Les Cowboys. Vraiment le héros Américain ?

Parmi les grandes figures de la culture populaire et des personnages qui ont marqué l’Histoire on peut résolument parler des Cow-boys. 

Mais encore une fois ici il y a un contraste entre la vérité et l’idée, l’image populaire créé. 

Tout d’abord les cow-boys sont des vachers, des garçons de fermes, cow signifiant vache et boy garçon en anglais héritiers des espagnols et des mexicains notamment (vaqueros par exemple). 
Ils étaient très loin d’être riches et même globalement pauvres, n’ayant souvent même pas de pistolet en fait. Ils possédaient un statut sociale très bas. 
Travaillant pour les propriétaire de terres, c’était quelques fois d’anciens esclaves, et apparemment au moins 40% des cow-boys étaient noirs ou hispaniques contrairement à l’imaginaire collectif. 

Dans un contexte historique entre expansion des états unis, conquête de l’ouest, prise des territoires indiens, ruées vers l’or, guerre de sécession, les états unis était un pays en construction et en cours de développement et où la vie n’était donc pas facile pour tout le monde. 

Et même si certains Cow-boys se sont reconvertis dans le banditisme cela restait rare et le nombre de morts de Cow-boys due à des combats est finalement très mince même si il y avait effectivement des bandits et des shérifs. 

Parmi les grandes figures du Far West, on peut citer Buffalo Bill, Calamity Jane, Billy the Kid, Sitting Bull par exemple. 

Par la suite le mythe du Cow-Boy est né notamment avec les Wild West Shows, des spectacles itinérants montrant une vision de la conquête de l’ouest quelque peu modifié pour la rendre plus attractive en propageant des stéréotypes des Cow-boys et des indiens. Ces spectacles eurent un grand succès entre 1870 et 1930. 
Les Western continuèrent dans cette lancée avec des films où le Cow-boys aventuriers, sauvent les gens face aux troupes de brigands, de braqueurs de banques, de pilleurs de diligences ou face aux indiens, on parle aussi pour certains films de Western Spaghetti. 
Les fameux duels de Cow-boys. 
Parmi les films les plus célèbres on peut penser à “Le bon, la brute et le truand” avec celui qui est aujourd’hui une immense figure des Cow-boys Clint Eastwood, “Règlement de compte à Ok Corral” relatant une des fusillades considérée comme l’une des plus violentes de la conquête de l’ouest, “The Lone Ranger” de chez Disney, “Django Unchained” de Tarantino, le personnage de “Toy Story” Woody, et même la comédie très sympathique “Albert à l’ouest” par le réalisateur de “Ted”, “Retour vers le futur 3” se passe aussi dans cette ambiance western.

Certains présidents américains comme Ronald Reagan ayant lui même joué des Cow-boys lors de sa carrière d’acteur, ou George W Bush ayant un ranch participe à cet engouement pour les Cow-Boys comme “héros de l’Amérique”. 

Et je n’ai pas parlé de Lucky Luke célèbre personnage de bande dessiné de Moris qui a eu en scénariste Goscinny notamment ainsi que les rodéos, les chapeaux, chevaux et lassos servant à attraper les bêtes. 

Il y aussi l’expression “jouer au Cow-boy, faire sa justice seul en quelque sorte, jouer les durs, un peu comme dans la célèbre série “Walker Texas Rangers” où Chuck Noris met littéralement des raclés. 

Cela me fait aussi penser à la série “Westworld” de HBO. 
En gros des gens peuvent aller dans un parc à thème dans le style Ouest Américain.
Le parc est rempli d’androïde de forme humaine ultra réalistes contenant une intelligence artificielle ultra poussé. 
Et les clients du parc peuvent faire absolument tout ce qu’ils veulent, viols, meurtres, combats, beuveries envers ces robots. 
Philosophiquement et psychologiquement c’est hyper intéressant et cela ne peut que nous mener à nous questionner. Serions nous des monstres si il n’y avait pas de conséquences ? 
Ce besoin de liberté et de puissance en chacun de nous est il suffisamment assouvis dans la société actuel et est ce que ce serait forcément une bonne chose si il l’était plus ou si il l’était moins ?  
Car comme je l’ai dis précédemment parfois la limite entre le héros et le méchant est très fine et leur “pouvoir”, craint, peut en fonction de la morale, des expériences, des visions, de chacun, très vite dériver dans quelque chose, qui si il n’est pas dangereux, peut être déstabilisant novateur et donc surprendre en changeant les moeurs et les habitudes de la société. 

Le Cow-boy d’une manière ou d’une autre est une figure qui a incontestablement marqué. 
Mais pourquoi ? 
Cette imaginaire de liberté ? Voyager, sauver la veuve et l’orphelin ? Les combats ? Vaincre des méchants ? 
Comment sommes nous finalement passé de simples pauvres garçons vachers à cette figure du héros ?