Vers ce rêve infini, tu m’emportes déjà
Et je te suis confiante, accrochée à tes bras
Mais où m’emmènes-tu ? Vers quel paradis ?
Existe-t-il un lieu où l’on aime à l’envi ?
Te susurrer ces mots, à peine avoués
Puis te les ériger comme des épis de blés
Mémoriser ton souffle pour en faire un copié
Te le restituer puis presque, te le céder
Me fondre dans tes yeux, diamantaires de ma vie
Et y voir à travers l’histoire de ma survie
Accoster sur leurs rives et y boire toute l’eau
De tes larmes salées qui ont coulé de trop
Divaguer sur les monts et les creux de ta joue
Y faire glisser mes doigts, descendre sur ton cou
Puis suivre tes contours, au creux de ton oreille
« Fœtus en devenir, tu deviendras merveille »
Redessiner la courbe de ta nuque endormie
Par tant de longues heures à te tenir raidi
Effleurer cet endroit pour le détendre au mieux
Faire plisser tes paupières pour endormir tes yeux
Ecouter ton silence qui pourtant me délivre
Cette félicité que tu apprends à vivre
Te laisser te repaître de cette douce ambiance
Qui fait un pas de deux contre ton fer de lance
Discerner ton inspir et guetter ton expir
Qui se perd dans le temps avant de se finir
Attendre le moment généreux et propice
Ou tu me diras oui… encore… bis…
Mais… qu’entend-je siffler à mes oreilles, là ?
N’est-ce point le réveil qui entonne son LA ?
Oh non, ce n’est pas vrai, dis-lui de s’arrêter !
Dis-lui de s’en aller… affreuse réalité !
Poème publié dans le recueil de poésie
” Anthologie poétique de Flammes Vives – Vol. 1 – 2012
Merci pour ce beau poème Sylvie.
j’aime la musique d’un douze pieds ^^