Axel
Encore une fois elle était partie. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais je ne comprenais pas. Je commençais à vraiment m’attacher à cette fille. Et ça faisait vraiment longtemps que je ne m’étais pas attaché à quelqu’un. J’avais envie de faire les choses bien avec elle. Et j’avais commencé. Je lui avais parlé d’une partie de mes problèmes. Et quand j’ai appris pour l’accident… C’est comme si une force surnaturelle m’empêchait de lui dire la vérité sur le reste. Comment pourrais-je lui dire que je n’ai pas été entièrement honnête ? Ce qui je pensais être un petit mensonge de rien du tout se transformait en montagne de mensonge. Et je savais que j’allais devoir les affronter, et plus vite que je ne le pensais.
J’avais reçu ce matin un message, celui que je redoutais tant.
Eleanor : Appel, aujourd’hui sans faute !
Je n’avais pas répondu au message, et je n’avais pas encore passé le coup de fil tant redouté. J’essayais de repousser au maximum cette conversation, mais plus je le faisais et plus ça se passerait mal.
J’ai donc composé le numéro, une sonnerie retentit et elle décrocha aussitôt.
— Axel ?
— Oui c’est moi.
— J’ai bien cru que tu n’appellerais pas.
— Est-ce que j’avais au moins le choix ?
— Ne commence pas.
— Pardon.
— Peux-tu me dire ce que tu as encore fait ?
Je pris une grande inspiration.
— À quel sujet ?
— Ne me prend pas pour une idiote Axel. La police nous a appelés tôt ce matin. Ils nous ont dit que tu avais récidivé. Et comme il est ton avocat…
Je lui coupe la parole.
— Était ! Il était mon avocat !
— Axel, cesse ces enfantillages. Il l’est toujours.
— Je ne crois pas !
Je sentais la colère monter en moi.
— Et qui va se charger de ça alors ?
— J’ai réglé le problème !
— C’est bien ça le souci. Visiblement tu as encore fait n’importe quoi !
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— La police nous a contactés ce matin, ils voulaient parler de ton dernier coup de folie ! Enfin Axel, tabasser son patron ?!
— Et alors tu n’étais pas là ! Tu ne sais pas ce qu’il s’est passé !
— Peut-être, mais en attendant tu n’as rien réglé. Ton patron, ou devrais je dire ton ancien patron, s’est rendu à la police ce matin, avec dans l’idée de vouloir négocier. Et il a demandé les coordonnées de ton avocat. Alors ils nous ont contactés. Nous sommes rentrés dans le jeu et avons accepté que la police donne nos coordonnées. Et devine quoi ? Ton ancien patron nous a appelés dans la foulée ! Il nous a raconté toute l’histoire ! Les coups, le chantage !
— Putain le salaud ! Je n’y crois pas ! Je vais le buter !
— AXEL ARRÊTE MAINTENANT TU EN AS ASSEZ FAIT !
Elle hurlait à travers le téléphone.
— Tu n’imagines même pas comment ton père est en colère ! Tu avais la tête où ?
Je bouillais intérieurement, il fallait que je me calme, j’avais une envie folle de me rendre au restaurant et de tabasser encore une fois Pierre !
— Je vais tout arranger, maman !
— Tu ne vas rien faire du tout ! Ton père lui envoie la somme demandée !
— Il a demandé combien ?
– 10 000 euros !
— Tu plaisantes ?
— Est-ce que j’ai l’air de plaisanter Axel ? Encore une fois on te sauve la mise !
— Pardon me sauver la mise ?
— Exactement, ton père t’a défendu la première fois et aujourd’hui nous payons, pour tes conneries Axel !
— Tu parles défendu ! Il n’a rien fait du tout, il voulait juste se faire bien voir des juges ! Et il m’a envoyé en prison ! Moi son fils ! Alors que j’aurais pu m’en sortir avec du probatoire et des travaux d’intérêt ! Pourquoi je suis parti à ton avis ? Pourquoi je ne suis même pas repassé par la maison en sortant de prison ? Parce que vous me dégoûtez ! Vous ne pensez qu’a vos petites affaires, à ne surtout pas salir, notre si grand nom ! Je n’ai pas besoin de vous !
Et le plus calmement possible, ma mère me répondit.
— Très bien Axel. Tu n’as pas besoin de nous. Tu veux nous prouver que tu es un grand garçon. Nous te laissons jusqu’à la fin de l’année pour nous rembourser les 10 000 euros. Après ça nous n’aurons plus de contact. Tu n’existeras plus.
Et elle raccrocha.
Il fallait que je me rende à l’évidence. Je ne pourrai pas m’en sortir cette fois. Je ne pourrai pas gérer seul la situation. J’avais besoin d’aide et de conseil. Alors j’ai écrit à la seule personne dont j’avais confiance. Il fallait qu’elle sache la vérité. Et je ne pouvais pas me permettre de la perdre.
Axel : Eliya, j’ai besoin de te voir. J’ai besoin de toi. Je ne t’ai pas dit toute la vérité.
Elle ne mit pas longtemps à répondre.
Eliya : Je t’attends.
Alors là chapeau, on ne peut qu’attendre la suite avec impatience.
Vraiment haletant!
un enculé jusqu’au bout le patron punaise
Agaçant cette situation avec sa famille… hate de savoir la suite!
Oh ! On en apprend sur Axel. La machine qui a fait de lui ce qu’il est.