Never Broke Again The Only Excuse For Being Broke Is Bein In Jail
L’oiseau voleur
– Je ne peux absolument rien voir dans cette obscurité, sauf que vous êtes magnifique.
– (Rire nerveux)
– Vous avez du feu ?
– Tenez.
– Dites-moi, cela fait combien de temps que vous attendez le bus ?
– Je ne sais pas, peut-être une demi-heure.
– Décidément, il est toujours en retard quand on a besoin de lui. Je m’appelle Narcisse et vous ?
– Margot.
– Ça ne vous dérange pas si je m’assois à côté de vous ?
– Je ne suis pas la propriétaire de ce banc.
– Ah ! Je n’en pouvais plus. Il semble que mes problèmes de dos recommencent à me causer des soucis. Peut-être que j’aurai l’air d’un prétentieux en disant ça, mais enchaîner les voyages d’affaires n’est pas aussi reposant qu’on le croit. Je suis l’un des fondateurs d’une grande entreprise dans le nord de la ville, vous n’avez jamais entendu parler de *** ?
– Absolument pas.
– Eh bien, c’est rare. Quand j’en parle les gens me regardent toujours d’un air ébahi. Ils ont du mal à croire que quelqu’un de mon milieu ait autant les pieds sur terre. Et vous, vous travaillez dans quel domaine ? Si ça n’est pas indiscret bien sûr.
– Je travaille en tant que vendeuse.
– Vendeuse de quoi ?
– De bijoux.
– Ah, vous m’avez fait peur pendant un instant (sourire).
– (Sourire) Vous n’avez rien à craindre de moi. Je ne fais que vendre des bijoux qui n’ont aucune valeur à des gens qui pensent le contraire. J’imagine que vous voyez de qui je parle.
– Je vois exactement de qui vous parlez.
– Je peux vous montrer ce qui se vend en ce moment si vous voulez. Attendez que je le sorte de mon sac… Regardez !
– Très surprenant, ça ne ressemble qu’à un fil ordinaire. (Rire) Cela ne me surprend pas que ces cons s’entretuent pour acheter quelque chose de la sorte.
– Vous voulez l’essayer ?
– Pourquoi pas, vous avez besoin que je me lève ou ?
– Non surtout pas, laissez-moi juste faire ça.
– Att… V…
– Chut… Chut…
– AAAAAAARghh ! Lâche-m… Tu m… mou…
– Sors-moi vite ton portefeuille monsieur le businessman (chuchotement).
– Ti… Tiens, c’est t…
– Hm, je sentais bien que tu étais tout sauf un homme fortuné. Tu ressembles juste à un beau parleur, qui vit encore chez sa grosse maman. Tu lui diras d’augmenter ton argent de poche lors de mon prochain passage.
– Martina, tu mènes une vie bien dangereuse. Vivre sans prendre du recul sur ces actions, c’est tendre la main au diable. Les conséquences de tes actions viendront à toi un jour et elles te feront payer le prix de cette immaturité.
– Je sais grand-père, je sais. Mais tant que tu te trouves dans cet état, je ne changerais pas mon plan de jeu.
– Je n’en veux pas de tes médicaments. Combien de blessures tu t’es permise d’infliger pour me les ramener. Ils n’ont aucune valeur pour moi, rien que leur présence dans cette maison me rend sale.
– Si tu le dis. On verra quand tu seras à nouveau aux portes de la mort lors de ta prochaine crise.
– Ce qui me tue, c’est ton comportement !
Du cynisme ? Peut être… mais j’aime beaucoup cette façon de dire les choses qui peuvent être empreintes de réalité.
@Noelle Nolwen Ravi que ça vous ait plu, et merci beaucoup pour le commentaire. J’essaye justement de me rapprocher de cette réalité dans tout ce que j’écris. Je vais continuer de travailler dessus.
Bien sûr qu’il faut continuer !