Pendant l’entraînement, les trois amis ne pouvaient pas parler ni entre eux, ni aux sous-éléments qui les entraînaient et les surveillaient en même temps. L’attente semblait longue et sans espoir… Mais, le lundi, après l’entraînement, Mathéo patientât un peu et une sous-air qui s’appelait R (prononcer « èr ») s’approcha.
– Qu’est-ce que tu attends ?
– Oh, je me demandais si vous en sauriez plus sur notre ennemi, répondit-il, le plus innocemment du monde.
– Eh bien, non je ne pense pas, commença la petite bonne femme, mais tu sais il ne faut rien savoir… sauf si tu vas au bâtiment de l’air, dans l’angle gauche demain après l’entraînement, ajouta-t-elle plus bas.
Pour toute réponse le garçon hocha la tête et s’enfuit. Il était passé à l’action, enfin !
Le lendemain, la journée avait été tranquille et très très longue, mais dès que l’entraînement fut terminé, Mathéo se précipita vers le bâtiment qu’occupaient les sous-airs avec Air et s’arrêta dans l’angle gauche.
R arriva avec plusieurs minutes de retards.
– Bon, alors voilà, commença-t-elle sans attendre, il paraît qu’il était jadis très gentil et bon mais que tous le voyaient comme LE sur-élément et non comme une personne. Il a fini par devenir méchant et il veut conquérir le pouvoir de la Terre pour prouver que c’est bien lui le plus puissant des êtres élémentaires ayant jamais existé, expliqua la Sous à voix basse, elle jetait fréquemment des regards inquiets autour d’eux.
– OK, merci beaucoup, dit Mathéo.
– De rien, mais n’oublie pas : tu ne sais rien de tout cela ou alors tu l’as découvert par hasard.
– Évidemment.
Et sans rien ajouter d’autre l’humain rejoignit ses amis tandis que la sous-élément regagnait son logement.
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Les adolescents pouvaient repartir quand bon leur semblait tant que leurs parents ne se doutaient de rien. Et Arthur en profitait pour inspecter la grande bibliothèque qui se trouvait dans le bâtiment central. Malheureusement ses recherches n’avançaient pas aussi vite que celles de Mathéo. Et au bout de cinq jours il n’avait toujours rien trouvé.
Le mardi, avant dernier jour, il cherchait encore lorsqu’il entendit une voix derrière lui.
– Tu cherches des informations sur les sur-éléments, n’est-ce pas ?
Le jeune homme se retourna et se trouva face à un sous-feu. – Qui es-tu ? Et comment sait-tu cela ? demanda-t-il sur la défensive.
– Je m’appelle Pheu. Et j’ai des sources que tu n’es pas obligé de connaître, je le sais c’est tout. Alors c’est oui, je peux t’être utile, suis-moi.
Sans plus de cérémonies, il se dirigea vers un autre rayon. Le jeune homme se dit que s’il avait des informations intéressantes ce n’était pas à négliger alors il le suivit.
Le sous-élément se déplaçait agilement entre les allées en faisant attention à ne rien brûler avec son corps de feu.
Arrivé à une allée qui avait l’air interdite, il lui montra un livre qui avait une couverture brunâtre dû à la vieillesse. Le garçon s’en empara et le feuilleta. – Bingo ! s’exclama-t-il, c’est pile ce qu’il me faut, merci.
– Oh il n’y a pas de quoi, répondit l’autre avec fausse modestie, c’est tout à fait normal.
Et Arthur s’en alla avec le livre pour pouvoir le lire chez lui, pendant que Pheu marmonnait que tout de même il aurait pu au moins lui donner un petit cadeau, comme … un jouet terrien ! Mais non, il est parti comme ça, sans rien donner. Tant pis.
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Pour Elleana ce fut un tout petit peu plus compliqué, mais en même temps tirer les vers du nez à deux Éléments rois du mystère n’est pas censé être facile.
Tout d’abord elle opta la manière « Je-ne-demande-pas-des-informations-confidentielles » mais les deux personnes, trop suspectes, n’ont rien dit.
Alors elle tenta pour la méthode « C’est-important-que-je-sache-qui-est-mon-ennemi-,-non-? », mais Air et Feu répondirent qu’elle apprendrait quand le moment serait venu.
Finalement, elle dit qu’elle voulait des informations pour savoir si lui aussi avait eu autant de mal à développer ses pouvoirs ou si c’était elle qui était nulle, et cette méthode fonctionna (ils avaient vraiment pitiés d’elle) : ils lui révélèrent que Vide avait lui aussi eu du mal mais pour apprendre plus vite il avait fait des heures supplémentaires et dès qu’il a maîtrisé ses pouvoirs totalement il était parti.