En contre plongee Chapitre XII

12 mins

Depuis l’accident de Conrad il y avait déjà un peu plus d’un mois, Tommy était au plus mal, la culpabilité le rongeait comme un charognard affamé, les remords telle une foule accusatrice le pointaient du doigt. Le temps passait et agrandissait la plaie qui pourrissait son humeur, il était malade à la fois dans son corps et dans son âme. Le soir de l’accident de Conrad, il était allé à sa recherche, il avait fouillé les rues aux alentours de chez lui, il avait fait le tour des parcs et des airs de jeu, retourné chaque pierre sur la berge du lac, sans jamais le trouver, la pluie battante qui faisait rage ce soir-là, avait eu raison de ses efforts et de sa santé. Une pneumonie, avait dit le médecin. Tommy prenait cela comme un coup du sort, une punition de l’univers pour ce qu’il avait fait, aussi, il ne fournissait pas de grands efforts pour se soigner, ne prenant ni ses médicaments, ni les tisanes que lui préparait Carole, laissant volontairement sa maladie empirer. Allongé dans son lit, les bras serrés contre son torse couvert de bleus et de fines égratignures, plongée dans le noir, Tommy voyait passer les ombres de son amitié avec Conrad comme des spectres de sa vie passée. Isolé, avec pour seuls compagnons d’infortune, la fièvre, les quintes de toux et les larmes, il en était arrivé à comprendre ce qu’avait traversé Conrad toutes ces années. Il aurait pu aller chez lui pour s’excuser et tenter d’arranger les choses, mais il avait peur de l’accueil qui lui serait réservé, car il se doutait bien que le père de Conrad était lui aussi en colère, mais surtout, il n’en avait pas la force. Il avait dû rassembler tout son courage pour lui écrire une carte de vœux de guérison qu’il avait, indirectement, remis à son père qui l’avait convaincu de rester au lit et de se soigner, mais Conrad n’avait pas fait signe de vie, il devait se rendre à l’évidence, Conrad ne lui pardonnerait jamais. Il était certainement cloué dans un fauteuil roulant à cause de lui. C’est cette conclusion qui l’avait conduit à se morfondre de plus bel. Il n’aurait jamais imaginé que les choses dégénèreraient autant. Rien ne parvenait à lui remonter le moral, pas même les paroles rassurantes de Carole et les litres de tisane qu’elle le forçait à boire, il était persuadé qu’elle se montrait aussi gentille parce qu’elle n’avait pas encore d’enfants avec son père, leur mariage ne datait pas et elle voulait faire bonne figure, devenir un membre essentiel de la petite famille, il n’était pas dupe, sous ses airs de belle-maman attentionnée, même s’il la savait réellement affectée par la façon que son père avait de le traiter, elle était les yeux et les oreilles de son époux, Tommy le savait.

Ce jour-là, il n’était pas plus allé en cours que les précédentes semaines, il broyait incessamment du noir dans sa chambre. Assis sur un coin de son lit, il se sentit soudain oppressé, comme écrasé par les murs peints de bleu qui l’entouraient, il avait besoin de prendre l’air, mais il savait que son père avait demandé à Carole de ne pas le laisser sortir, et ce, jusqu’à ce qu’il soit totalement remit, il devrait donc s’y prendre en douce. En lorgnant par la fenêtre, il s’aperçut que le jardin de l’autre côté de la vitre était vide, il tendit l’oreille pour localiser sa belle-mère. Il perçu distinctement des voix dans le salon, des voix de femmes, à première vue celles de Carole et de ses amies, il profita d’un éclat de rire pour ouvrir sa fenêtre, puis, il attendit un second pour se faufiler à l’extérieur. Dans la rue, les yeux embués par la fièvre et les pas désaccordés par le vertige, Tommy se dirigea vers le parc qui avait abrité tant de ses bons moments avec Conrad.

°°°

Son nez lui faisait atrocement mal, et ce malgré les antidouleurs que lui avait donné cette chère Bertha, il avait la mâchoire endolorit et le visage rougit par les coups qui y avaient déferlé plus tôt. Il était assis sur un banc près du bac à sable où jouaient de temps à autre les enfants qui leur servaient de bouc émissaires à Tommy et lui quand ils jetaient des œufs sur les cyclistes. Il souriait tristement en repensant à toutes ces heures d’amusement. Le vent soufflait doucement dans les branches des arbres au feuillage épais qui occupaient le parc, des oiseaux gazouillaient bruyamment dans les branches, accompagnant de leur chant, les balades des passants. Conrad méditait, adossé au dossier du banc public, tentant vainement d’ignorer la douleur qui enflammait son visage, il se concentrait les yeux mi-clos pour respirer à travers ses narines blessées, lorsque son attention se porta sur un vieillard de l’autre côté de la route, il semblait troublé, ses vêtements étaient tâchés de sang, ils étaient déchirés et paraissaient très abîmés, l’on aurait dit un sans-abri, il hurlait à plein poumons sur les passants qui continuaient de marcher sans le voir, il les suppliait de l’aider, criait qu’il avait eu un accident et qu’il n’avait pas de quoi se rendre à l’hôpital, sans que personne ne se décide à intervenir, c’est alors que Conrad, indigné par un tel traitement, se redressa sur son banc pour intervenir lorsqu’il remarqua le vieillard n’avait pas d’ombre, ses pas ne semblaient même pas effleurer le sol bétonné, il comprit alors que les passants ne l’ignoraient pas, ils ne le voyaient réellement pas, il était mort ! Il s’apprêtait à se lever pour aller à sa rencontre, lorsqu’une voie près de lui s’exclama :

_ Conrad ?!

Ce dernier se retourna brusquement sous la surprise.

_ Tommy ?

Une curieuse expression sur le visage, les deux jeunes hommes se fixèrent un long moment sans parler, laissant le souffle du vent pour seul orateur, de longues minutes durant. Le temps semblait s’être figé d’un seul coup, l’on aurait dit que la terre elle-même s’était arrêtée de tourner, pour les observer. Il passa un instant long comme une éternité, puis, enfin, Tommy fut le premier à briser l’interminable silence, non sans chercher ses mots.

_ T’as l’air en forme…

_ Je ne peux pas en dire autant de toi, t’as une sale mine !

_ Ouais… et toi, comment tu vas ?

_ je suis entier c’est déjà ça !

_ Conrad, je… je suis…

_ Je suis en vie Tommy ! C’est bon.

_ Je suis désolé, de ne pas être venu te voir à l’hôpital. Je n’ai pas eu le courage, j’ai même failli me chier dessus en t’écrivant cette carte.

_ De quelle carte tu parles ? Je n’ai reçu aucune carte de ta part.

_ Comment ça ? Tu… tu ne l’as pas reçu ?

_ J’ai lu chacune des cartes que j’ai reçues, aucune ne portait ton nom…

_ C’est impossible, je l’ai remise à mon père, il m’a dit l’avoir apporté…

_ Tant pis, ce n’est pas grave.

_ Je me suis vraiment inquiété, tu sais ? Je sais que tout ça, est de ma faute, et j’aurai beau m’excuser, ça ne changera rien à ce qui t’ait arrivé, mais, je tenais à ce que tu saches que je m’en veux, vraiment. Je suis content que tu sois entier.

_ Je le suis, enfin j’allais mieux ce matin. Il dit cela en touchant son nez du bout des doigts, en grimaçant de douleur. Et toi, j’ai entendu dire que t’étais malade, tu n’es pas un peu loin de ton lit ?

_ Je me suis échappé de ma chambre, je n’en pouvais plus d’être enfermé 24H/24, je devenais fou. Mais dis-moi, qu’est-ce que t’as eu au visage ?

_ Un cadeau de bienvenu de la part de Scott et de ses amis.

_ Quoi ? C’est cette raclure de Scott qui t’a fait ça ? Il va me le payer !

_ ça va Tommy, joues pas le grand-frère, ça ne te vas pas du tout.

 Conrad avait froidement soufflé ces paroles, mais en vain, Tommy lui emboîtait déjà le pas vers le lycée, les poings serrés et le visage froissé par la colère.

Le trajet jusqu’au lycée avait paru étrangement court à Tommy qui avançait maintenant sans peine sur ses faibles jambes, aveuglé par la rage, il ne perdit pas de temps en pénétrant la cour, il ignora tout aussi le surveillant qui lui criait de s’arrêter, il n’avait qu’une idée en tête, refaire le portrait à Scott et accrocher ses acolytes aux patères du laboratoire où le professeur de science installait sa blouse.

Tommy traversait les couloirs de l’établissement scolaire d’un pas qui résonnait lourdement sur le carrelage d‘un blanc crème, la colère se lisait sur son visage pâlit par le manque de soleil, dont les joues étaient creusées par l’alimentation irrégulière, que lui avait cause sa quarantaine, il brûlait de fureur à tel point qu’il en avait oublié son vertige, ses jambes le conduisaient à travers les couloirs et par-delà les marches d’escalier, en de longues enjambées. Il était furieux non seulement contre Scott, mais aussi contre lui-même, parce que si tout ceci ne c’était pas produit, s’il n’avait mis Conrad de côté, jamais ses anciens antagonistes n’auraient trouvé le courage de revenir à la charge. Scott faisait partie des premiers à rencontrer les poings de Tommy le jour son arrivée dans le lycée, lorsque son amitié avec Conrad avait commencé, il avait sans doute conclu des derniers événements que Conrad et Tommy n’étaient plus amis et qu’il pouvait donc reprendre ses railleries où il les avait interrompus, il ne tarderait pas à le regretter, car la culpabilité que ressentait Tommy le rendait encore plus protecteur, pour lui, Conrad en avait assez vu pour au moins deux ou trois vies.

Scott Stillman, Adam Bell et Stan Boone, les agresseurs de Conrad, confortablement installés à leurs places, assistaient bruyamment au cours d’espagnole, les visages sans cesse tournés vers l’arrière de la salle, ils briffaient leurs camarades sur les derniers événements de la matinée, survenus dans les toilettes des garçons quelques minutes plutôt, se vantant incessamment du sort qu’ils avaient fait subir à Conrad, de la leçon qu’il avait reçue et qu’il devrait retenir. Riant à plein poumons et distrayant les autres élèves pendant le cours, ils avaient fini par se faire expulser du cours par Mme Santiago, à bout de patience. Alors que leur interminable raffut continuait dans le couloir, dispersé par l’écho, il prit soudain fin avec le premier coup porté au visage de Scott par Tommy, qui en venant les avait aperçus devant la salle et avait accéléré le pas.

Les cris et plaintes ainsi que les nombreuses injures proférées dans le long couloir du bâtiment des Secondes, eurent vites fait d’ameuter les professeurs et les élèves des classes jusqu’où arrivait le bruit. Les élèves des classes adjacentes avaient déjà formé une foule déchaînée lorsque les quelques professeurs présents à l’étage étaient arrivés sur les lieux. Malgré son état de santé, Tommy avait donné du fil à retordre aux éducateurs qui s’étaient interposés, frappant, cognant de toutes ses forces ou du moins de celles qu’il avait pu récupérer. Conrad qui l’avait suivi de près était arrivé sur les lieux peu après lui et avait assisté à la scène, son nom ayant été cité plusieurs fois pendant la bagarre, il fut lui aussi convoqué dans le bureau du proviseur.

_ Mr Davis, ne trouvez-vous pas que c’est assez brutal comme premier jour de reprise de cours, nous sommes bien sûr tous compréhensifs par rapport à ce qui vous est arrivé, mais ce n’est pas une raison d’en profiter pour nourrir des conflits dans cet établissement et encore moins pendant les heures de cours. Me suis-je bien fait comprendre ?

_ Oui Mr.

_ Quant à vous Mr Ray, hormis le fait que vous soyez sensé être alité, et que par conséquent votre présence dans les couloirs soit très inattendue, vous vous permettez de perturber vos collègues et de faire un tapage, ce qui est tout simplement, intolérable. Alors, à l’avenir, je vous prierai de contrôler vos accès de colère, c’est bien de vouloir défendre et protéger votre ami, mais dans cet établissement, c’est à moi que revient la tâche de corriger, prochainement, informez-moi au lieu de faire un tel désordre, ce lycée n’encourage pas la violence. Compris ?

_ Oui, parfaitement Mr, je suis désolé, cela ne se reproduira pas.

_ Bien, tous les deux, je vous pardonne pour cette fois, je n’en informerai pas vos parents, par contre, vous irez en retenue pour les quatre prochaines heures ! Vous pouvez disposer.

En ce qui vous concerne Mr Stillman, vous passerez le reste de la journée à nettoyer cet établissement avec vos camarades pour vous être cru dans une prison, ou dans la rue, et soyez en sûr, j’en aviserai personnellement vos parents. Maintenant, sortez !

La salle de retenue des élèves de second cycle, se trouvait au même étage que les classes, près de la salle de repos des professeurs. A l’intérieur, plusieurs pupitres étaient disposés à la manière d’une salle de classe ordinaire en face d’un grand bureau, celui du surveillant. On la distinguait des autres salles par le manque d’entretien dont elle était accablée, les ampoules qui servaient à l’éclairer dataient d’au moins dix ans de plus que celles des autres pièces de l’étage, la poussière s’y accumulait et ses pupitres n’étaient pas vernis et étaient couverts de graffitis au stylo.

Conrad et Tommy étaient seuls dans la pièce, un silence inconfortable régnait, les deux jeunes gens étaient assis côte à côte dans des pupitres et fixaient leurs tables respectives d’un air absent. Ils laissaient leurs yeux se promener devant eux, s’esquivant mutuellement comme pour se nier l’un l’autre. Les minutes s’égrainaient lentement et le silence leur pesait de plus en plus au fil du temps qui passait. Ce ne fut qu’au bout de trente-huit minutes que le lourd silence se défie, lorsque Tommy, agacé par le son répétitif de l’horloge accrochée au mur qui leur faisait face, engagea la conversation :

_ Je sais que je suis certainement la dernière personne à qui tu as envie de parler en ce moment, mais je voulais m’excuser, pour tout… je sais qu’il y a peu de chance que tu me pardonne, et je le comprends, mais j’aimerai que tu me laisse au moins m’expliquer…

_ Ce n’est pas le moment Tommy, ton mea culpa tu me le feras plus tard, j’ai pas envie de parler de tout ça encore une fois, et surtout pas avec toi !

_ Ouais, mais tu peux écouter.

Conrad soupira longuement et roula du regard, mais le laissa poursuivre.

_ Je n’ai jamais voulu tout ça, vraiment, si je me suis éloigner au lieu de mettre fin à notre amitié, c’est parce que je te considère vraiment comme un ami, t’es comme un frère pour moi…

_ Je ne veux pas entendre ça !

_ C’est pourtant la vérité, j’ai voulu trouver un moyen de rester proche de toi malgré tout.

_ Malgré tout ? Malgré tout quoi Tommy ?

_ Écoute, tu te rappelles lorsque tu m’as demandé comment c’était passé ma conversation avec mon père après l’entrevue avec le proviseur ?

_ Ouais et alors ?

_ Je suis resté très évasif tu t’en souviens ?

_ Pourquoi tu me parles de tout ça ?

_ Parce que ce n’était pas mon idée de couper les ponts, du moins pas au début…

_ Ah oui ? Et c’était celle de qui alors ?

_Bah, c’était celle de mon père.

_ Développes ! dit Conrad franchement intrigué.

_ J’ai un frère aîné, Kevin, il vit avec ma mère depuis le divorce de nos parents il y a six ans, et depuis la décision du juge, ma mère et lui nous ont carrément rayé de leurs vies. Du jour au lendemain, ils ont cessé de répondre au téléphone, puis d’envoyer de leur nouvelles, même par personne interposées, jusqu’au jour où on a appris qu’ils avaient déménagé, pour aller vivre chez le nouveau petit-copain de ma mère… Pour lui, Kevin et ma mère sont des ingrats, il répète sans cesse qu’ils n’ont été bons qu’à profiter de lui, avant de s’éclipser sans une explication. Au début il était seulement à cran, s’énervait pour un rien, jusqu’au jour où une de mes tantes lui a rapporté que Kevin était gay, c’est là que la situation est réellement devenue insupportable. Il est devenu possessif, désagréablement omniprésent et assez effrayant même. Il fait en sorte d’être toujours au courant de tout ce qui me concerne, ce que je fais, où je vais et avec qui, la seule idée que je puisse l’abandonner, comme l’a fait Kevin, lui fout la haine. C’est pour ça qu’il a pété un câble quand les rumeurs sont arrivées aux oreilles du proviseur, il n’était pas au courant qu’on passait autant de temps ensemble, certaines fois, je lui disais que j’allais à la bibliothèque, ou marcher. Il est devenu complètement parano, il m’a interdit de te voir et a demandé à Carole de jouer les caméras de surveillance pour lui.

_ Quand exactement ?

_ Les jours qui ont succédé la convocation chez le proviseur.

_ Ce n’est pas possible, on a continué à se voir après ça.

 _ Ouais mais il n’était pas au courant, Carole non plus d’ailleurs.

_ Et les fois où on sortait, comment ça se fait qu’il n’ait pas su qu’on se voyait toujours ?

_ C’est simple, les faux cours de soutien il y a eu droit lui aussi, ça m’a permis de continuer à te voir… Je m’en suis terriblement voulu après ton accident, et je savais que ton père ne voudrait certainement pas me voir, même en peinture, alors je t’ai écrit une carte et comme j’étais malade comme un chien je l’ai remise à ma belle-mère qui s’est empressée de la donner à mon père qui m’a alors juré de te la porter… et tu connais la suite, je suis malade depuis tout ce temps, et je ne sais même pas ce que j’ai, la culpabilité sans doute…

Le silence se fit de nouveau dans la pièce, tant de révélation et d’éclaircissement à la fois, Conrad ne savait pas comment traiter ce flot d’information, il avait beau encore en vouloir à Tommy, il comprenait désormais la tournure qu’avaient pris les événements.

_ Pourquoi tu ne m’en as pas parlé avant ?

_ Tu rigoles ? Tommy le caïd, le dur du lycée qui admet que son père lui fout les chocottes et le harcèle parce qu’il pense qu’il peut devenir aussi gay que son frère… non, je ne pouvais pas assumer ça, même pas devant toi, je voulais sauver les apparences comme on dit, et tout a foiré, je pensais qu’en ayant une copine mon père me laisserait tranquille, et que s’il te pensait en couple avec Monica il arrêterait de te soupçonner, mais… j’ai tout fais foiré, j’avais pas la force de tout te dire, c’est jamais facile d’admettre qu’on est une mauviette…

_ Dis pas ça, c’est ton père, c’est normal qu’il te fasse flipper, et puis il fout la trouille à tout le monde… Je suis ton meilleur pote, Tommy, tu pouvais m’en parler, j’aurais peut-être même pu jouer le jeu avec Monica.

_ Sérieux ?

_ Non, j’avoue, jamais de la vie en fait.

Ils partirent d’un grand rire contagieux, attirant l’attention des professeurs qui occupaient la salle adjacente, ce qui leur value une heure de retenue supplémentaire. Mais leur bonne humeur n’en fut pas altérée pour autant, ce n’est que lorsque Tommy se mit à ressentir les conséquences de son évasion, que les sourires se dissipèrent. En effet, la tête lui tournait, il se sentait fiévreux et retenait maladroitement de pressentes envies de tousser. Il s’évertuait à sourire même s’il en souffrait, il ne voulait pas gâcher ce moment de réconciliation.

_ Hey Tommy tu es sûr que ça va ?

_ Ce n’est rien de grave, juste un léger vertige, ça ira mieux quand je me serai remis au lit. Je t’assure !

_ OK, dans ce cas, il va falloir trouver une occupation pour les trois prochaines heures, sinon on va mourir d’ennui.

_ T’as raison, une idée ? demanda Tommy dont la gorge avait rougi jusqu’au haut du torse.

_ Pas la moindre !

_ Alors, raconte-moi, tout ce qui t’es arrivé depuis « ton réveil ».

_ Woaw, hum, par où commencer ?

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