Cinq minutes déjà. Les effets commencent à se faire sentir. Tout tourne autour de moi, je rigole. Puis, je me rappelle mon but et mon sourire disparaît. Je viens d’avaler une dizaine de somnifères pour quitter ce monde pour lequel je ne suis pas fait, pour ne plus souffrir. La tête me tourne un peu, je ne sens rien de plus.
Je me suis shooté aux médocs et je ne sens quasi rien, est-ce normal ?
Je me rends à la salle de bains à la recherche d’un autre cacheton, qui pourrait m’aider à m’endormir plus vite. J’en trouve deux ; un anxiolytique et un autre dont le nom m’est inconnu, que l’on ne doit surtout pas prendre par voie orale.
Je les avale. Cela fonctionne. Mes jambes ne me portent plus. Me voilà étalé sur le carrelage de ma salle de bain. J’ai un peu peur, je ne sais pas si j’ai fait le bon choix. Tant pis, s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que je ne veux plus vivre.
Mon père entre dans la salle de bain. Un mince espoir s’empare de moi. Il va m’aider. Il va appeler les secours pour sauver son fils. Il referme la porte en ricanant, en m’incendiant qu’il faut vraiment que j’arrête de me faire remarquer, que je ne lui cause que des ennuis.
Ma vue se trouble. Mes paupières deviennent lourdes. La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter. Dans un dernier effort, j’ouvre le message. J’ai juste le temps de voir « maman » affiché sur l’écran, de penser « Je ne veux plus mourir ».
Bien écrit.
Merci^^
Quelques mots et tout est dit 🙂