L’école était pour Maulde un champ
Parents, grands-parents et enseignants
Ne faisaient qu’un bloc dans ce que l’on apprend
Pour faire économie du temps simplement.
L’encrier en était le ruisseau
Elle y coulait des lettres à demi-mots
Sa rapidité n’était pas toujours au rendez-vous
Le texte devait être bouclé par-dessus tout.
Le rythme à suivre était un champ de bataille
Cette guerre lui ouvrait ses entrailles
Elle ripostait sur cette course
Qui, pour elle ne lui fournissait bourse.
Au moment où elle était près de se lancer
Il était temps de quitter ce champ
Educatif pour le remettre en cause au levant
En comprenant que ce champ devait en permanence recommencer.
La répétition accroît la cadence
Il est nécessaire de s’y rendre pour la chance
De se procurer une longue croissance
Dans l’ oeuvre d’une magnifique abondance.
Ici, Maulde regardait le champ de l’imaginaire
Elle avait le privilège de se trouver dans un autre champ
Celui dont lequel elle vivait des instants extraordinaires
Et, y contempler d’excellents aliments.
Ce champ-là lui était sacré
Il lui remuait le chant de la liberté
Le ciel en tempête comme ensoleillé
N’était pour elle toute charité.
Elle y semait des graines
Elles les arrachaient une fois vieillies
La récolte finie
L’abondance même pâle était vaine.
Le champ était immense
Bois, prairies, ruisseau, chemin
Très physique et dense
Mais toujours sur un doux refrain
L’air, le feu, la lumière, la terre
Tous étaient en harmonie
Il n’y avait aucun mépris
Même si le compte faisait aire
Maulde voyait au moins deux champs
Celui de la guerre permanente de cette économie
Et, celui du climat de ce temps
Sur lesquels elle devait relevait un défi
Le système ne lui a laissé aucun choix
Le parcours de son unique voie
Qui lui fit emprunter dans sa lenteur
Le champ vers le bonheur.