Tout était noir, il n’y avait pas de Lune pourtant ce soir, tout le monde attendait la pleine Lune. Le ciel qui devait être d’un bleu sombre devenait petit à petit noir comme des taches d’encre qui venaient se placer dans le ciel. Une ville, un quartier, une rue, une maison, une pièce, une chambre, un enfant, une jeune fille. Elle avait repéré sa cible pour cette nuit de pleine Lune sans Lune. Elle s’avança vers la maison. Elle prit cette rue et un chat, gris, passa à côté d’elle. Elle s’arrêta. Elle le regarda, il la regarda, après une minute d’échange, le chat se mit à cracher sur elle. Elle, qui n’avait pas de nom, elle qui n’avait pas d’existence, elle qui n’avait pas de passé ni de futur. Pourquoi était-elle arrivée dans un monde aussi cruel, pourquoi il n’y avait qu’elle qui souffrait dans ce monde si cruel ? Elle portait un haut noir déchiré de toute part avec une capuche qui cachait son visage, une jupe noire déchiré qui cachait sa partie intime. Sur ses vêtements, des taches rouges pouvaient se voir, on aurait dit des taches délavées, qui y étaient depuis toujours. Sa peau, toute pâle, était couverte de blessures. À sa main cette chose qui la définissait, la seule chose qui la calmait s’y trouvait.
Elle se trouvait devant cette maison, enfin quelque chose qui l’a rendait heureuse dans ce monde impitoyable. Dans la rue où se trouvait le chat, une vieille dame hurla devant l’horreur qu’elle aperçut juste devant chez elle. Un chat gris la langue sortit, une flaque de sang en dessous de son corps mort. Un mot était écrit avec le sang de ce pauvre chat : « MORT »
Dans la maison, aucun bruit se fit entendre, une porte entrouverte laissait apparaître deux silhouettes endormies. Elle prit les escaliers, ces deux personnes ne l’intéressent pas, la seule chose qu’elle voulait se trouvait en haut. La chose qui était dans sa poitrine commençait à battre très fort, cette sensation la fit se sentir elle-même, celle qu’elle était vraiment. Une fille âgée de 13 ans dormait dans un profond sommeil. Elle se mit devant le lit de la fille, elle déplaça sa main vers les cheveux bruns de la jeune fille, la fille ne se réveilla pas, mais fit un petit bruit. Elle préférait que sa victime soit réveillée pour connaître cette sensation, cette douleur. Alors elle décida de lui tirer très fort ces cheveux.
Réveillée, elle ne comprit pas grand chose elle hurla de douleur, mais la chose qui l’effraya le plus fut celle à qui la main appartenait. Elle, elle n’avait pas de visage juste du blanc, elle ne possédait pas de yeux ni de nez, ni de bouche, elle n’avait pas de visage. À sa main gauche, elle avait une fauche pleine de sang. Elle vu qu’elle leva son bras gauche et le dirigea vers sa tête, puis le vide.
Elle se réveilla en sursaut pleine de sueur, alors ce n’était qu’un simple rêve plutôt un cauchemar se dit-elle. Elle décida de descendre vers la cuisine pour prendre un verre d’eau. Pendant qu’elle montait pour aller à la salle de bain, pour aller en cours, elle grattait ses cheveux elle avait mal comme si son cauchemar avait eu des conséquences dans la vraie vie. Des cernes sous ses yeux elle se regarda dans la glace elle allait entamer sa toilette, elle descendit son visage pour pouvoir le mouiller, au moment ou elle attrapa sa serviette elle sentit une présence derrière elle. Elle crut hallucinée, celle qui était apparue dans son cauchemar, celle qui n’avait pas de visage, celle qui voulait sa mort venait d’apparaître dans le miroir. Elle n’eut pas le temps de hurler puisque sa tête fut tranchée par la fauche de celle qui n’avait pas de visage. Du sang coulait sur la glace de la salle de bain. Du sang baignait sur le lavabo. Elle marqua de ses mains pleines de sang le mot MORT sur la glace et partit comme un fantôme. Elle se sentait si bien. Quelqu’un de plus venait de sentir la douleur qu’elle endurait quotidiennement. Enfin une chose agréable dans ce monde si pitoyable. Il se mit à pleuvoir d’un coup, se trouvant sur le toit de la maison de sa victime, elle entendit le cri de deux personnes et leurs sanglots.
Maintenant elle devra attendre la prochaine pleine Lune sans Lune. Elle sauta haut dans le ciel où le Soleil s’était à peine levé et disparu. Cette nuit, beaucoup de crimes ont été commis dans cette petite ville où rien ne se passe habituellement. Personne n’eut de réponses à ses assassinats très étranges et personne ne trouva le ou les coupables de ses actions inhumaines, leurs seules points communs étaient le fait que le mot MORT, écrit avec le sang des victimes, était écrit à chaque lieu des crimes.