Le jour de la fin

<< maman >>

(Clouée au sol, incapable de bouger , toute une série d’interrogations rhétoriques défilaient dans ma tête).

<< Mais pourquoi personne ne réponds ?

Ne me voient-ils pas alors?

Ou alors ils sont entrain de vouloir me faire peur ?>>

Au bout de quelques minutes pendant que je continuais d’essayer de briser le mur , je ressentis une main se poser sur mon épaule. Je sursautai aussitôt. J’essayais de percevoir qui s’était mais une lumière transperçait mes yeux. Il m’était impossible de discerner qui est devant moi. Soudain, j’entendis le son d’une voix qui me dit : 

<< Tous tes efforts sont vains , ne vois tu pas que personne ne t’entends ? Ne vois-tu pas qu’ils ne peuvent voir tes signes? Il est impossible d’accéder à leur monde. >>

–  Leur monde ?

– Ne le vois-tu pas ?

– Que suis-je sensée voir selon vous?

Le regard chagriné , secouant lentement  la tête de la gauche vers la droite comme signe de désolation , il reprit :

– Tu as donc passé tout ce temps là bas sans jamais connaître la vérité ? Ou alors tu t’es refusée à l’accepter toutes ces années ?

– La vérité ? Quelle vérité ? Lui dis-je d’un air perdue.

– Ne sais tu donc pas qu’il y’a une fin à tout ? Et qu’aujourd’hui précisément ton monde s’est écroulé?

– ……. ( Tentant de comprendre de quoi il était question. Tout ce qu’il me racontait n’avait clairement pas de sens pour moi.)

– Dans ce globe ; il y’a la vie et la mort. La première nous réjouit et la seconde nous engloutit. Et entre ces deux phénomènes il y’a une barrière inébranlable. Une barrière qui retient les occupants de chacune d’elle dans leurs camps respectifs. Alors quoi que tu fasse mon trésor , tu devras te faire à l’idée qu’il t’est impossible d’ y accéder (montrant du doigt mes proches). Tu étais des leurs mais à présent tu fais partir de notre communauté. Tu fais partir des nôtres maintenant. 

– Des vôtres ?

– En effet tu ne fais plus partie du commun des mortels. Mais tu es 

– Non! Non! Non! (Moi essayant de l’empêcher de terminer sa phrase bien que sachant ce qui m’attendais)

– Tu es bel et bien morte ma fille. 

(Ceci raisonnait comme le son d’un beat dans un haut parleur )

– Non ceci ne peut pas m’arriver. Pas maintenant. C’est trop tôt. 

– Trop tôt dis-tu? Tu avais des prévisions à ce sujet?

– Mais oui j’avais prévu mourrir à……..

– Navré de te décevoir mais  n’y a pas d’heure vois-tu ? (Le ton de sa voix avait radicalement changé. On aurait que le gentil était partir pour faire place au méchant. Comme dans les personnages bipolaires)

– …… (Effrayée )

– il n’y a pas d’heure , il n’y a pas de bon moment , il n’y a pas d’alarme. Elle ne prévient pas ni ne sonne à la porte. Elle est insoupçonnable. Et ne fait d’acception de personne. Avec elle il n’y a pas de privilégiés. Vois-tu ? Elle ne regarde pas le rang ou la classe sociale. Encore moins la race. Ni la couleur de la peau. Elle n’a pas d’amis , ni d’enemies. 

 (Mes larmes étaient devenues plus chaudes)

– Mais .. mais vous pouvez pas faire quelque chose pour moi? Pitié. Aidez moi j’ai encore beaucoup de choses à accomplir. Bon sang. Mais qu’est-ce qui se passe?. Ce n’est pas possible. 

– Il N’y ‘a rien que l’on puisse faire malheureusement. Nous l’avons aussi accepté comme toi. Il n’existe aucune solution possible. ( Me répliquait une vieille dame à côté )

– N’y a-t’il pas de seconde chance?

– Désolée mais c’est peine perdue ma petite. 

– Monsieur (m’adressant à la voix) faites quelque chose pour moi s’il vous plaît )

– Impossible tu dois accepter ta nouvelle condition. Sur ce je te souhaite une Bienvenue parmi nous et bon séjour. 

– Non attendez….

La lumière s’en allait et j’accourais pour la rattraper. Mais elle disparu aussitôt. 

J’étais comme tétanisée , comme hypnotisée. C’est comme si mes membres avaient perdus leurs mobilités au bout de quelques secondes. 

<< Moi? Morte? Mais comment cela est-il arrivé? À quel moment? mais Dieu dans tout ça n’a-t’il pas empêché cela ? >>

……..