Je suis un marteau. Mon rôle à moi, c’est d’aplatir un morceau de fer ou encore enfoncer des clous. Ce n’est pas un travail très difficile, enfin, je suppose que ça ne l’est pas. Je ne suis pas un marteau comme les autres, je n’ai jamais enfoncé de clou ou aplati quoique ce soit. Mon propriétaire en a décidé autrement. Je lui sers pour une seule et même raison : il a fait de moi un meurtrier, un tueur en série.
Il attend qu’elle ait le dos tourné, m’attrape par le manche et me dit : ” Marco, à toi de jouer maintenant”. C’est ainsi qu’il m’appelle, Marco le marteau, parfois Marco le barjot juste avant d’éclater de rire. Je n’ai pas envie de tuer ces femmes, je suis un pacifiste. Je suis née pour aider les gens dans leur projet, pas pour enlever des vies.
Chaque fois que ma tête s’écrase contre le crâne de ses pauvres filles, je suis rempli de dégoût, de haine envers cet homme qui m’oblige à commettre des actes aussi horribles. J’aimerais que ça s’arrête. Parfois je lui donne du fil à retordre, pour essayer d’éviter ce qui finalement sera inévitable. Je change de direction à la dernière minute pour taper à côté, ou sur ses doigts quand ça lui arrive de prendre la tête de ces victimes dans sa main. Cela ne fonctionne pas, il m’injurie puis il recommence. Je n’y peux rien.
Je ne peux que rester couvert du sang de chacune de ces personnes innocentes que je tue, savourant ce moment de tranquillité où il me fiche la paix.
Que puis-je faire d’autre ? Après tout, je ne suis qu’un marteau.
Marie Val.
Euh… tout de même un peu… frappé cette histoire, non ? A vous rendre marteau en tout cas. lol
Cela donne très envie de consoler ce marteau et de lui offrir une retraite paisible !
On a carrément envie de le sortir de cette situation^^
Et oui complètement frappée 🙂
La retraite pour un marteau, c’est d’être mit au clou, c’est ça ?