Assis là sur le trottoir,
Adossé à ce mur en béton
Une silhouette à l’air hagard
Se dessine sans rien pas même un nom.
Les gens indifférents passent
Accélèrent pour ne pas voir
L’impensable occupant leur espace
S’accordant même le luxe de ne pas croire.
Parfois un chien l’accompagne
Une bête fidèle et honnête
Rêvant peut-être de la campagne
Mais reste là telle une brave bête.
Quelques sous traînent dans un pot
De quoi se payer le vin qui enivre,
Nourrir le gentil cabot
Et sombrer comme un bateau ivre.
Quand l’hiver débarque un matin,
Il disparait sous des cartons
Rêvant peut-être de paysages lointains
Ou simplement d’un bon gueuleton.
Mais quand l’inertie de son corps s’empare
L’appel au secours hélas bien trop tardif
Prive les pros d’une victoire
Sur l’ironie d’une vie au lourd passif.
C’est alors qu’escorté très officiellement
Notre SDF rejoint le carré des indigents.
il fallait en parler .. le 25 du mois approche, certains connaissent cette date .