Il y avait cet arbre. Au milieu d’une peinture chantante.
Un beau printemps.
Tout est si vivant, tout est si renouveau.
Au bord de l’eau, discret mais présent. Tes couleurs ternes et pâles t’ont pourtant trahi.
J’ai vite compris que ta sève t’avait quitté. Tu tenais toujours debout. Tes racines te figeaient sur place, ton corps tétanisé et dur rappelait une rigidité cadavérique post mortem.
Dans le passé, tu étais fort. C’est la vie. C’est maintenant la mort. Une maladie, un parasite, pas à la place où tu devais être : peu importe.
Ne sois pas triste, je t’ai remarqué. Tu as pu revivre l’espace d’un instant, d’un texte, d’une pensée.
Les pensées des vivants sur ce qui a vécu sont-elles entendues, en haut ou sous nos pieds?