XVII – L’ÉVEIL DE LA DESTINÉE (17)

3 mins

SOMMAIRE :

PROLOGUE ( SVP pas encore)

I– CHARITÉ FUNÈBRE

II– LA MORT RÔDE TOUJOURS

III– SUSPECTIONS COLLECTIVES

IV– JUGEMENT PARTIAL

V– OSTRACISME

VI– LA SÉPULTURE DE PIFANDA

VII– LE POINT DE NON-RETOUR

VIII– LE COURROUX DE BABAGNACK

IX– L’IMPRÉCATION

X– LE FAMLA

XI– CONJURATION MALÉFIQUE

XII– LE COMPTE À REBOURS

XIII– RÉVÉLATION INOPPORTUNE

XIV – DIABOLIQUES !

XV – LA CHASSE AUX SORCIÈRES

XVI – SÉPARATION ÉTERNELLE


XVII – L’ÉVEIL DE LA DESTINÉE

               Melal voulut retourner au ponceau, mais instinctivement elle savait que cela était très dangereux. Elle était démoralisée, impuissante, abattue. Ne sachant pas où aller et que faire. Elle avait même envie de se donner la mort, pour ne souffrir ou endurer tout ce qu’elle ressentait. Sa bouche avait un gout aigre et sa gorge était serrée. Elle n’entendait d’ailleurs plus les battements de son propre cœur. Tellement elle avait peur de vivre toute seule. Elle déambulait ainsi durant des heures et finit par trouver une grotte formée de plusieurs roches carbonatées ainsi que de quartzite, de gneiss et de sel gemme. Le sol débouchant sur une entrée obscure était composé de conglomérats dont la mousse recouvrait la plus grande partie et formait des sillons prééminents. Sans réfléchir ni hésiter, elle s’y réfugia à l’intérieur.

Dedans, la température qui y régnait était froide et humide. Au loin peut-être devant elle, s’attendait les légers grincements des chauves-souris. Au fur et à mesure qu’elle se dirigeait plus en aval, de légers coups d’air caressaient ses joues, ” il est préférable pour moi de rester ici que d’aller me faire tuer à l’extérieur “pense t-elle.

Elle essaya de rester calme malgré tout, en pensant aux années antérieures. Comme ils étaient heureux même dans la pauvreté. Que n’aurait-elle pas donné pour revenir en arrière avant la mort de sa tendre mère Dadama et empêcher la suite des événements ? Qu’aurait été leur vie si leur maman était toujours là ?

– Oh ! Mère, comme ce fut horrible après vous. Si seulement vous saviez !

Elle n’avait plus la force de vivre et décida de se laisser mourir. Elle était si lasse de vivre, allant même souhaiter qu’un serpent l’injectât de son venin et qu’elle en mourût. Elle décida radicalement de faire une grève totale refusant de s’alimenter et de boire jusqu’à son dernier souffle. Ainsi, au bout de deux jours, elle fut déshydratée et ne parvenait plus à distinguer ou ressentir quoi que ce soit autour d’elle. Lentement, elle sombra dans un lourd sommeil comatique. Elle souhaitait qu’enfin sa dernière heure fût arrivée. Elle revit son père Babagnack de dos en train de couper du bois et le ranger. De l’autre côté de la cour, Pelana la benjamine et Pinis sa cadette était en train de courir main dans la main avec tant de joie. Brusquement, deux mains recouvrirent son visage. Lorsqu’elle réussit à s’en dégager, elle constata qu’il s’agissait de Pifanda sa grande sœur directe qui lui fit un beau sourire et lui exprima comme elle lui avait manqué. Ravie de revoir sa copine de jeu, elle lui demanda les nouvelles des autres. Pifanda demeura taciturne et la saisit par l’épaule pour l’entraîner dans leur case où Amita et sa mère était en train de mettre les couverts pour les apprêter le repas familial.

Elles ne tardèrent pas à être rejointe par les deux dernières. Babagnack fit une brève apparition furtive dans la pièce de vie et leur demanda de manger sans lui, car il fallait avant vérifier si ses pièges étaient opérationnels pour venir s’attabler. Ensuite, il disparut. Quant aux dames, elles se régalèrent dans l’opulence. Puis elles décidèrent d’aller siester dans leur chambre. Melal se levait également lorsque sa mère lui dit de rester, car elles devaient discuter toutes les deux. Se retrouvant seule, Dadama lui dit ceci :

” Melal, je suis vraiment désolée des épreuves que tu endures. Mais tu dois être plus forte mon enfant. Ne sombre pas dans le mal comme ton père. Reste pieuse, bonne, miséricordieuse et ne lâche pas prise. S’il te plait, n’abandonne pas. Pardonne-les de tout ton cœur. Tu auras un grand destin, c’est toi qui fus choisie ! Je ne sais pas pour quelles raisons, mais c’est ta destinée ! Ta dernière heure n’est pas encore arrivée. N’aie plus peur car je te protégerai. Écoute ce que te dit ta mère. Va et rentre au village Ndiki-Nen pour accomplir ta destinée. ”

À SUIVRE…

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