jambes de la putain de secrétaire de l’autre pédé qu’on dirait que sa gueule c’est un pot pourri tellement elle a de boutons ! Et là, t’es figé. Tu sais pas si tu dois laisser ta braguette exploser ou te mettre à chialer parce que tu vois ce qui se passe, tu vois sa tête entre les jambes de l’autre qui est entre train de chouiner tellement elle prend son pied. Mais tu ne comprends pas ce qui se passe. Tu te dis
– « Mais putain qu’est-ce qu’elle fait ! ». T’as envie de dire « mais arrête pourquoi tu fais ça ! Tu peux pas faire ça ! Non ! C’est pas comme ça qu’on fait ! Pas avec les madames, quand même ! C’est pas bien de faire ça. Mais arrêtes à la fin ! ARRÊTES PUTAIN ! ».
Et tu te rends compte que t’es en train de chialer comme une grosse merde. Tu vas même jusqu’à la supplier d’arrêter. Mais comme y en a pas une des deux qui te voit ou même qui te capte, tellement elles sont occupées. Alors tu vas auprès d’elles. Et tu leur dis comme un gros con « excusez-moi mais je comprends pas ce que vous faites là ». Et là d’un coup, l’autre pute elle se relève, elle se met à hurler. L’autre putain de lesbienne à la gueule pleine de boutons, elle se casse à la gueule avec les jambes grandes écartées avec vue directe sur son truc qui y a même une boucle d’oreille sur son petit machin. Et l’autre elle se met tellement à gueuler. Et toi tu chiales tellement et que tu gueules que tu ne comprends pas alors que c’est devant tes putains d’yeux que t’as tous ceux qui étaient pas partis bouffer qui se ramènent dans les chiottes. Et que là, cette salope de pute de merde elle se casse en t’insultant de tous les noms qui y en a même certains que tu connaissais pas et que t’avais jamais entendu de ta vie. Toi con comme t’es, tu la suis comme un gentil petit chien complètement paumé qui ne sait plus où il va et qui croit qu’elle va lui répondre quand il lui demande de l’attendre. Et comme tu la suis elle commence à te frapper à coup de sac à main sur ta tête. Et là, tu te prends un coup de sac plus fort que les autres et tu tombes assis par terre juste devant l’ascenseur. Et comme si tu chialais pas assez, les autres ils se foutent carrément de ta gueule. Et tu chiales encore plus. T’arrêtes plus de chialer pendant je sais pas moi genre bien une heure au moins. Avant de te rendre compte, de ce qui vient de se passer et que les gens ils te passent à côté en se foutant de ta gueule. Alors tu te relèves et t’as l’impression d’être complètement bourré que tu montes dans l’ascenseur pour reprendre ta voiture. Mais comme t’appuies sur aucun bouton que tu passes encore trois putains de quart d’heure à faire le yoyo dans ce putain d’ascenseur en fonction des autres cons qui montent et qui descendent en se demandant ce qu’un pauvre connard à la gueule de déterré qui se remet à chialer toutes dix secondes i’ peut bien foutre là. Enfin tu réalises et tu dis « Oh, la putain de salope de sa race que je vais la décalquer sa putain de gueule de merde ! ». Et là tu te reprends d’un coup. Tu passes en mode Terminator de chez Terminator que je vais la niquer sa putain de gueule. Et tu reprends ta bagnole même si ta putain de tête elle tourne comme si elle avait été mise en orbite autour de Jupiter et tu rentres chez toi. Tu sais qu’elle va être là. Et elle est là avec sa putain de gueule enfarinée. Et la seule chose qu’elle sait te dire c’est « écoute je vais t’expliquer ! ». Et là tu sais qu’il n’y a rien à expliquer. Une heure plus tôt elle avait sa putain de tête entre les cuisses d’une autre bonne femme avec sa putain de langue en train de faire des allers et retours sur la boucle d’oreille d’une putain de lesbienne à la gueule de merde. Et là donc tu te surprends, t’agis en adulte, putain ! Tu dis « ouais bien sûr je comprends, tu t’es découverte toi-même, je suppose que ça n’a pas été facile, que ça a même dû te faire beaucoup souffrir ». Là, tu vois sa putain de gueule s’éclaircir. Et tu te surprends à continuer à bavasser un tas de connerie auxquelles tu ne crois pas toi-même jusqu’au moment où elle a le malheur d’ouvrir sa putain de gueule de merde où qu’il y a sa putain de langue qui léchait une putain de chatte de merde ! Et là, d’un coup, ta paire de couilles elle se remet en place. Et alors qu’elle est en train de te dire qu’elle est contente que tu le prennes comme ça, qu’elle aurait préféré que tu l’apprennes d’une autre façon. Toi, tu te diriges vers la cuisine sans vraiment savoir ce que tu vas y foutre. Tout ce que tu sais c’est que sa putain de bouche était sur le truc d’une autre femme, que probablement ce n’était pas la première fois et que toi tu as embrassé cette putain de bouche de merde. Alors, tu prends un mug qui était là, tu le remplis d’eau tu commences à boire un coup. Elle s’approche de toi, tu te retournes. Et là tu lui envoies toute l’eau que contenait ton mug dans sa putain de gueule et t’éclates de rire en disant :
– « putain je suis désolé je t’ai vue arriver je t’ai jouie dans la gueule. T’aimes vraiment ça ? Si c’est ça que t’aimais fallait le dire je t’aurai pissée dans la gueule, pauvre salope. T’es qu’une pute de merde ! Je peux plus t’encaisser toi et ta gueule de con vous allez vous casser autrement je te jure que même une glace tu pourras plus la lécher espèce de salope ! »…
Enfin quelque chose comme ça, de très adulte…bref voilà…après ça partira en vrille à chaque fois que…enfin qu’ils seront dans la même pièce et que lui devra se contrôler pour ne pas lui sauter dans sa putain de gueule de con de salope de merde qui lui donne envie de l’étriper une fois que l’envie de dégueuler est passée…enfin voilà quoi, comment ça va se passer, je…entre eux quoi…et puis…je lui souhaite bon courage pour expliquer à sa fille qui n’a pas dix ans pourquoi maman est partie avec une femme et pourquoi dix jours plus tard, elle vient la chercher avec un homme et pourquoi il y a plusieurs messieurs qui viennent dans l’appartement qu’elle a trouvé et que les monsieurs ou les madames ou quelques fois les deux en même temps ils jouent beaucoup avec maman et que parfois même ils doivent lui faire mal parce qu’elle crie et que tout ça fait peur à la gamine…vas-y toi pour expliquer ça à un gosse alors que toi-même tu ne comprends pas…enfin bonne chance à lui…comme pour le fait d’expliquer que sa mère finit par ne plus vouloir la voir…à titre personnel, pour une fois je le dirai : « putain de ta mère comment tu fais ça, toi ?! Saloperie, va ! » parce que moi franchement je ne sais pas.
Voilà quoi ! C’est comme ça que ça va se passer pour eux…lui…elle…sa fille qui n’est pas sa fille…à elle…voilà tout est un beau cafouillage qui finit en belle et grosse boule de merdasse. En gros, c’est comme la vie ! Enfin ça fait plusieurs fois que je vous le dis…mais c’est pas encore entré dans le coco hiiiin ! Si ? Manifaïque !
Euh…oui…pardon pour tout ça mais il fallait que ça sorte à un moment…euh…voilà…la construction de ce personnage, ça m’a fait remonter des choses, ça m’a un peu chamboulé , j’espère que vous ne m’en voulez pas…donc…je…voilà quoi…merci. Et oui pardon pour tous ces gros mots, je ne sais pas d’où ils sortent, je ne savais même pas que j’en connaissais autant. Mais c’est cette pute, elle me…
Pardon.
Non ce n’est pas la fin. Enfin si c’est la fin de ce conte…mais pas la fin de « Les Contes du Gars » ce n’est que le début. Faut bien que vous en ayez pour votre argent. Alors je vais vous emmener dans des endroits que vous n’aviez jamais pensé visiter, vous faire vivre des choses que vous n’aviez jamais pensé vivre, vous faire ressentir des choses que vous n’aviez jamais ressenties avant et que vous ne ressentirez plus jamais. Et cela, que cela vous plaise ou non…enfin si vous voulez vous n’êtes pas obligé non plus ! Hein !
Oui je me la pète et alors qu’est-ce que cela peut bien vous foutre ! C’est moi qui écris et c’est moi que je dis ce que je veux ! Merde à la fin !
(pardon mais je suis encore sous le coup de l’émotion, ça va passer…j’espère)
Allez, on y va !
Hello,
Comme on est sur du en ligne et qu’on peut réagir. Je le fais.
Alors autant j’ai aimé le début parce que c’était drôle, caricatural d’une société bourgeoise, exploration de mauvais sentiments… autant le chapitre 7 me semble plat, et le 8 de la violence gratuite. A moins que ça ne reflète une expérience personnelle ce que je ne te souhaites pas.
Autant dire que je ne cautionne pas ta fin, c’est too much à mon goût.
Merci pour ce retour, j’en tiendrai compte lors de la réécriture. bonne continuation.