Traversée continent Corse 3 MAI 2011
Le soir est arrivé. Ce fut une horrible journée, enfin un cauchemar ordinaire. Attendu.
Coïncidence ? Ce soir j’appareille, le soleil se couche, il fait grison et doux, je vogue encore, c’est apaisant.
Le gros ferry sort du port en faisant la cour à Marseille, la ville, dans la lumière mourante du jour, lui rend la politesse.
Je suis assis à ma table de dîner face au spectacle qui se donne, près de moi une femme, seule, dîne, joyeuse sans doute fraîchement libérée !? Elle commande hardiment un demi de rosé et s’amuse de son audace, je la perçois comme : enfin libre ! et je m’en amuse.
Ma vie c’est la mer, depuis quarante ans, je m’en éloigne, c’est le seul endroit où je suis moi, en bateau ou dans l’eau seul sur l’océan, c’est ici que je suis « un ».
Ce soir, dans l’espoir du départ, je jure, c’est dit, qu’à partir de cet instant, et quel que soit le temps qu’il faudra, je vais reprendre la mer.