Chapitre 5 – Premières révélations. Partie 2.

11 mins

  La nuit commençait à peine à tomber sur Boston. Je sentais la fraîcheur de la brise de fin d’été qui caressait ma peau brûlante. Je regagnai ma voiture garé le long d’un trottoir à peine éclairé, dans ce quartier pavillonnaire, semblable à celui dans lequel j’avais grandi. Je ne pouvais m’empêcher de songer aux révélations que Jane venait de me faire, et m’empressais d’en faire part à mes confrères. Andrew était très certainement responsable de la mort de son frère aîné. Le laboratoire Penninghton avait eu un rôle dans le test d’arme qu’avait proposé VANHOOD Industries. J’avais la quasi-certitude qu’il était à l’origine d’une expérience que Jane avait catégoriquement refusé de me divulguer. Je savais qu’il existait un lien entre cette expérience et ce test d’arme. Par mégarde, dans son avertissement, Jane me l’avait avoué. Je fermai mon ordinateur avec la ferme intention de faire tomber Andrew Van Hood, pour la mort d’Edward Van Hood, pour Aziza El Mehri, mais aussi pour Peter Campbell, pour Elias Guajira et tous ceux qui avaient souffert des sombres desseins de ce démon. Je filai donc dans les rues de Boston, remplie de rage et de détermination. J’avais du temps pour me préparer avant que Anton vienne me chercher, mais il ne m’était pas permis de rêvasser.

  Je franchis le seuil de mon appartement, sombre et vide. Pendant trois jours, Charlie et moi, n’avions pas échangé le moindre mot. Nous passions notre temps à nous éviter, après ce qui s’était passé lors de ce dîner d’affaires. Lui, parce qu’il était encore colère suite à mon comportement. Moi parce que je ne voulais pas qu’il découvre ce sur quoi, je travaillais réellement. J’avais l’étrange impression, que quoiqu’il puisse arriver, il serait du côté de son père. Il le soutiendrait peu importe les conséquences. Je trouvai un mot posé sur le comptoir de la cuisine. Il était parti pour Singapour ce matin et ne reviendrait que dans deux jours. Cette nouvelle fut un réel soulagement. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de m’interroger sur le fait qu’Andrew organise un cocktail en l’absence de son fils. À moins que cela ne soit qu’un leurre pour me cacher la vérité. Dans ce cas je le découvrirais bien assez tôt. J’étais bien déterminée à profiter de cette occasion pour relever le moindre indice qui me mettrait sur la voie du secret si bien gardé de VANHOOD Industries.

Je me précipitai, sous une bonne douche chaude, durant laquelle, je me laissai embarquer par mon imagination. Ses larges mains retenaient mon visage. Son souffle sur ma peau me procurait tout le courage dont j’avais besoin. La voix de Noah résonnait partout en moi, me susurrant des paroles qui se voulaient rassurante. Tout cela prit fin, une fois que ma main interrompit le jet d’eau qui avait brulé ma peau durant ces délicieuses minutes. Je me précipitai hors de la baignoire, enfilant une parure de lingerie noire avant de revêtir une longue robe rouge dont le bustier venait remonter ma poitrine. Je saisis ensuite dans mon dressing, une boîte cachée parmi d’autres. Je retirai le couvercle en carton blanc qui la fermait, retrouvant cette perruque brune à frange, dont les pointes étaient coupées en un carré plongeant. Elle était comme neuve, en dépit des nombreux nœuds qui s’y trouvaient. Tout en brossant ses mèches brunes, je sentis les souvenirs affluaient dans ma mémoire. Ce temps où je cachai ma chevelure blonde, pour que personne ne me reconnaisse lorsque je montais sur la scène du Devil. Malheureusement, cela n’avait pas été suffisant.

Une fois que j’eus terminée de peigner ma perruque, je traçai sur mon cuir chevelu une ligne avant de séparer mes cheveux que je nattai rapidement avant de les fixer sous un filet. Je saisis mon postiche dont les mèches de la frange retombaient sur mon front, cachant partiellement mes sourcils. Ensuite, je la piquai avec quelques épingles afin qu’elle ne tombe pas. C’était une petite astuce que m’avaient confiée les strip-teaseuses du temps où je travaillai à leurs côtés. Je partis chercher la petite boite noire que j’étais allée récupérer hier en compagnie d’Elizabeth Hawkwood chez ce que l’on appelait un Transformeur. Les Transformeurs étaient les maîtres du camouflage, créant des masques à partir d’image de synthèses ou de simples photographies. À l’aide d’une imprimante 3D ils découpaient des visages sur des matières en silicone assez fines, avec les différentes teintes de peaux, ce qui leur conférait un réalisme tout à fait déroutant. Je l’ouvris précautionneusement, retirant le plateau qui comportait toutes sortes d’accessoires de maquillage, dissimulant dans le fond un masque en silicone, souple que j’appliquai doucement sur mon visage qui se retrouva recouvert par cette matière fine et collante, adhérant à chaque parcelle de mon épiderme.

  J’observais mon reflet avec surprise. Mon visage m’était devenu complètement étranger. Mes traits fins avaient disparu sous des airs bien plus sévères. Mon nez s’était épaissi et allongé. Ma peau halée avait disparu sous le grain pâle du masque. Je finis par appliquer sur mes iris verts des lentilles, pour être parfaitement méconnaissable. Je maquillai mes cils à l’aide d’un mascara noir, traçant sous mes yeux un trait de crayon sombre avant d’appliquer un rouge à lèvre rouge vif. Je finis par saupoudrer mon visage d’une poudre claire pour atténuer l’impression de silicone donnant à mon visage un aspect davantage naturel. Ma perruque blonde dissimulant les contours du masque. J’appliquais également sur toutes les parties visibles de mon corps, ce que j’avais obtenu au magasin, des particules granuleuses qui modifiaient mon teint en cette nuance blafarde. J’étais devenue la copie parfaite de Charlotte Hawkwood. Pourtant, malgré les apparences, je sentais la vraie Kaylah Guajira s’éveiller. Je ressentais cette fièvre consumait mes artères sans que ma raison ne puisse l’en empêcher. Ce soir, je pouvais être celle que je désirais être, en toute impunité. Je souris malicieusement au miroir avant qu’une sonnerie retentisse, me ramenant à la réalité. J’enfilai rapidement mes escarpins Louboutin rouge avant d’aller ouvrir. C’était Anton. Il avait respecté le code vestimentaire, mentionné sur les cartons d’invitation. Son costume était d’un blanc immaculé, jurant avec sa chemise noire. Ses cheveux crépus étaient un peu plus coiffés que d’habitude et ses yeux toujours aussi pétillants. La bouche entrouverte, il resta silencieux durant quelques secondes.

     – Qu’avez-vous fait de la belle Kaylah Guajira ? finit-il en levant son sourcil.

     – Impressionnant, non ?! m’enthousiasmai-je en tournant sur moi-même. Ce soir, je suis Charlotte Hawkwood et tu es mon fiancé, ajoutai-je, prenant un léger accent new-yorkais, comme me l’avait indiqué Elizabeth.

     – Oh donc si je comprends bien, ce soir, on ne fait pas qu’aller à un cocktail. On joue un jeu de rôle ? Releva-t-il, perplexe.

     – Tu as tout compris mon cher ami ! Mais je t’assure que l’on va bien s’amuser, tu verras, lançai-je en passant mon bras sous le sien, après avoir claqué la porte de l’appartement

  Nous descendîmes, bras-dessus bras-dessous, jusqu’au parking souterrain du bâtiment. Dans l’ascenseur, Anton laissa sa méfiance de côté pour profiter de ce moment passé seul en ma compagnie. Loin de mon frère, de toute autre personne susceptible de percer notre secret, je retrouvais l’homme que j’avais connu. En d’autres temps, en d’autres lieux. Ni lui, ni moi n’avions à jouer de rôle. Nous étions simplement nous-même. J’étais la vraie Kaylah. Lui était l’Anton, rieur, charmeur et loquace, que je connaissais. Pourtant, ma raison ne pouvait s’empêcher de rester sur ses gardes, veillant à ce que je ne tombe pas dans mes travers. Nous arrivâmes au parking, à la place numéro 220, devant une belle Aston Martin Lagonda noire.

       – Wow ! Wow ! Putain de merde, s’exclama Anton devant la voiture.

       – Cadeau d’Elizabeth Hawkwood ! Tu veux la conduire ? demandai-je sans lui laisser le temps de répondre, lui jetant les clefs qu’il attrapa au vol.

       – Avec plaisir, répondit-il, un immense sourire sur ses lèvres.

  Je m’assis sur le siège passager, observant Anton qui prenait place derrière le volant, aussi excité qu’un enfant à la veille de Noël. Cependant, cela fut de courte durée. Les mains sur le volant, je vis son expression s’assombrir.  

     – Est-ce que je peux te poser une question ?

     – Non. Tout ce que tu as à faire, c’est conduire et profiter de cette soirée, répondis-je en souriant, devinant très bien quelle question lui avait traversé l’esprit.

     – Ok. Mais dois-je t’appeler Kaylah ou Charlotte ? répliqua-t-il avec un sourire malicieux.

    – Démarre, ordonnai-je, derrière un rire amusé.

Anton suivit mes ordres à la lettre, savourant la conduite de ce puissant bolide, la musique se jouant dans les baffles qui faisait vibrer la carrosserie qui nous protégeait Plongée dans cette ambiance, mes yeux suivant les tracés sombres du bitume, je me remémorai toutes les indications que m’avait faite Elizabeth la veille. Je n’avais pas le droit à l’erreur.

Je fus tirée de mes pensées, par le ralentissement du véhicule à l’approche du bâtiment de VANHOOD Industries. Cet immense building fait de verres et de pierres, qui déroulait son tapis rouge à ses habitants. Anton arrêta le véhicule devant le voiturier postait sur le trottoir dans son costume rouge, sa casquette à visière noire dissimulant dans son ombre ses traits. Ce dernier se précipita jusqu’à ma portière, qu’il ouvrit lentement, attendant patiemment que mes pieds touchent le sol. Je le remerciai. Il se contenta d’un simple hochement de tête. Je rejoignis Anton qui me tendait le bras, m’avançant vers ce long tapis qui séparait un parterre de photographes réunies pour l’occasion. J’en venais à penser que ce n’était pas vraiment un cocktail entre collègues et actionnaires. Visiblement, Elizabeth avait sous-estimé son envergure.

C’était un véritable évènement. Je ne pouvais m’empêcher de penser que ces traits dissimulés sous les miens feraient le tour des journaux de la ville, et peut-être même du pays. Je pris une grande inspiration, ignorant les feux des appareils photo qui crépitaient partout, autour de moi. Mes yeux s’accrochaient à cette tour qui s’élevait devant moi. Ce Goliath qui dominait tous les autres autours. Sa façade de verre éclairée paraissait terrasser l’obscurité. À l’arrière de celle-ci, je devinais sans mal l’ombre de ces pierres qui tombaient en cascade, tel un escalier de géant qui permettait d’atteindre le sommet pour discuter avec les étoiles. Nous fûmes entrainés dans la valse des portes tambours, qui nous emmenaient vers l’hologramme d’une femme, tout à fait charmante, se tenant au centre d’un hall luxueux pour nous souhaiter la bienvenue. Nous la contournâmes, éclairé par la lumière douce et tamisés des spots encastrés dans le plafond. Nous continuâmes d’avancer jusqu’à l’imposant comptoir d’accueil d’un blanc immaculé qui se mariait parfaitement avec le sol en marbre clair. Je sortis de ma pochette nos cartons d’invitation pour les donner à la réceptionniste, au visage impassible et au chignon brun, tiré à l’arrière de son crâne. Je patientai durant un court instant, observant le mur en pierre de parement sur lequel était accrochés les lettres argentés et luisantes de VANHOOD Industries.

– Bienvenue à vous Charlotte Hawkwood. Nous pouvons vous débarrasser de vos manteaux si vous le souhaitez, articula la jeune femme avec un sourire tout à fait sympathique.

– Je vous remercie.

   Un homme, vêtu de noir, vint prendre nos manteaux, mais je fus autorisée à garder ma pochette après qu’il l’ait inspecté. Ce n’était pas la première fois que je me trouvais en ces lieux, mais à chaque fois le même malaise s’emparer de mon être. Il faut dire qu’Andrew savait y faire pour vous donner l’impression d’être insignifiant. Il avait une armée de sbire à sa solde, un immense building qui valait des millions de dollars, une entreprise qui pesait des milliards dans l’économie américaine. Ce simple hall me le rappelait sans cesse. Jusque devant ses portes d’ascenseurs lourdes et imposantes, recouvertes d’une peinture dorée et sur lesquelles on pouvait admirer de magnifiques arabesques. Celles-ci se fondaient dans un mur en pierre naturelle. Nous pénétrâmes dans ce petit espace, gardé par un liftier dont la peau noire tranchait avec sa veste, à double boutonnage, rouge assortie à son pantalon noir. Il nous accueillit d’un large sourire avant d’appuyer sur le bouton qui menait à l’étage où se déroulait les réjouissances. Andrew avait vraiment veillé à ce qu’aucun de ses invités ne se perdent en chemin et il avait raison. Qui sait, une âme peu scrupuleuse aurait probablement cherché dans ses couloirs à lui nuire, de quelque façon que ce soit. Prisonnière de cette cage de verre qui gravissait sans mal les étages, nous pûmes observer dans les derniers mètres la ville qui s’étendait derrière nous. Ses lumières scintillant dans les ténèbres d’une nuit semblable à toute autre.  

   Nous finîmes enfin par sortir, se retrouvant dans un large couloir, où le sol immaculé était recouvert d’un immense tapis brun aux motifs beiges qui se mariait parfaitement aux colonnes de bois qui encadrait des pans de pierres de naturelles, le tout s’accordant à la tapisserie crème accrochait sur ces murs. Au plafond, des carrés lumineux traçaient le chemin jusqu’à une voie sans issue. Devant une porte massive en bois, nous attendait un colosse au costume noir, une oreillette glissée dans son oreille droite. L’homme nous indiqua d’un simple geste que notre destination finale se trouvait dans la pièce qu’il gardait.

  Les jeux allaient maintenant commencer. La salle, dans laquelle nous arrivâmes, était somptueuse. C’était une immense pièce, éclairée par d’impressionnants lustres en cristal, suspendus au plafond qui les encerclait avec des moulures absolument ravissantes. D’un côté de la salle, nous pouvions observer des peintures d’une valeur inestimable, témoins d’une période bel et bien révolue. Ils étaient sublimés par des chandeliers dont la lumière subtile révélait leurs incroyables détails. À l’opposé, une immense baie vitrée offrait une vue imprenable sur cette embouchure, où on pouvait assister au mariage, sur les eaux sombres de l’Atlantique, des lumières de la ville avec les firmaments pâles de la lune. Un grand buffet était tenu par des hommes en costume blanc, savamment coiffés, aux visages inexpressifs se tenant derrière des montagnes de victuailles, servant toutes sortes de boissons aux convives qui venaient les solliciter. Dans un coin, une petite scène avait été aménagée. Elle était tenue par un quatuor à cordes, un pianiste, un batteur, une bassiste, deux trompettistes qui accompagnaient une chanteuse à la voix suave derrière son micro. Ce petit divertissement donnait envie à certain de lâcher quelques pas de danses sur un parquet fraîchement verni.

    – Charlotte Hawkwood ! s’exclama un ténor qui fendit la foule.

Instinctivement, mon corps se raidit. Anton me serra la main, pendant qu’il s’avançait vers nous. Il ne semblait pas s’apercevoir de la supercherie.  

   – Andrew Van Hood, répliquai-je avec un grand sourire, hypocrite tout en serrant cette main que j’exécrais de tout mon être.  

    – Et vous êtes ? lança-t-il dans son costume noir, avec sa chemise d’un blanc immaculé tranchant avec son nœud papillon sombre.

    – Anton Skelton, monsieur, répliqua Anton qui n’avait aucun rôle à jouer, si ce n’est celui qu’il rêvait d’avoir.

    – Mon fiancé, ajoutai-je en posant ma main sur son torse afin de marquer ses mots.

   Comme je m’en doutais, il me répondit par un regard langoureux. Pourtant, je perçus sous mes doigts la raideur de ses muscles, ce qui ne lui ressemblait pas.

   – C’est un honneur pour moi de vous rencontrer monsieur. Je suis un de vos plus grand fan, affirma Anton en échangeant une poigne ferme avec Andrew qui maintint son regard.

   – Eh bien, j’apprécie cet éloge, monsieur ? rétorqua Andrew, en levant un sourcil blanc.

  – Skelton, répéta Anton, dissimulant sa tension derrière un large sourire.

  – Je suis très heureux de vous recevoir, monsieur Skelton. Et toutes mes félicitations pour vos fiançailles. En tout cas, j’espère que votre mère se remettra rapidement. C’est vraiment dommage qu’elle ne soit pas là ce soir, confia-t-il en se tournant vers moi.

  – C’est très gentil à vous Monsieur Van Hood, d’avoir accepté notre présence. Nous tâcherons de faire un rapport exhaustif de la soirée à ma mère, qui je le sais sera très vite sur pied.

  – Je vous en prie, Charlotte. Vous faites partie de la famille. Je n’aurais pu refuser une aussi charmante compagnie. Malheureusement, le devoir m’appelle, mais profiter bien de cette soirée qui je suis certain dépassera tout ce que vous avez pu imaginer, dit-il avant de se rendre auprès d’un de ses convives.

  – Eh bien, il a l’air sympa le boss de ta mère, chuchota Anton penché à mon oreille, dont je n’ignorai pas la pointe d’ironie.

  – Je ne savais pas que tu en étais fan ?

  – Ça rajoute du crédit à mon personnage, ne trouves-tu pas ? Et, puis Andrew Van Hood est un grand homme, il a œuvré pour le bien de l’Amérique pendant des années.

  – Même si je ne doute pas de tes talents de comédiens, Anton, je te demande d’être prudent et de te méfier. Les apparences sont parfois trompeuses, marmonnai-je en l’entraînant vers le buffet, pour calmer la soif qu’avait engendrée mon amertume.

    Nous arrêtâmes près d’une des tables dressées pour l’occasion, demandant à une jeune garçon deux coupes de champagne. Nous trinquâmes, les yeux plongés l’un dans l’autre, un sourire complice aux coins des lèvres.

  – J’ai peut-être oublié de te le dire, mais tu es absolument ravissante ce soir, murmura-t-il d’une voix mielleuse.

  – L’élégance vous va parfaitement, Monsieur Skelton.

   – Je suis vraiment ravi d’être à tes côtés ce soir, confessa-t-il sans décrocher son regard du mien.

  – Merci d’avoir accepté de m’accompagner, répondis-je en serrant sa chaude main dans la mienne.

   – Anton Skelton ! Eh bien ça alors, si on m’avait dit que tu serais ici, je ne l’aurais jamais cru, scanda un ténor dans mon dos.

Brusquement, je sentis mon sang se glacer dans mes veines. Ma raison tira la sonnette d’alarme, tandis que l’autre s’exaltait en mon for intérieur. C’était impossible. Pourtant, à voir le visage d’Anton blêmir, je ne rêvais pas. Il était bel et bien derrière moi.

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