RMV Prologue

3 mins

Deux personnes marchaient sur le bord d’une falaise. C’était une nuit sombre ; ni les lunes, ni les étoiles n’étaient dans le ciel, la falaise n’était pas accueillante non plus : les roches étaient noires et la seule autre couleur venait du vert moisi des algues gisant sur la roche. L’unique lumière venait de la cité de Marnou*, une énorme colonne à plusieurs étages tenue ensemble par des câbles de fer et d’autres colonnes, elle semblait prête à tomber. Malgré l’heure tardive, la cité brillait de mille feux et de mille couleurs, mais aucune d’elles ne possédait la moindre chaleur. Les deux marcheurs traînaient un cercueil entièrement fait de métal. Il n’avait de cercueil que le nom et la forme, c’était des tubes de métal différents s’imbriquant et se mêlant ensemble, à l’intérieur, un grésillement sourd résonnait dans les tuyaux faisant un curieux et étrange concert. Les deux marcheurs traînaient ce cercueil avec de grosses cordes nouées fermement autour du cercueil.

-Bordel, on peut pas le porter ? J’en ai marre de traîner ce truc. dit l’homme.

Un type costaud tout en muscle, son crâne chauve reflétait les lumières froides de la cité et éclairait plus que sa pauvre lampe torche qu’il tenait entre ses dents pourries. Ses mains trop occupées à tirer sur la corde.

-Crois moi. T’as pas envie de toucher ce machin, Dit la femme.

La vieillesse dégradant ses formes plantureuses, ses cheveux longs maintenant blancs étaient trempés par l’air marin, si elle n’avait pas les muscles de son compagnon, son pouvoir multipliait sa force par dix permettant à cette frêle femme de traîner sa corde à seulement une main, l’autre tenant une lampe torche visiblement de meilleure qualité que celle de son compagnon.

-Machin ? Calme-toi meuf, c’est juste un cercueil. C’est qui qu’est mort d’ailleurs ? demanda l’homme trempé de sueur son crâne virant au rouge.

-Tu sais bien qu’on ne pose pas de questions aux clients ! s’offusqua la femme comme si la loyauté et l’honneur du travail bien fait avaient la moindre valeur à ses yeux. Ce n’était pas le cas.

-Je sais je sais… Mais tu arrives toujours à avoir une ou deux infos.

Dit-il avec un sourire, ce à quoi la femme ne put s’empêcher de glousser.

-Ugh… Je hais quand tu as raison… D’après ce que j’ai compris le truc dans le cercueil… N’est pas réellement mort. dit la femme en souriant .

Elle n’avait pas peur,, si confiante dans son pouvoir qu’elle se vantait de pouvoir tuer un Virjo* d’une main.

-Tss… On devrait arrêter les boulots comme ça… On voit de ces trucs… On devrait arrêter les boulots illégaux. soupira l’homme. 

Il avait le plus de morale entre les deux même s’il savait pertinemment que le peu de morale qu’il avait venait directement de sa femme qui priait chaque soir. C’était une bonne femme nihiliste, elle priait le dieu double*. L’homme n’en avait rien à foutre de la religion, mais pour une femme pareille, être prêtre n’était pas une mauvaise idée.

-Moins de parlottes et aide moi à balancer ce truc. critiqua la femme.

C’était une prostituée, elle avait vu suffisamment de choses pour corrompre la plus sainte des âmes. De ses clients, elle dégotait d’autres boulots, et elle vivait sa vie comme ça au jour le jour, cherchant à gagner sa vie, à bien manger. Elle n’avait pas beaucoup d’orgueil et c’était sa seule qualité. 

Ils jetèrent le cercueil dans les flots déchaînés le cercueil rebondit plusieurs fois sur les rochers en dessous avec un énorme fracas, mais il finit finalement par disparaître sous les eaux polluées. Les deux marcheurs partirent se prendre une bière à un bar. La femme dépensant tout son argent pour avoir une nuit sans cauchemar, l’homme buvant juste assez pour noyer sa conscience.

Cent ans plus tard, leur civilisation; la civilisation griffeurs* s’effondra, et leurs populations tomberont en esclavage sous leurs successeurs : les monas*, Des plantes parasites prenant contrôle de leurs hôtes les rendants en partie plante et hermaphrodite, mais des fois avec un pouvoir magique en plus.

Ils abandonnèrent les cités griffeurs tombant peu à peu en ruine, envahies de robots devenus fou par des siècles d’inactivité, pour vivre dans la nature qui put librement se développer, s’agrandir, et évoluer.

Notre histoire se passe deux mille ans plus tard quand le savoir a disparu, quand la nature et ses habitants trouvèrent la paix.

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