Je ne pouvais rester les bras croisés à attendre qu’une malédiction, voire une énième apocalypse ne s’abatte sur nous. Je l’ai compris en écoutant les nombreux enregistrements des murmures des anges que j’avais heureusement réalisés grâce au dispositif des moines de l’abbaye de Boscodam en France. Je les avais rencontrés lors d’un meeting sur les sciences occultes, lorsque j’ai eu mes 18 ans et que des visions ont commencé à envahir mes nuits. J’avais besoin de réponses, je voulais savoir si j’étais folle ou sinon comment gérer ce don qui m’avait été imposé par je ne sais quelle puissance surnaturelle…La présence de moines dans ce genre de rassemblement m’avait intriguée et tout naturellement je m’étais adressé à eux. Tant qu’à être barjot autant ne pas l’être seule, m’étais je dit.
Ils m’avaient accueillie comme si j’étais leur fille…oui, je sais, ça paraît complètement irréaliste…mais ils semblaient tout connaître de moi, ils m’attendaient.
Ce sont eux qui m’ont permis de comprendre qui j’étais vraiment et pourquoi j’avais ce don. Ils m’ont appris à mieux écouter les anges, à comprendre chacune de leurs paroles, à les aimer autant qu’ils nous aiment malgré nos défauts. Ils m’ont préparée à ce qui était en train de se produire….et si aujourd’hui je travaille aux États-Unis avec leurs confrères au sein de la faculté des sciences occultes de la Harvard University, c’est grâce à ces moines qui en secret, avec leurs homologues de toutes religions dans le monde, opèrent pour sauver nos âmes…contre leurs propres dirigeants religieux parfois.
En ce début de siècle, les nouvelles venues de par le monde s’assombrissaient de jours en jours : sécheresses, tempêtes subites et violentes, attentats, montée des extrémistes de tout camp et de toute religion, et dernièrement la Russie qui avait envahi l’Ukraine devant nos yeux impuissants, …
Ce n’était que la partie visible de cet iceberg vers lequel nous nous dirigions tous. Il me fallait réagir car sans nos anges gardiens à nos côtés pour battre des ailes, rien ne pourrait empêcher la Fin… L’université était en ébullition, il me fallait réussir à comprendre ce qui tracassait les anges au point de se tenir à l’écart. Et pourquoi l’Ange Noir avait disparu de leurs rassemblements à Salem.
Mes amis moines avaient alors construit un appareil capable d’enregistrer les murmures des anges que je percevais. Ne me demandez pas comment cela est possible, je n’en ai aucune idée !
En augmentant le volume et en dissociant les paroles de chacun des anges je compris.
Une nouvelle apocalypse se préparait bien. L’un des anges gardiens était en danger et pas n’importe lequel…Il s’était refugié chez son Silvarium, espérant y trouver un refuge. Il avait abandonné ses ailes pour n’être plus qu’un ange des ténèbres pensant ainsi échappé au danger qui le menaçait…
Mais une fois de plus, l’homme sur lequel elle (oui, c’est un ange féminin, j’ai omis ce détail important) avait veillé pendant si longtemps contre vents et marées, malgré sa tendance à se lamenter sur lui-même au lieu de profiter pleinement de cette chance qu’il avait d’être vivant..cet homme en voulait plus, et voulait emmener le Corps de son ange à l’extérieur pour lui permettre de prendre vie. Le Silvarium ignorait donc tout…
C’était eux que j’avais vus dans mes visions. Je ne fus donc pas surprise lorsque l’homme me contacta. Je lui donnai rendez-vous à l’institut en urgence.
J’étais loin d’imaginer tout ce qui allait arriver par la suite (pas très malin pour une voyante me direz-vous…mais ce sont les visions qui me choisissent…je ne les contrôle pas).
M-a-g-n-i-f-i-q-u-e !
Que c’est simulant de voir le débat intérieur et l’histoire de Grimmins ! Ça va me permettre de lui donner encore plus de profondeur ! Oua… ! Merciiiii !
@O. DeJavel merciiii.
Je viens de t’inviter à une conversation privée dans laquelle je te présente le plan complet. Svp commenter et ajouter ta partie. Je propose une blessure psychologique pour Grimmins (tous les personnages en ont, ils parlent et interprètent la vie à partir de cette blessure. ) En fonction de ce que tu as écrit aux chapitre 1 et 2, je propose « Le rejet ». Grimmins aurait donc besoin d’un sentiment d’appartenance à une famille (les anges) tout en vivant ce qui lui est familière, ie le rejet, du fait qu’elle n’est pas un ange elle-même. Appartenir à la Bande de Salem comble son besoin d’appartenance tout en lui offrant un bon p’tit contexte familier, soit celui de ne pas être comme les autres. Du fait qu’elle n’a pas (encore) réglé son problème, elle souffre dans son quotidien de façon juste bien. Cette familiarité de contexte la rassure, sans la soulager. Sa vie est donc misérable ! (Elle est donc à la bonne place pour évoluer et elle va évoluer, comme tu le lieras dans la conversation privée que j’ai appelé "Le grimoire") Je n’en dis pas plus sur la place publique.