Un rêve nommé Russie. Partie 21. FIN.

3 mins

« Hey, p’tit con ! Surprise… Tu vas pas te débarrasser de moi aussi facilement que tu le crois. Où est mon pognon ? »

Elle était là ma porte de sortie. Enfin, peut-être, c’est du moins ce que je pensais.

David se retourna brusquement, me plaquant contre un mur, comme ci, il cherchait à me cacher.

– Je ne comptais pas partir avec ton pognon, mais t’es un peu en avance, tu ne trouves pas ? J’crois bien qu’il me reste encore très exactement 17 minutes. Alors tu bouges.

– Pas question, je le veux maintenant. Parce que la, il me semble bien que tu te barres, j’me trompe ?

David était maintenant en train de pointer son arme sur l’homme face à nous.

– Qu’est-ce qui te prend, tu deviens un toutou toi aussi ? Tu veux mordre la main qui te donne à manger ? Ton pognon, tu l’auras, mais qu’une fois que je l’aurai sortie d’ici. Alors au risque de me répéter maintenant, tu bouges !

– Je le veux maintenant et tu fais bien de parler de toutou parce que… Surprise.

De l’autre côté du couloir, Maxime était là planté debout, face a nous. Il était vivant. Je me mords l’intérieur de la joue pour voir si tout ça était bien réel et ça l’était. David se recula un peu plus contre moi. Mais Maxime me voyait.

– Lucy, tu vas bien ?

Je ne savais pas si je devais répondre ou pas.

– Elle va bien. Mieux que ce que tu ne le crois.

– Laisse la répondre alors.

– Elle n’a pas besoin de te répondre, elle n’en a pas l’envie.

– Qu’est-ce que tu cherches, David au juste ? Qu’est-ce que tu attends d’elle ? Qu’est-ce que tu attends de nous ?

David ne répondait pas, mais je sentais toute sa colère s’emparait de lui. Il était imprévisible. Instable.

C’était bizarre ce changement d’attitude, déroutant même. Il était si dur, si colérique et l’instant d’après il était prévenant attentionné, doux et démonstratif.

– Je ne cherche rien, j’ai déjà tout ce qu’il me faut.

– Écoute, soit raisonnable, laisse la repartir, on est deux et toi…

Un coup de feu s’échappa de son arme et l’homme dont je ne connaissais pas l’existence jusqu’à aujourd’hui s’écroula au sol et ne se releva pas.

– Tu disais ? Deux ? T’es sûr ?

Tout en disant ça David s’avançait doucement vers Maxime. Il fallait que je fasse quelque chose que je l’empêche de le tuer lui aussi.

– David…

Il ne m’écoutait pas. Alors j’avançais à mon tour. Jusqu’à ce que je me retrouve face à lui. Servant de rempart, de bouclier à Maxime.

– David, David écoute moi.

J’attrapais son visage dans mes mains, je voulais qu’il m’écoute. Qu’il me regarde.

Je n’avais plus le choix, il fallait que j’entre dans sa tête, que je trouve les bons mots pour qu’il arrête, pour qu’il ne déraille pas une fois de plus.

– Mon cœur ? Regarde-moi, je suis là. C’est toi et moi souviens toi.

Je sentais la surprise de Maxime dans mon dos, il ne devait pas s’attendre à de tels mots. Mais ça fonctionnait David me regardait enfin. Comme sortis de sa transe, son visage s’adoucit, son regard était redevenu tendre. Et il posa son front contre le mien.

– Toi et moi.

– Laisse moi lui expliquer et il nous laissera partir. Laisse moi lui dire que c’est avec toi que je veux être et qu’il n’y a que ça dont j’ai envie.

– D’accord, mais je reste là.

Je pris sa main dans la mienne. Maintenant, il fallait trouver les bons mots pour que Maxime nous laisse repartir. Sans rien dire.

– Maxime, je vais bien. Mais tout ce que tu fais ne sert à rien.

– Comment ça ? Lucy, mais tu disjonctes ? Il t’a donné quelque chose c’est pas toi là !

– Laisse moi parler, je repars avec lui que tu le veuilles ou non.

La détresse et la panique se lisait sur le visage de Maxime.

– Non, tu ne peux pas, tu rentres avec nous.

– Non laisse-moi maintenant. Adieu Maxime.

Je me retournais, c’était le mieux à faire. C’était la seule solution possible pour le sauver. Pour sauver, quiconque tenterait de me sauver à mon tour.

– Moi aussi, je suis armé, Lucy.

C’est en me retournant que je compris son attention. Il allait tirer sur David.

Un dernier coup de feu retentit et puis plus rien.

14H50

Il fait noir, j’ai froid.

– Mademoiselle, hé ho !

Je sens une main sur mon épaule qui tente de me réveiller.

Et dans un sursaut, je me redresse sur mon siège, enlève de mon visage ce qui brouille ma vue.

– Mademoiselle tout vas bien, vous vous êtes juste endormis. 

Je regarde la personne assise a coté de moi.

– Je suis ou là !?

– Vous êtes dans l’avion et nous sommes en train d’atterrir. On arrive enfin en Russie.

– En Russie ?

– Oui, vous aviez le sommeil très agité en tout cas, vous avez du faire un mauvais rêve. Ah et vu qu’on fait partis du même groupe de vacancier, moi c’est Maxime et vous ? Enfin, on peut peut-être se tutoyer ?

– Ou…Oui, moi c’est Lucy, Lucy Strike.

FIN

No account yet? Register

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Lire

Plonge dans un océan de mots, explore des mondes imaginaires et découvre des histoires captivantes qui éveilleront ton esprit. Laisse la magie des pages t’emporter vers des horizons infinis de connaissances et d’émotions.

Écrire

Libère ta créativité, exprime tes pensées les plus profondes et donne vie à tes idées. Avec WikiPen, ta plume devient une baguette magique, te permettant de créer des univers uniques et de partager ta voix avec le monde.

Intéragir

Connecte-toi avec une communauté de passionnés, échange des idées, reçois des commentaires constructifs et partage tes impressions.

0
Exprimez-vous dans les commentairesx