Dominique Luca (SWAT)
Je m’appelle Alex et je suis agent au SWAT. Je suis l’une des deux seules femmes de l’équipe. Notre équipe était composée de sept personnes : Hondo, chef de l’équipe, ensuite il y avait Street, dernière recrue, Chris la deuxième femme de l’équipe, Tan. Ensuite nous avons Deacon, le bras droit dHondo si je puis dire cela ainsi. Et enfin nous avions Luca. Ce dernier était celui pour qui j’étais tombée. Enfin revenons au présent. J’avais réintégré l’équipe après l’avoir lâchement abandonnée, il y a quatre de cela. Je m’en veux encore aujourd’hui. Nous étions en ce moment même en pleine intervention quand soudain une explosion se fait entendre et nous propulsent au sol, sonnés. J’essaie tant bien que mal de me relever quand je sens deux personnes me prendre et m’amener dans une camionnette. Avant de sombrer, je vois que Luca m’avait rejoint dans la camionnette. Puis soudain le trou noir.
Je me réveille quelques temps plus tard. J’observe mon environnement. J’étais dans une cave où il n’y avait aucune fenêtre. Soudain je vois Luca dans un coin de la pièce. Je prends alors la parole :
– Comment tu te sens ?
– Arrête de faire semblant de te préoccuper de mon état, ne joue pas les hypocrites !
– Je ne joue pas Luca. Je m’inquiète pour toi !
– Tu étais aussi inquiète quand tu nous as lâchement abandonnés ?!
Je ne réponds rien mais serre les poings, à m’en faire blanchir les jointures. Je m’écris :
– Tu crois que j’avais le choix ?!
– Et maintenant tu vas jouer l’innocente. Laisse-moi rire dit-il en ricanant.
– Je n’avais le choix !!
– Sache qu’on a toujours le choix, Alex et toi tu as choisi de nous abandonner.
– Alors dis-moi quel choix tu aurais fait quand quelqu’un de ton passé resurgit et te menace de tuer tous tes amis si tu ne fais pas exactement ce qu’elle te dit ? Celle qui est revenue et qui au passage me hait du plus profond de son être a voulu me détruire comme je l’ai fait il y a plusieurs années auparavant. Elle est revenue et elle m’a fait faire des choses horribles et la dernière chose qu’elle m’a ordonnée de faire c’est de quitter la ville ainsi que tous mes amis sans explications. Je ne devais en parler à personne car sinon elle vous aurait tous tué, elle avait placé ses meilleurs snipers près de vous. Elle n’aurait pas hésité un instant à vous descendre.
– Quand bien même Alex.
– Quoi ? Tu voulais que je la laisse vous tuer devant mes yeux. Alors laisse moi te dire que jamais, au grand jamais je ne l’aurais laissé faire ça !!
– Mais oui bien sûr.
– Tch. Façon elle croit surement que je suis encore en dehors de la ville. Il faut donc que je lui règle son compte quitte à y laisser ma vie. Je ne reproduirai pas les mêmes erreurs que dans le passé. Je ne la laisserai pas atteindre les êtres qui me sont chers. Luca, je comprends que tu sois encore en colère contre moi et c’est totalement justifié. Je ne t’en veux pas. Alors excuse-moi de ce que je m’apprête à faire en sortant d’ici. Si je ne m’en sors pas, je voulais te remercie toi et les autres pour toutes ses années.
Luca me regarde sans rien dire. Je soupire. Soudain la porte s’ouvre sur ma pire ennemie, à ma grande surprise. Je la regarde avancer vers moi. Elle me dit avec sarcasme :
– Tu m’as prise pour une débutante ? Je suis déçue Alex. Je pensais que tu étais plus intelligente que ça. Tu as détruit notre accord. Tu sais ce qui va se passer maintenant. Je vais te laisser là et je vais détruire ceux qui te sont chers. Comme tu l’as fait avec moi auparavant. Tu as tué mes parents de sang-froid devant moi !! Comment as-tu pu ?!
Je baisse la tête. Après quelques secondes de silence, je lui dis :
– Je m’en veux tellement. Mais je devais le faire.
– Tu crois que je vais te croire, tu n’as même pas eu l’obligeance de me le dire en face, alors qu’à l’époque nous étions inséparables. Pourquoi les avoir tués ? Pourquoi ?!
Je ne réponds rien. Stéphanie fait un signe de tête aux deux hommes qui l’accompagner. Ces derniers s’avancent vers moi. Le troisième garde Luca à distance. L’un des deux hommes m’envoie son poing dans la mâchoire. Je crache du sang. Stéphanie me dit :
– Alors pourquoi ? Alex je veux entendre ta réponse avant que je ne charge mes hommes de te torturer et de s’en prendre à tes amis. J’attends Alex.
Je garde le silence. Je reçois un coup au ventre, je m’écroule. Les sbires de Stéphanie continuent à me frapper dans les côtés. Je grogne de douleur. Stéphanie soupire et prend la parole :
– Alex, ma chère Alex, tu ne cracheras pas le morceau n’est-ce pas ?
Elle m’attrape par les cheveux et tire dessus afin de me faire lever la tête pour que je la regarde dans les yeux. Mon regard se fait acérer quand je croise le sien. Elle me lâche soudainement. Elle demande quelque chose à un de ses hommes. Ce qu’il en sort me fait frissonner. Elle avait dans la main un fouet. Je serre les dents, elle me dit en ricanant :
– Bha alors c’est quoi cette réaction Alex. Ah mais suis-je bête, j’avais oublié que tes parents te battaient pour une quelconque raison. Si j’enlève ton T-shirt, je suis sûre que je vais voir les marques.
– Tu cherches quoi dis-je en prenant la parole. À quoi joues-tu ?
– Je veux te faire souffrir Alex. Je veux le voir dans tes yeux car quand tu as tué mes parents, tu as croisé mon regard un instant et tu n’as pas eu une once de compassion. Ton regard était froid, c’est à ce moment-là que je me suis jurée de venger mes parents.
– Laisse-la tranquille s’écrit soudain Luca, qui était retenu par un des hommes de Stéphanie.
– Et pourquoi fit-elle en s’approchant de ce dernier.
– Elle a déjà payé pour ce qu’elle a fait. Pourquoi la faire payer encore plus.
– Tu la défends maintenant, alors que tu as été le premier à la détester ?
Elle explose de rire, un rire cynique. Elle jette le fouet sur le côté et avant qu’elle parte, elle m’enfonce un couteau dans le ventre. Je grogne de douleur. Stéphanie part suivi de ses hommes. Luca se précipite vers moi. Je prends le manche du couteau et allais l’enlever quand Luca m’en empêche :
– Tu veux mourir en enlevant ce couteau où comment ça se passe ?!
– Laisse-moi mourir, je l’ai bien mérité alors va rejoindre l’équipe et arrêtez-la.
– Non, hors de question que je te laisse seule.
Soudain nos amis entrent en trombe dans la pièce. Hondo se dirige vers nous, je lui demande :
– Hondo emmène Luca loin d’ici et laissez-moi ici.
– Jamais !
– Écoute-moi bien ok, jai passé ma vie dans la violence, dans le regret, dans lassassinat. Mais quand je vous ai rencontré, vous avez littéralement changé ma vie. Je ne vous en remercierai jamais. Vous avez mis un peu de lumière dans ma vie sombre. Mais je mérite ce qui m’arrive, alors laissez-moi mourir seule.
– Hondo on ne va pas la laisser comme ça fait Luca.
– Non, sûrement pas. On n’abandonne personne.
Luca me porte en mode princesse et nous rejoignons l’ambulance. Elle nous conduit à l’hôpital. Je suis prise en charge.
Ellipse de l’opération
Je me réveille quelques temps après. Je prends connaissance de mon environnement. Des larmes apparaissent et coulent de long de mes joues. La porte s’ouvre sur Luca. Quand ce dernier me voit réveillé, il se précipite vers moi. Je lui cris alors :
– Pourquoi ? Pourquoi ne m’as-tu pas écouté ?
– Parce que je n’allais pas te laisser seule. Je ne pouvais tout simplement pas. Tu pourras m’en vouloir toute ta vie mais moi je ne regrette pas de t’avoir sauvé la vie.
Je détourne les yeux et serre les poings. Je sens sa main se poser sur la mienne et il me dit :
– Ne culpabilise pas Alex, s’il te plaît. Ne t’en veux pas. Tu sais si cela peut te rassurer nous t’avons pardonné il y a bien longtemps.
– Comment ?
– Comment quoi ?
– Comment vous faites pour me pardonner aussi facilement et rapidement ?
– C’est parce que tu fais partie de notre grande famille et que nous n’abandonnons pas nos membres.
Des larmes coulent le long de mes joues. Je le remercie intérieurement. Je resserre ma prise sur sa main. Il en fait de même. Hondo suivi des autres entre alors dans la pièce. Nous discutons pendant deux heures. Cette discussion me fit un bien fou. Ils finissent par partir. Luca, à ma grande surprise, reste à mes côtés. J’allais lui demander mais ce dernier me coupe la parole :
– Je reste avec toi cette nuit où cas où l’autre folle voudrait t’attaquer cette nuit.
– Mais tu n’as pas d’armes.
– Bien sûr que si, tu m’as pris pour qui dit-il en pointant son arme de service accrochée à sa hanche.
– Irrécupérable soufflai-je en me moquant de lui.
– Tu ne serais pas en train de te foutre de ma gueule Alex ?
– Moi de toi, non jamais dis-je en explosant de rire face à son expression.
Cela me faisait du bien de voir que notre complicité dantan n’avait pas disparu. Soudain un bruit suspect nous fait taire. Je fais un signe de tête à Luca, qui dégaine son arme et m’en passe une. Je le remercie silencieusement. Je cache larme sous le drap pendant que Luca va se cacher dans l’armoire. À peine eût-il le temps de fermer la porte que la porte s’ouvre avec fracas laissant entrer Stéphanie et ses sbires. Je serre les dents et Stéphanie prend la parole :
– Finissons-en une bonne fois pour toute Alex. Je ne te raterai pas cette fois-ci.
Je ne réponds rien et attends son attaque. Je serre mon arme. Soudain elle se jette sur moi, couteau en main. Je dégaine et lui tire dessus. Je l’avais touchée en plein coeur . Elle s’effondre sur moi. Ses sbires se jettent sur moi mais Luca sort de sa cachette et les abat tous les uns après les autres. J’en tue un qui allait s’en prendre à Luca dans son dos. Luca finit par appeler Hondo, qui débarque quelques minutes avec toute léquipe. Hondo règle les détails puis part me laissant seule avec Luca. J’interpelle Hondo avant qu’il ne sorte de la pièce :
– Quand pourrais-je sortir ?
– Je t’envoie un médecin.
– Merci boss.
Il hoche la tête puis part. Quelques minutes plus tard, un médecin débarque dans la chambre et me pose une série de questions. Je réponds à chacune de ses questions. Il me dit :
– Je préfère vous garder une nuit de plus sous surveillance.
J’hoche la tête et m’allonge correctement dans mon lit avant de sombrer dans les bras de Morphée. Je lance un petit “bonne nuit” à Luca avant de m’endormir. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de ce dernier. Il s’installe sur la chaise à côté de mon lit et s’endort à son tour.
Le lendemain, je peux enfin sortir de l’hôpital. Je remercie le médecin et les infirmières puis sors à l’extérieur suivie de près par Luca. Arrivée dehors, je respire le bon air frais. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je tourne le regard vers celui que j’aimais et je le surprends en train de me détailler. Je lui dis en riant légèrement :
– Ça va je ne te gêne pas trop.
– Un peu si. Tu viens de casser ma contemplation.
J’écarquille les yeux surpris par sa réponse. Il me dit :
– Quoi, j’ai dit une connerie ?
– Non. Laisse faire.
– Mouais. Je ne te crois pas.
J’hausse les sourcils et détourne la tête. Soudain je vois une voiture foncée vers nous. Je mets quelques secondes à me rendre compte que les occupants de la voiture fonçaient vers nous et avaient des armes. Je m’écris :
– Non !!!!
Je m’avance et me mets devant Luca pour le protéger. Les balles me transpercent sous les cris de Luca. Je m’effondre dans ses bras. Je crache du sang et lui dis :
– Désolée Luca. J’aurais aimé vivre plus longtemps que ça à tes côtés. Mais on dirait que le destin en a décidé autrement.
– Ne dis pas ça. Tu ne mérites en aucun cas ce que tu as vécu. Tu n’as pas le droit de partir comme ça, on vient à peine de se retrouver.
– Je suis désolée dis-je en lui caressant la joue.
J’essuie les larmes de sa joue et lui offre un doux sourire. Je lui souffle :
– Je t’aime Luca, jamais je ne t’oublierai. Tu as changé ma vie. Merci.
Je me redresse et l’embrasse tendrement avant de m’éteindre dans ses bras. Luca reste figé quelques secondes avant de pousser un hurlement de tristesse. Il se relève en me portant en princesse. Il se dirige vers l’hôpital et il ordonne aux médecins présents dans le hall d’accueil de prévenir son équipe.
PVD Luca
Quelques minutes plus tard, Hondo et toute l’équipe débarquent. Je les vois arriver avec une expression de tristesse sur le visage. Je me lève de ma chaise et Hondo me prend dans ses bras pour me réconforter. Mais rien n’y changera, je viens de perdre ma coéquipière, ma meilleure amie et celle que jaimais. Mes pleurs redoublent d’intensité.
Plusieurs mois étaient passés depuis sa mort et chaque jour quand je le pouvais, je passais la voir au cimetière. Je lui disais à quel point elle me manquait et que j’étais vraiment malheureux sans elle. Mes amis m’ont empêché de nombreuses fois de mettre fin à mes jours. Ils me répétaient sans cesse que son sacrifice se révélerait inutile si je mettais fin à mes jours.
« Mais je n’en pouvais plus. J’avais besoin de sa présence, c’était devenu vital pour moi. Mais malheureusement elle aussi est partie. Je me sentais très seul. Je n’avais pas pu profiter de sa présence depuis qu’elle était revenue et ça me hanterai toute ma vie. Je suis désolée mes amis mais je ne tiendrais jamais. Il faut que je la rejoigne. Merci pour toutes ses années de joie et de bonheur. Merci de m’avoir soutenu toutes ses années et maintenant mais il faut que je vous dise adieu. Continuez de vivre comme bon vous semble, continuez à protéger la ville des malfrats qui l’empêche de vivre en paix. Je compte sur vous les gars et à dans une autre vie”.
Je dépose le stylo sur la table. Je plie la lettre convenablement et la pose en évidence sur mon bureau. Je me lève, je regarde une dernière fois ma ville bien-aimée, prends mon arme de service et la dirige vers ma tempe. J’appuie sur la détente sans aucuns regrets. Avant de sombrer complétement une image de tous mes amis ainsi qu’Alex me vient à l’esprit. Nous étions enfin tous réunis.