Comme c’est bizarre ? 2010
La musique d’IBISA SUNRISE MIX My Love se répand dans la pièce, Electro house à fond ! Ça y est je suis Electro house fuck ! Fuck !
C’est grave docteur ? Je suis Electro house, ça se soigne ?
Roselyne (BACHELOT) sauve moi ! vite un vaccin, un TAMIFOU, à l’aide docteur House !
Deux mois d’exposition, et c’est fatal ! Dadadadadadadadadada da ! (Pacha on acid) ça y est je suis contaminé !
Les symptômes sont terrifiants, j’ai les bras levés, mes mains se déforment et découvrent mon index pointé vers le haut, parfois, ce sont tous les doigts levés et joints, ma main fait des mouvements saccadés comme si je ponçais l’air de bas en haut ! Quand je suis debout, mes genoux se fléchissent au rythme des basses, mes pieds sont rivés au sol ! (My feeling for you)
S’il y a un banc, une table, un comptoir je grimpe dessus ! C’est bizarre je deviens djeun !!!
Boh ! L’année prochaine j’irai travailler dans un cirque, je me mettrai à l’orphéon… Fuck oups, P***** !
Il y a quelque chose, parfois, d’acéré dans la vie ! 2010
En cette fin d’après-midi, je rentre sur Cannes le temps est à l’orage, le ciel est sombre il fait chaud, c’est la sortie des écoles.
De retour d’Antibes où j’ai terminé mon cours, je me suis volontairement perdu, pas pressé de rentrer dans mon appartement de célibataire géographique, dans le petit quartier au nord du Suquet.
La circulation est dense, les mamans et autres papys se garent évidemment n’importe où et provoquent des petits bouchons çà et là très propices à l’observation. Curiosités de devantures de vieilles maisons et petites incongruités charmantes isolées au milieu de la cité se dévoilent à ma vue. Passants et passantes attirent mon regard quelques instants brefs, soit par leur humanité, leur excentricité ou leur étrangeté.
Et puis coup sur coup, rapproché, comme un doublet au fusil de chasse, deux regards deux silhouettes, deux femmes ; au détour d’une ruelle un piéton se jette devant moi pour traverser, une brune presque orientale, me lance un regard noir au même moment où sa jambe s’allonge, fierté ! défi ! beauté ! « Colomba » réincarnée l’espace d’un instant, vite disparue, mais pourtant longtemps émouvante dans mes pensées.
A peine plus loin dans le temps et dans l’espace une jeune femme descend la rue en pantalon de jean, ses longs cheveux blonds battent au rythme de sa marche déterminée mais calme, soudain sa tête se tourne, par instinct, appelée silencieusement par mon attention insistante, au même instant au loin, zèbre dans le ciel, un éclair silencieux, et là je vois son regard, je vois son âme, mélange de craintes de très jeune fille et de promesses de vraie jeune femme.
Finalement c’est beau la vie, il suffit de regarder et de sentir et d’être au bon endroit au bon moment !
Cannes 13 septembre 2010