Après un bref petit-déjeuner, ils prirent un bus en direction de l’adresse qu’on leur avait donné.
Arrivés devant la petite maison, ils hésitèrent.
– On sonne ? demanda Mathéo.
– Je ne sais pas. Si c’est vraiment lui, il ne vaudrait mieux pas, répondit Elleana.
Alors, ils se cachèrent derrière un buisson et attendirent que le suspect se montre.
– Bon, je commence à avoir faim, maugréa Mathéo après avoir patienté près de cinq heures.
– Oui, tu as raison. Arthur et Manon, allez chercher à manger, s’il vous plaît, décida Elleana.
Ils obéirent.
Cinq minutes après leur départ, William Smith sortit enfin, il portait un gros sac-à-dos noir sur son épaule. Il était grand, blond et musclé. Il sifflotait en fermant son sac-à-dos, mais avant qu’il n’ait pu le fermer complètement Mathéo aperçut de nombreux paquets d’allumettes et des journaux.
Le pyromane grimpa sur un vieux vélo appuyé contre la maison et s’en alla, tout en sifflant gaiement.
– Je ne pense pas que c’est lui, dit finalement Mathéo, il n’imaginait pas du tout Vide en train de siffloter comme William l’avait fait.
– Oui, tu as raison, il était trop… joyeux.
– Mais je pense que c’est bien lui le responsable des feux, j’ai vu des allumettes et des journaux dans son sac.
– Je te crois. Dans ce cas, on n’a plus rien à faire ici, on ne va pas en parler aux policiers parce qu’on ne pourrait pas expliquer pourquoi on l’a espionné. Alors on va juste aller en Russie ou en Somalie.
À ce moment Arthur et Manon revinrent avec un sac rempli de sandwichs.
– C’était le gars à vélo ? demanda la jeune fille.
– Oui. Mais on pense que ce n’est pas lui, il ne ressemblait pas du tout à Vide, les renseigna Mathéo, dans son comportement, ajouta-t-il devant leur air perplexe qui disait « c’est un Sur-élément, il peut sûrement se transformer comme il veut. ».
Arthur hocha la tête en leur donnant leurs repas.
– Bon, dans ce cas, on va en Somalie ou en Russie ?
Les regards hésitants de ses amis le poussa à prendre une décision.
– Eh bien, décidons-le à pile ou face.
Sur ce, il sortit une pièce de sa poche.
– Pile c’est la Somalie et face, c’est la Russie.
Il lança la pièce, la rattrapa et la retourna.
– Nous voilà parti pour la Russie, déclara-t-il finalement.
Ils acquiescèrent et partirent pour l’hôtel.
Là-bas, Arthur et Elleana se chargèrent de faire les valises tandis que Mathéo et Manon cherchait les vols vers la Russie.
– C’est vraiment tombé sur face ? demanda la Sur à son ami une fois qu’ils furent seuls.
– Non. C’était sur pile, mais je pense qu’il y a plus de chance de le trouver en Russie, avoua-t-il après un moment d’hésitation.
– Pourquoi tu as fait ça ?
– Comme ça, s’il n’est pas là-bas personne ne pourra dire que je suis responsable. Enfin à part toi, comment tu as deviné ?
– Euh… Le vent me dit quand quelqu’un ment.
– Quoi ? Mais c’est génial, on ne peut pas te mentir !
– Ben non, mais garde ça pour toi parce que je sais que c’est désagréable de savoir que même si on ment l’autre le saura.
– Tu dis ça comme si tu l’avais vécu.
– Oui. Air en est capable évidemment et j’imagine que Vide aussi.
– Ah oui, je n’avais pas pensé à ça. Mathéo le sait aussi, non ?
– Oui, je ne lui cache rien, pourquoi ?
– Ce qui veut dire que Manon est la seule à ne pas le savoir, il faudrait peut-être lui dire.
– Oui, tu as raison. Mais comment introduire le sujet. Je suppose que tu ne veux pas qu’ils sachent que tu es responsable de la décision.
– Effectivement. On peut attendre pour le dire à Manon, après tout, je l’ai appris par hasard.
Elleana acquiesça.
Les valises étaient prêtes, ils rejoignirent les autres qui avaient trouvé un vol qui partait dans trois heures.
À l’aéroport, ils eurent du mal à se faire comprendre des Australiens lorsqu’ils prétendirent rejoindre leurs parents en Russie.
Mais finalement, après avoir failli être expulsés de l’aéroport, ils étaient dans l’avion en direction du plus grand pays du monde.
Ecrire selon Pile ou Face pourrait faire évoluer l’écriture vers de Nouvelles Aventures. En route pour la Russie !
Oui c’est sûr ! Haha!