Ô délices d’antan ! Bourrasques furieuses, terribles du vent
Que se dispersent longuement les écumes enchantées
De vibrantes douleurs dans le crépitement du divin crépuscule
Jadis se promènent les promesses de l’indivisible inconnu…
Le plaisir vaporeux, fuyant en cette nuit le pâle horizon
Que les Grands Anciens énumèrent en dénonçant tout l’or du monde
Et chaque instant te psalmodie en dévorant les myriades enchantées qui s’effondrent
Ruisselle la longue coulée de songes qui orne ta trompe inféconde
Les pétales du rire sur le vaste fleuve énigmatique
Dans une soufflerie s’envole l’esthétique peuple de démons angéliques
Que les croyances se suspendent au fond du gouffre désertique
Et se planteront dans ton cœur comme on berce une cible
Remember ! Résonne l’implacable vice : cet Autrefois
Remuant les brumes d’antan de ta superbe vilaine foi
Et qu’en cette saison où l’homme rougeoie
Il est devenu l’Insecte que Maintenant te dit : Souviens-toi…
L’obscurité gronde les volutes d’encre de sa flûte d’estampes
Sa mélodie immortelle retentit le dénouement immonde
Que ne cesse le bruit qui triche sur la fresque du blizzard
Aussi loin l’auguste vertu est ton robuste hasard
Remember
Souviens-toi…
Remember
Souviens-toi…
Remember
Souviens-toi…
Remember
Souviens-toi…
Tantôt le jour dévore et sermonne la nuit antique
Des crocs vierges se vengent et exaltent leur pouacre mélodie
Que faire du repenti lâche qui noie l’aube de son paisible audace ?
Et les lois maudissent l’or du monde qui veille sur ton astre
Meurs ! L’Horloge. Il est trop tard !
Il est trop tard
Trop tard
Trop tard
Trop tard
Trop tard
Tic tac
Tic tac
Tic tac
Tic tac
Tic tac
Tic tac
Tic
Tac
Plus qu’une "histoire de fesses", un poème épique qui fleure bon les auteurs d’antan, quel talent!