Mais, tout à coup, il entendit une voix.
Etait-ce une illusion ou son imagination ?
Non, une femme était bien là.
Elle ne parlait pas. Elle se pencha et d’un geste, l’aida à se lever.
Il glissa sa main dans la sienne et malgré la douleur,
il se mit à avancer.
Elle l’entraîna vers une clairière où ses parents lui
avait souvent interdit d’aller.
Petit-à-petit, malgré la pluie torrentielle, il put apercevoir
une maison rudimentaire noyée dans la forêt.
Elle le fit entrer et le laissa seul.
Hugo était effrayé. La peur le paralysait. Il regardait de tous les côtés.
Elle était pauvre, c’était évident.
Elle vivait dans une maison en bois, remplie
d’herbes de toutes sortes au milieu des arbres, sans aucun confort.
Bizarrement, elle ne parlait pas.
Elle doit être muette pensa-t-il.
Elle revint avec une grande bassine d’eau et une serviette et lui fit
le geste de s’allonger.
Il lui obéit. Elle le débarbouilla, regarda sa cheville puis s’éloigna.
Elle revint avec un mélange de plantes qu’elle frotta délicatement
sur sa cheville enflée et lui fit un bandage.
Curieusement, la douleur s’atténua.
Hugo se demanda si elle n’était pas magicienne.
Il la remercia. Elle lui sourit et son visage marqué par de beaux yeux clairs
lui parurent remplies de douceur.
Hugo se sentait mieux et essaya de se lever pour repartir.
Elle l’en empêcha et par un geste, lui demanda de dormir.
La fatigue eut vite raison de lui. A son réveil, ses parents étaient là.
Depuis ce jour, le regard des gens et des enfants a bien changé envers
celle qu’ils croyaient être une sorcière aux grands pouvoirs et qui n’était,
en fait qu’une malchanceuse avec un don de guérisseuse.
Hugo lui est heureux puisqu’il a pu rétablir la vérité et il sait maintenant qu’il
ne faut jamais rejeter ceux qui sont prêts à nous aimer.