L’homme, le chien et la dépendance

2 mins

J’ai toujours trouvé les chiens stupides. Génétiquement triés jusqu’à l’aberration (il manque une partie des pattes au Basset non ?). Incapables de vivre seuls et parfois enclins à des comportements dangereux envers eux-mêmes, comme si une partie du bon sens qui aide à la survie les avait quittés. 

Une serviette sale sur le sol ? Une figurine en plastique pointue qui traine par terre ? Il faut peu de temps à un de ces compagnons poilus pour les engloutir puis gémir toute la journée pendant la digestion jusqu’à ce que le maître se rende chez le vétérinaire pour éclaircir l’affaire. Sans maître, le chien domestique n’a pas lieu d’être.

Les chiens sont incapables de concevoir la nature réelle du monde ainsi que les répercussions de leurs actes. Suivant désespérément le ‘code du chien’ qui consiste à aboyer après chaque personne passant trop près de la maison. Attendant patiemment l’heure des croquettes dont la provenance ne suscite aucun questionnement, seulement un rejet si elles sont goût légumes et que la faim n’est pas assez tenace. Il est l’heure de manger ? Le repas sera donc là.

C’est à ce moment que je dresse un parallèle avec l’homme (ou la femme, on s’en fiche) moderne. Où va-t-il généralement chercher sa nourriture ? Exactement : au supermarché ou au restaurant. Il s’en remet à une organisation externe dont le fonctionnement lui est inconnu. La provenance importe peu pourvu que les qualités nutritionnelles et gustatives soient au rendez-vous, le label bio aussi tant que vous y êtes. Personne ne se doute qu’un passé, une histoire et des sacrifices ont été faits pour que cette côte de boeuf atterrisse dans le rayon frais du Super U de Sait-Dupuis-Les-Vaches. Cela n’intéresse pas le consommateur pour une raison très simple : il a payé. Cet acte justifie et pardonne tout.

Vous devez saisir la partie ‘justifier’ (une personne s’approprie l’objet par le transfert de richesse) mais laissez moi développer la partie sur le pardon avec une petite histoire (tout le monde aime les histoires): Un agriculteur utilise quotidiennement des pesticides afin de produire ses pommes de terre qu’il revend pour subsister. L’emploi et le contact quotidien avec ces poisons cause son décès prématuré suite à un cancer. Suivez le raisonnement : par l’achat, le consommateur paye pour la pomme de terre. Justifie donc sa production et ampute ainsi la vie de ce paysan. Ce qui, dit comme ça, est moralement répréhensible.

L’homme moderne, tel le chien ne connaît pas le contexte dans lequel il vit. Il se contente des règles établies et s’y installe confortablement (votre serviteur y compris). Evidemment que notre cher contemporain devrait s’intéresser à son impact sur le monde. Mais ce sujet me paraît secondaire après que j’eu soumis la question suivante : Que se passe t’il quand les croquettes ne sont pas là à l’heure du repas ?

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1 Commentaire
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Green Yoanne
3 années il y a

Tres belle analyse. Je pense que si le monde continue ainsi, tu auras ta réponse plus vite que tu puisses le penser. On a acquit des compétences au détriment d’autres compétences.

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