Les mots d’Axel résonnaient dans ma tête. « Toi aussi tu devras tout me dire. » Est-ce que j’étais curieuse, au point de vouloir tout lui déballer ?
Est-ce qu’avoir un psy ne me suffisait pas déjà ?
Est-ce que j’étais obligé de tout lui dire ?
Est-ce que je ne pouvais pas m’inventer une histoire ? Une histoire, digne des romans que j’aimais lire. Devait-il vraiment tout savoir ?
J’avais beau me torturer l’esprit, j’étais sûr d’une chose. Je ne lui dirais rien tant qu’il ne m’aura pas parlé.
À 23h30 je pris mon sac, mes clopes et mes clés et j’allais à pied jusqu’Au Petit Pachira.
Je suis arrivé devant le restaurant avec quelques minutes d’avance, j’ai trouvé un banc, allumé une cigarette et attendu qu’Alex, montre le bout de son nez.
10 minutes plus tard, il était là, il se tenait devant moi.
— Je ne pensais pas que tu viendrais.
— Pourquoi ça ?
— Parce que tu donnes l’impression de vouloir rester mystérieuse Eliya.
— Qui te dit que je te dirai toute la vérité ?
Il sourit.
— On a passé un pacte, j’ai émis une condition ne l’oublie pas.
Son regard se faisait plus insistant sur moi.
— Certes, mais tu ne pourras savoir si ce que je dis est vrai ou non.
Il se rapprocha de moi, il était vraiment très près maintenant. Il se pencha et me dit a l’oreille.
— Si j’apprends que tu me mens, tu risques de devenir un de mes problèmes.
Je déglutis avec difficulté. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je n’avais plus de réplique cinglante a lui lancer. Il se recula enfin.
— Bien, ça te dit de venir boire un verre chez moi ?
— Pourquoi pas ?
Je ne savais pas ce qu’il me prenait. Il était minuit passé et j’allais chez un inconnu. Qui plus est un inconnu à problème visiblement. Si ça se trouve, c’était un psychopathe, il allait me séquestrer et on ne me reverrait plus. Mais pour je ne sais quelle raison je le suivis jusqu’à chez lui.
L’appartement d’Axel n’était pas très grand. C’était un deux-pièces près de la gare. De son balcon on pouvait voir les rails de la voie ferrée.
— C’est pas trop bruyant de vivre ici, lui dis je ?
— On s’y habitue. Je ne gagne pas assez pour me payer quelque chose de plus grand autre part…
Axel alla dans sa chambre enfin du moins c’est ce que je supposais. Je l’entends me parler à travers la cloison.
— Installe-toi, fais comme chez toi. Il y a des trucs à boire dans le frigo. J’en ai pour 2 minutes le temps de prendre une douche.
J’entends une porte se fermer et l’eau couler. Je continuais de regarder autour de moi. Axel avait une toute petite cuisine, a peine assez de place pour se faire cuire des pâtes. J’ouvris le frigo est pris une bière. Au point au j’en étais.
Sur le frigo étaient accrochées des photos de lui, sur un ring. Je n’avais même pas remarqué qu’il me regardait à l’autre bout de la pièce.
— Ça fait partie des secrets dont je vais te parler si ça t’intéresse.
Je me retourne dans un sursaut. Il était là, dans l’embrasure de sa porte de chambre.
— Tu es un boxeur, ce n’est pas un secret.
— Ah bon tu penses ?
— Je t’ai vu te battre dans la rue, et sortir d’une salle de boxe ce matin… Donc non, ce n’est pas un secret.
Il ne dit pas un mot, s’approcha de moi et ouvrit le frigo. Il prit une bière lui aussi et alla s’asseoir sur le canapé.
— Vient t’asseoir je ne vais pas te manger.
Je m’exécuta et m’assis à côté de lui de manière et le voir de face.
— Alors Eliya par ou veut-tu qu’on commence ?
Je savais que je devais réfléchir, poser la bonne question. Ne pas le brusquer.
— Tu vis ici depuis longtemps ?
Il leva un sourcil, étonné de la question que j’ai choisi de lui poser.
— Pour te dire la vérité non. Je suis de la région parisienne. Mais à cause de « mes problèmes », j’ai dû quitter ma famille pour venir ici.
— Pourquoi ?
— Pour me faire oublier.
Pas bon tout ça, et pourtant l’héroïne n’est pas dupe. Pas sûr que ça va arranger sa situation. J’attends la suite!
On ne s’ennuie pas!
Je retiens cette phrase :
« Si j’apprends que tu me mens, tu risques de devenir un de mes problèmes. »
Axel dit essentiellement qu’il cherche une personne vraie, une personne qui le comprendra. Le hook de fin est excellent. J’adore ta capacité de faire court. Tu m’as même donnée envie de revoir mes chapitres sur le Constellation et alors j’ai trouvé plusieurs endroits où couper à 900 mots pas plus (ce que je vais faire). Je gagne à te lire ma chère Gaëlle !
Encore une fois ton commentaire me touche énormément.
Écrit court est compliqué car on a envie des fois de détailler de tout raconter. Mais le court a de l’avantage. Garder en haleine !